Langue de boit…

Dégustation du futur
Dégustation du futur

Nombre de filles ont souligné la qualité de ma langue. Et pourtant sur ce sujet, je reste muet d’admiration devant les Espagnols. Non qu’ils aient une réputation de Don Juan et qu’ils puissent rivaliser, même en rêve, avec le savoir-faire et la dextérité de mon organe lingual, mais les chercheurs de l’Université Polytechnique de Valencia (IDM-UPV) m’ont cloué le bec. En février 2013, ils annonçaient avoir mis au point une langue électronique capable de détecter et quantifier la présence de TNT dans les sols. Bien qu’aussi technicien qu’un basset peut renifler facilement le fondement d’un dogue allemand, je suppose que cette invention devrait aider à déminer les champs des pays massacrés par la guerre. Et c’est tant mieux!

Bis repetita il y a peu, l’ IDM-UPV a annoncé le lancement d’une nouvelle langue tout aussi électronique qui peut mesurer la maturation du raisin qui déterminera avec précision le moment idéal pour les vendanges. Avec cette invention, un matériel fiable et peu coûteux sera mis à disposition des vignerons qui n’auront plus à amener des échantillons de raisin aux laboratoires œnologiques pour vérifier la maturité de leurs raisins.

Cette unité de recherche travaille à une application capable de contrôler la fermentation du raisin dans les cuves. A ce rythme là, les œnologues seront bientôt au chômage…

Moi, je dis chapeau bas, les gars. Vous méritez la queue et les oreilles pour votre langue électronique. N’est-il point ma petite Mona ? Mais c’est pas tout ça, j’ai la langue sèche. Un petit gorgeon ? Allez que diriez-vous d’un Morgon 2011 Cote de Py de Jean Foillard ? Un grand millésime, un grand vigneron, une explosion de fruits. No comment, c’est vraiment trop bon !

Oh, que c’est lait !

mona-buvant-lait

Ça fait un choc, vous imaginez. Un Doc du nom de Sontrébo, autrement dit Médecin Sontrébo, a cru me flatter en m’envoyant les résultats de l’étude Mona-Lisa Nut qui établit les relations entre les habitudes alimentaires et la prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire. Cette étude a été menée sur trois sites français : Communauté Urbaine de Lille, départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne. Je n’ai pas eu l’occasion de lire les résultats, mais je me suis posée la question : pourquoi Mona-lisa Nut ? Le mec qu’a trouvé ça, il devait vouloir me rendre hommage parce que, faut être vicieux ou amoureux pour faire Mona-Lisa Nut avec MOnitoring NAtionaL du rISque Artériel – NUTrition.

Mais ce qui me gonfle, c’est que le Quotidien du Pharmacien, s’appuyant sur ces recherches, incite à consommer trois produits laitiers quotidiennement pour se prévenir des maladies cardio-vasculaires. En ingurgitant yaourt, verre de lait et fromages, on a moins de diabète, moins de mauvais cholestérol, etc…

Associer Mona et lait, faut pas avoir peur. Moi, hormis du fromage, je ne taquine jamais le lait depuis que j’ai quitté le sein maternel. Par contre, je ne dis pas non à une petite dégustation de pif car comme disait Toulouse-Lautrec : je boirai du lait quand les vaches boufferont du raisin.

Mona pas de bovins mais de beaux seins. Qu’on se le dise !