Du danger de cracher à la porte…

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Ma chère Mona,
Avec ma femme, nous sommes au fond du trou (si j’ose dire). Nous venons d’apprendre que nous serons parents pour la dixième et onzième fois. Autant dire que je vais être le père d’une paire de jumelles (sans leur étui). Je n’ai même pas ri quand l’échographe m’a dit en souriant que je pourrai monter une équipe de foot et ce d’autant plus que mon épouse n’a pu me faire que des pisseuses. Avouez qu’avec tout ça, il est normal d’avoir le moral en berne, comme disent les Suisses.
Je souhaite arrêter là mon ouvrage et ne veux en aucune manière créer une équipe de rugby. Je sollicite votre aide car je sais que vous êtes capable de tout. J’attends avec beaucoup d’espoir votre réponse. Je dois vous préciser que ma femme est allergique à la pilule et que moi-même, je ne supporte pas les condoms ; le plastique m’irrite le jonc. Aussi depuis de nombreuses années, nous pratiquons le coït interrompu ; en clair je saute en marche pour éviter de répandre mes graines d’amour dans le bénitier de Maman.
Avec mes salutations les plus respectueuses.
Jean Peuplu

Mon cher Jean,
Il est urgent d’emmener votre bergère chez un gynéco qui vous proposera une forme de contraception adaptée à votre situation allergisante. En effet, votre saut du train en marche comme vous dîtes est manifestement un échec. En continuant de la sorte non seulement vous constituerez rapidement une équipe de rugbywomen mais en plus vous ne manquerez pas de remplaçantes. Sauf à ce que vous vouliez acheter un bus pour transporter vos morveuses sur les terrains du Sud-Ouest, il faut prendre des mesures radicales.
Pour que vous adhériez à ma proposition, je dois vous expliquer comment fonctionne Popaul quand il se ballade dans le puits d’amour de Madame. Quand au lit, votre bourgeoise vous sert de tapis de sol et que vous y faites vos pompes, lorsque vous accélérez le rythme, vous activez vos glandes bulbo-urétrales (qu’on appelle également glandes Cowper). Ces deux petits pois secrètent un mucus qui tapisse l’urètre afin de réduire au maximum l’acidité de l’urine qui pourrait endommager la précieuse semence masculine. Mais ce distillat peut inclure un peu d’élixir d’amour qui lâché en milieu propice (ne pas écrire: pro-pisse) se dirige tel un missile à tête chercheuse vers l’ovule de votre voisine de pageot. Vous comprenez mieux, j’espère, l’origine de la collection de mioches que vous êtes en train de vous constituer. Aussi, mon petit Jean Peuplu, je réitère mon conseil : allez consulter dare-dare (et non dard-dard) un spécialiste de plomberie féminine. Sinon, il faut que vous envisagiez la vasectomie. Mais là, c’est sans retour…

Bon en attendant, j’ai calculé les allocs que vous percevez ; purée, ça fait du pognon. De quoi acheter des tas de ballons (attention, je dis pas ça pour Madame).

Mona jamais aimé retirer la table au moment du dessert…

Votre bide, une vergeture ?

Mona-rbite de foot

Avant que les échographies ne dévoilent tout du fœtus, on souhaitait connaître avec les moyens du bord le sexe de l’enfant à naître. Et comme de bien entendu, c’est un garçon qui était désiré. Les superstitions de nos ancêtres sur ce sujet étaient nombreuses. J’en ai retenu quelques-unes : la femme enceinte devait toujours chausser d’abord son pied droit ; on pouvait également verser du sel sur la tête de la future maman durant son sommeil. Si au lever, elle parlait en premier d’un homme, c’était un mâle en gestation. Mais pour espérer un garçon encore fallait-il que la femme ne soit pas stérile. Afin de mettre toutes les chances de son coté, la jeune femme pouvait, par exemple, se plonger dans l’eau du bain d’une jeune accouchée ; boire de l’eau de sources miraculeuses ; s’assoir sur un siège de pierre situé dans la grotte de Saint-Emilion

Mais on tenait tant à avoir un garçon que des paris s’engageaient pour connaître le sexe du petit à naître. Dans la ville éternelle, le Saint-Siège avait consenti le monopole de ces paris à une quarantaine de courtiers qui touchaient une rémunération proportionnelle à l’importance des sommes engagées. Mais suite aux excès commis, le pape Sixte V réduisit le nombre de courtiers à dix. Il leur interdisait également de s’associer à une sage-femme et de travailler les jours fériés ainsi que durant la semaine sainte. Puis, le souverain pontife supprima purement et simplement leur activité.

