Y’a de quoi se fringuer

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Le 24 avril 2013, un immeuble de 8 étages s’effondrait dans la banlieue de Dacca (Bengladesh). A l’intérieur, plus de 3000 ouvriers confectionnaient nos vêtements. Il y eut 1100 morts et 2000 blessés dont certains resteront handicapés à vie. Sur le coup, il y eut une grande émotion et les médias se mobilisèrent durant quelques jours pour nous expliquer que le Bengladesh était devenu le deuxième exportateur de fringues (derrière la Chine). Il faut dire que les salaires y sont particulièrement attractifs pour nos importateurs : bien qu’ils aient fortement augmenté depuis le drame, ils sont sans rapports avec les nôtres.

 Sur le sol du Rana Plaza, nom de l’immeuble, on a retrouvé des étiquettes appartenant à de grands groupes de distribution. Tous ont rejeté leur responsabilité, à l’exception de Camaieu, assurant qu’ils n’avaient jamais traité avec ce fabricant. Possible, mais les délais de fabrication étant de plus en plus serrés, la pratique de la sous-traitance est fortement utilisée dans ce secteur. Il faut livrer vite et pas cher.

Que s’est-il passé depuis un an ? Tout d’abord, les marques se sentent surveillées et ont amélioré la sélection et le suivi de leurs fournisseurs. Comme indiqué plus haut, les salaires sont passés de 29 à 50€ par mois, les conditions de travail ont été améliorées. Cependant des accidents ont encore fait des victimes dont on ne parle pas. Il ne faut pas attrister le consommateur.

Quant à nous acheteurs d’habits venant d’Asie avons-nous pris conscience de ce que nos demandes de prix toujours plus bas se font au détriment des plus pauvres de l’humanité ? Est-ce normal de payer un t-shirt à 2€, un Jean à 5€ ? Faudra-t-il que du sang coule de ces vêtements pour que nous n’acceptions plus ce système qui ne fait qu’enrichir une minorité et mourir des centaines d’ouvriers à l’autre bout du monde ?

Ce reportage pourra nous aider dans notre réflexion.

Mona plus envie d’acheter des vêtements. Pourvu que ça dure !


George Harrison – Bangladesh

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