Les lésions dangereuses

Le 23 novembre dernier, je répondais au courrier d’Alain Puissant et je pensais le problème réglé. Pour ceux qui auront la flemme de relire cet article, je vous fais un bref résumé. Alain a un mal fou à rester au garde à vous devant Madame ; son doigt du milieu est rarement dur comme un os, si vous voyez ce que je veux dire. Pour pallier à la faiblesse de son gourdin, je lui ai conseillé de se faire des tisanes de racine de salsepareille chaque jour. Mais ce traitement schtroumpfien n’a pas répondu à mon attente ni à la sienne car de tente, il n’a pu monter. Le pauvre a son zizi-panpan qui est toujours aussi mou qu’un vieux chewing-gum mâché longuement par une mère maquerelle édentée. Vous voyez le triste spectacle ?

Vous me connaissez ; je vous aime trop pour vous laisser dans la gêne. Alors Alain Puissant, je ne lâcherai rien (si j’ose dire) avant que ton arbalète décoche des flèches d’amour comme s’il en pleuvait. 

Et, comme je suis pas toubib, j’ai consulté. Et des savants de Marseille, j’en ai rencontrés. Chacun avait son avis : les origines du mâle mal sont complexes et mériteraient des examens approfondis. Ouais, d’accord, les docs, c’est sympa, mais Alain, il veut plus attendre. Il aimerait échanger tout de suite l’anchois rance qu’il a entre les guiboles contre un bel os de gigot dans son slip kangourou.

Mais, une étude récente a attiré mon attention. A la suite de quoi, je me suis rendue chez mon dentiste, Adam de Lait. Il m’a incitée à rencontrer Alain pour immortaliser sur pellicule ses ratiches. Sitôt dit, sitôt fait (mais je vous préviens, c’est tout à fait exceptionnel. Alors, ne rêvez pas, vous ne verrez pas Mona débarquer dans votre gourbi pour vous palper, bande de dégoutants). Alain Puissant m’attendait dans sa chambre et quand je lui dis que j’étais là pour l’examiner, le pauvret baissa tristement son falzar et s’apprêtait à me présenter sa chipolata et ses valseuses.

-Mon ami, que faîtes-vous ? lui dis-je. Ce sont vos dominos que je suis venue inspecter. Alors remontez moi (si j’ose dire) çà et ouvrez plutôt votre claque-merde (tiré des Tontons Flingueurs). Je sentis (c’est vrai qu’il refoulait du goulot, Alain) que mon interlocuteur, lecteur et patient d’un instant était pour le moins surpris. Mais Coco, c’est la vue de ton râtelier qui me donnera des indications précieuses sur l’état de ton chauve à col roulé. Je pris des photos de ses crocs que je portais prestement chez Adam de Lait. En voyant les clichés, il jura, pesta et dit qu’il n’avait jamais vu un tel délabrement et se proposait de refaire à prix coutant le pavement complet d’Alain Puissant.

Or que dit l’étude que je vous ai invités à lire ? (mais je vous connais bande de paresseux, vous êtes habitués à ce que Tata Mona vous mâche le boulot) :  

53% des hommes souffrant de problèmes d’élévation du chapiteau de calbute ont une inflammation des gencives due à des problèmes de ratiches.  

Pour Alain Puissant, le problème est réglé. Mon dentiste lui a refait entièrement la devanture et aujourd’hui, il lève les couleurs aussi vite et aussi haut qu’un légionnaire ne les grimpe au mât. Dans son slibard de marque bandalaise, sa chipolata est devenue une matraque de compétition. Un grand merci à mon arracheur de dents.

Alors toi !… plutôt, vous qui n’avez jamais osé m’écrire alors que votre tige est aussi défraichie qu’une une salade sur un étal en plein cagnard, foncez chez votre estourbisseur de clous de girofle et faîtes une révision générale de votre soupirail à sottises. Et peut-être que votre popaul retrouvera une vivacité, une raideur qui fera tomber maman à la renverse.

Mona pas besoin des services d’un arracheur de dents. Son sourire est une légende à lui tout seul.