Sein, ni touche

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Décidément les mecs sont tous des gros porcs. Oui je sais comme introduction, c’est un peu hard. Mais ma déception ce matin fut aussi forte que le balcon de mon corsage. Figurez-vous que j’étais au bureau travaillant sur votre journal pour que tout soit parfait, mes petits chats, lorsque vous lisez notre prose. Lépicurien que j’admire pourtant tant, se ramène avec une impression fraîchement encrée sortant direct de sa boîte mail. Un de ses potes lui avait envoyé ce texte que l’on peut traduire comme tel :
Rapidement les femmes paieront des hommes pour sucer leur poitrine. En effet des médecins recommandent pour réduire le risque de cancer du sein de se faire caresser et suçoter les seins. Cette succion régulière diminue le risque de cancer. Les seins doivent être aspirés et caressés aussi souvent que possible. Et ça se termine par une exhortation appelant les hommes à participer activement à la réduction de cette terrible maladie.

Lépicurien, il pouffe à gorge déployée et me propose ses services pour suçoter mes pommes d’amour. Non mais vous vous rendez compte. Quel mufle ! Je lui dis, ne souhaitant pas ouvrir des hostilités, que je réfléchirai à sa proposition.   

Une fois le boss retourné dans son burlingue, je plonge sur la toile et visionne le site de BBC News à l’origine de cette information. Bizarre, damned, point une ligne n’encourage les femmes à se faire brouter la devanture lactalis. Aucun site sérieux ne reprend cette pseudo-information. Seuls quelques forums relaient cette connerie sans vérifier quoi que ce soit.

Considérant que le sujet ne peut être maltraité quand on sait les dégâts que ce cancer occasionne, je me lève et me rends auprès du patron. Mon regard est aussi noir qu’un morceau de houille sortant d’une mine galloise.

Lépicurien ne se marre plus, il sent que mon fort intérieur bout aussi fort qu’une cocotte-minute sur la gazinière de ma grand-mère préparant de la joue de boeuf. Il pressent que mon intrusion dans son antre n’est pas fortuite et que je vais donner une suite à son papier… qui ne lui sera pas favorable.

-Alors Mona, vous voulez faire du préventif, glisse-t-il impudiquement au milieu d’une rire jaune ?
-Patron, vous savez l’admiration que je vous porte. Mais là vous me décevez. Vous qui m’avez toujours invitée à vérifier mes sources avant toute publication, vous avez envisagé de me peloter les lolos à la lecture d’un simple mail. Monsieur Lépicurien, sachez que mes roploplos, je les réserve à ceux qui partagent ma couche et que les caresses qu’ils m’accordent ne sont pas pour prévenir je ne sais quel mâle mal, mais pour me préparer au grand saut de l’amour. A l’avenir, Patron, ne me présentez des requêtes de ce genre qu’accompagnées de textes issus du The New England Journal of Medicine. Merci.

Vous auriez vu la tronche du boss. On aurait dit un bouledogue qui vient de s’écraser la gueule sur un bec de gaz, sonné comme un boxeur qui vient de recevoir un uppercut au foie. Ratatiné dans son fauteuil comme une figue qui sèche au soleil de Turquie. Et je sors de sa case les lauriers au vent. Ah purée, une telle claque, ça revigore mon moi et réduit le sien…

Bon les filles, ne vous laissez pas abattre. N’oubliez jamais que l’homme, il réfléchit plus avec son bas ventre qu’avec son cerveau. Le remettre en place de temps à autre abaisse son taux de testostérone et l’aide à penser en utilisant un peu plus sa cervelle et un peu moins ses parties intimes.

Mona eu un coup de sang. 

2 pensées sur “Sein, ni touche”

  1. Belle et ô combien aguichante Mona,

    comprenant fort bien votre courroux envers ce patron ( plus trop désormais ?) chéri ( pour encore combien de temps ?),

    je vous accorde sans réticence un…

     » Blanc-SEING », celui de la révolte justifiée !

    Je dois cependant admettre que la vue (yeux exorbités) de votre balcon peut conduire, derechef, votre chef, à oublier bien des interdits…gestuels, tels ceux que, médecin généraliste, auxquels j’étais , souvent, exposés…à mon grand dam !

    Et Brel chanta… »Mammaire, arrête tes prières, Mona est revenue !… »

    Gabricoleur

  2. Ma déesse, ma raison de vivre,
    Vous voir dans cette robe qui met si bien en valeur vos rondeurs parfaites me tourne la tête.
    Et de savoir que Lépicurien vous voit chaque jour et qu’il ne pas réalise que nous sommes des millions à l’envier, il y a de quoi déprimer.
    Beauté irréelle,vous serez toujours mon idéal. Ma chambre vous est grande ouverte.
    Votre humble et dévoué Sam

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