Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

Un court roman policier de Didier Decoin (185 pages en livre de poche) qui se lit vite mais qui interpelle. Le récit est tiré d’une histoire vraie : l’assassinat, à New York en 1964, de Catherine Kitty Genovese.

Ce meurtre qui fut particulièrement atroce eut sur la société américaine l’effet d’un électrochoc. En effet, la passivité des témoins permit à l’assassin de la tuer à petit feu durant plus de 35 mn. Ce comportement devint rapidement un cas d’école qui fut étudié sur les bancs des facs de psychologie sous le nom de syndrome « Kitty Genovese ».

Des psychologues célèbres conduisirent des expériences sur ce syndrome également dénommé « bystander[1] effect ».

Ils en conclurent que lorsqu’un seul témoin est présent dans une situation d’urgence, il porte assume plus facilement ses responsabilités et intervient ; mais si d’autres sont présents, la charge de la responsabilité se diffuse…  Ainsi, plus un témoin croit qu’il y a d’autres personnes qui entendent l’appel au secours, moins il agira. Par exemple, lorsqu’il y a 2 témoins, ils interviennent dans 85% des cas ; pour 3 témoins, on descend à 62% ; pour 6, on tombe à 31%…

Mona pellera peut-être au secours un jour… J’espère que vous serez seul ce jour là. Je me jetterai dans vos bras.


[1] Personne qui assiste à un événement sans s’y impliquer