Quelle Beauharnais !

MONA_lavalette

Les résultats des élections sénatoriales m’ont faite bondir. Non pour des raisons politiques qui me passent très largement au dessus de la tête. A force nos hommes politiques ont réussi à nous rendre au minimum indifférents à leurs gesticulations et élucubrations.

Non ce qui a déclenché mon courroux, c’est la part congrue réservée au beau sexe. Alors que des lois sont censées favoriser la parité, seules 87 femmes siègent au Palais du Luxembourg soit 25% du nombre de sénateurs. Pendant que j’y suis, je trouve également insupportable que la moyenne d’âge soit de 66 ans, âge plus adapté à la retraite qu’au vote des lois, et que plus de 75% de ces messieurs soient des cumulards. Seul espoir pour un rajeunissement et une féminisation de la haute assemblée, en 2017, ils devront choisir pour ne conserver qu’un mandat électif. Ouf !

Ayant vidé un peu la surcharge de bile qui me gênait, je veux continuer à rendre hommage aux femmes qui notamment sous la Révolution ont fait part de courage et d’héroïsme.

Aujourd’hui, je m’intéresse à Émilie de Beauharnais, comtesse de Lavalette. Cousine de Joséphine, elle est mariée, en 1798, à Antoine-Marie Chamans, comte de Lavalette, officier du général Bonaparte. Durant le Consulat et l’Empire, il devient un haut fonctionnaire très proche de Napoléon.

Mais durant la Restauration, il est arrêté et condamné à mort. C’est là qu’Émilie rentre en piste. Elle supplie le roi Louis XVIII de la gracier. Demande refusée. Qu’à cela ne tienne, elle décide contre l’avis de ses proches de faire évader son mari. Le 20 décembre 1815, à la veille de l’exécution, elle se rend à la prison de la Conciergerie accompagnée de sa fille. Elle profite de cette dernière visite au condamné. Elle se déshabille et revêt son homme de sa robe, de son chapeau. Et contre toute attente, l’évasion réussit. Au bras de sa fille, le Comte sort et se réfugie en Bavière.

La supercherie est découverte rapidement et la Comtesse est condamnée à un mois de prison. Cette épreuve la marquera. Avec la mort de sa fille, elle perd petit à petit la raison. En 1822, le Comte est gracié. Il reviendra auprès de sa femme. En 1830, il meurt laissant Emilie veuve pour 25 ans…

Mona de l’admiration pour cette Émilie.

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