L’élixir se barre en couilles

Lépicurien en a déjà parlé à deux reprises et j’ai eu l’occasion en avril de m’inquiéter du niveau de vos bourses. Votre liqueur d’amour se raréfie à la vitesse d’un faucon plongeant sur sa proie. Si çà continue, vos roubignoles produiront aussi peu de bouillon génératif que le désert de Gobie ne donne de maïs transgénique. Vous dire !

Et si vous pensez que je suis uniquement préoccupée par mon plaisir à vider régulièrement les bijoux de famille de certains mâles, vous vous méprenez.

Non il s’agit, ni plus ni moins que de l’avenir de l’humanité. Et avec Lépicurien, nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter. Le dernier cri nous vient d’Israël. Ce pays qui a toujours soutenu une politique nataliste volontariste, est préoccupé par la qualité de ses dépôts bancaires, non pas ceux de la finance mais ceux des banques du sperme. La baisse de concentration en spermatozoïdes  oblige à rejeter les deux tiers des dons. Le docteur Jacob Roben déclare : « Cela fait pitié. Nous voyons ces beaux garçons arriver pour faire un don, puis nous devons leur annoncer que la qualité de leur sperme est tellement faible qu’ils pourraient bien avoir à revenir nous voir comme clients. »

Nous avons déjà parlé des causes qui attaquent vos roubignolles, mes petits chats. Mais il est bon de les rappeler.

Souvent relevée (si j’ose dire), l’exposition aux phtalates omniprésents dans les plastiques ; mais on pense aux téléphones mobiles trop souvent glissées dans les poches de pantalon et à la présence d’hormones femelles dans l’eau potable recyclée sans oublier la pollution liée aux pesticides…

Alors pour que vos pendentifs, Messieurs, continuent à nous offrir leur rosée d’amour, pour que vos burettes lâchent une huile de reins de bonne qualité qui viennent féconder la petite graine de maman, il faudra obligatoirement revoir notre mode de vie. Il fallait le dire !

Mona pas envie de suivre les « courts de bourses ».

Achat alors !!

La mercatique (autrement dit le marketing) est une des bases du commerce de notre société de consommation. De nombreuses recherches sont publiées qui cherchent toutes à augmenter notre frénésie d’achat. Ainsi, l’Institut de recherche en marketing de la Carlson School of Management de l’Université du Minnesota (fermez le ban) se propose d’améliorer la science et la pratique du marketing. Kristina Durante, psychologue, a mené pour cet organisme une étude sur les femmes et leurs achats durant la période d’ovulation.

Il en ressort que, durant le pic de fertilité, nos compagnes achètent plus de vêtements, accessoires, maquillages… en vue d’impressionner leurs partenaires. K. Durante dit : «Nous avons constaté que, lors de l’ovulation, les femmes choisissent des produits de mode plus sexy en rivalisant avec des femmes attirantes. » Une concurrence inconsciente, menée par les hormones, amène la femme à se jauger par rapport aux autres femmes de son environnement et à tout faire pour les surpasser afin d’attirer le meilleur partenaire.

Au cours de l’étude, les chercheurs ont projeté à des femmes, en période l’ovulation, une série de photographies de dames au look avenant et bine habillées. Puis, elles leur proposé de choisir des vêtements et des accessoires. La majorité des participantes a retenu des produits plus sexy que ceux porté par les modèles des photographies.

Pour K. Durante il est certain que les facteurs biologiques influencent  inconsciemment le comportement des consommatrices. Ce qui ne peut laisser indifférent les commerçants qui cherchent à capter ce milliard de consommatrices qui 5 à 6 jours par mois est prêt à dépenser encore plus que les autres jours… Si c’est possible !

Décidément, ma Chère Mona, vous souffrez encore plus que je ne l’imaginais de cette fièvre acheteuse qui fait chauffer votre carte bancaire au-delà du raisonnable. Bon en attendant, il fait soif. Un petit tour du coté de Gaillac nous fera du bien. Bernard et Myriam Plageoles nous régalent avec leurs vins « biologiques » et notamment ce vin doux de Muscadelle 2008… Mona, un achat raisonnable qui fera crever d’envie vos copines. Un peu de bonheur supplémentaire pour vous ?