Les superstitions poursuivaient les couples durant toute la grossesse et même toute leur vie. Ainsi une femme qui se sentait sur le point d’accoucher, devait manger cru un poulet juste plumé tandis que son mari en mangeait le cou, c’ était pour éloigner de l’enfant les maladies et particulièrement les maux de gorge ; ailleurs on cachait sous l’oreiller de la femme un dé à coudre, une pelote, une aiguille, des ciseaux ; on coupait en sept une pièce d’ étoffe de lin et on l’appliquait sur le ventre de la femme en gésine ; on lui faisait boire de l’eau bouillie, réduite au quart de son volume et on lui faisait avaler un morceau de pomme cuite pour la préserver de la fièvre.

Pour finir, je m’adresse à vous Messieurs qui me faîtes l’honneur de me lire. Dans l’Evangile des Quenouilles, vous êtes avertis : si vous faîtes l’amour à votre belle en ayant les pieds sales, vous engendrerez un fils ayant mauvaise haleine ; et si c’est une fille elle l’aura mauvaise… par derrière.

Mona pas d’haleine …sur le dos…

Un appel aux hommes de bonne volupté

Bonjour mes petits loups. Les vacances furent bonnes ? Moi çà va, je suis en pleine forme.

Récemment, j’ai passé une radiographie. Rien de grave, je vous rassure. L’assistante m’amène dans une cabine pour enlever le nécessaire à une vision de qualité de mon intérieur. Là un mot attire mon attention toujours en éveil :

Lorsque le médecin arrive pour me donner les résultats de l’examen, souhaitant simplement satisfaire sa curiosité, je lui dis qu’à ma connaissance, ma voisine de palier pourrait bien être enceinte. Il me regarde comme si j’étais une demeurée. Je lui montre son panneau d’un doigt accompagné d’un regard souriant. Mais le toubib me dévisage comme si je m’étais trompée de spécialité médicale et qu’en fait mon état et mon attitude nécessitaient un internement immédiat.

Hé, Doc, faut pas qu’il y ait malaise, c’est bien vous qu’avez punaisé sur votre mur cette phrase : « signaler au médecin une éventuelle grossesse. » Je fais que répondre à votre demande pour le moins bizarre. J’ai voulu vous être agréable et voilà comment vous me remerciez de votre air narquois…

Alors, chers lecteurs, j’en appelle à votre aide. Si vous savez que dans votre environnement, il y a une femme enceinte, signalez le moi. Je ferai remonter l’info à ce docteur trop curieux.

Voilà la preuve, je n'attends rien...

Mona pas d’enfant à venir…. et son état général est bon. Qu’on se le dise !

Elle n’en menuet pas large

Comme Lépicurien, mon cher Patron, vous l’a dit, il m’a confié la lecture du livre de Nicolas Venette. Dans un récent article, il vous relatait les signes d’une grossesse tels que les voyaient nos ancêtres du XVII° siècle. Dans ce même ouvrage, et afin de reprendre les choses par le bon bout (si j’ose dire), j’ai relevé quelques réflexions qui à la fois amusent et agacent. Elles amusent parce que nos connaissances actuelles contredisent les propos tenus. Mais elles agacent car la femme y est souvent moins considérée que son homme. Ainsi, vous lirez dans cet extrait une comparaison peu flatteuse pour la femme et très flatteuse pour la plus belle conquête de l’homme :

danseL’exercice que font les gens mariés en dansant le jour de leurs noces, paraît extravagant à plusieurs personnes, qui blâment toujours ce qui ne leur plait pas. Ils ne sauraient se persuader que ce n’est pas sans raison que l’usage tolère cette ancienne coutume. Mais si l’on faisait un peu de réflexion sur les effets que causent les mouvements des mariés, peut-être trouverait-on que la danse des noces n’a été inventée que pour perpétuer plus aisément l’espèce des hommes; car ce n’est ni la malice du siècle, ni la dépravation des mœurs, ni l’adresse de l’amour, ni les voluptés déréglées , qui sont la cause de cette cérémonie : c’est la raison même qui a voulu que les mariés dansassent le jour qu’ils se marient ; afin que, par cette agitation, leur corps fût plus libre, plus ouvert et plus propre à la génération.

Les naturalistes nous font remarquer que si l’on veut avoir un cheval de prix, on doit fatiguer la cavale [1] avant qu’elle soit couverte, et que de cette conjonction plutôt que d’une autre, il naît ordinairement un animal fougueux et propre à la guerre.

Ainsi les femmes s’étant agitées avant que de se joindre amoureusement à leurs maris, sont défaites d’une partie de leurs excréments, et la chaleur qu’elles ont acquise en dansant a servi à dessécher leurs parties amoureuses, qui ne sont le plus souvent que trop humides, et qui, par ce moyen, ne sont pas disposées à la génération ; car la trop grande humidité de ces parties est une des principales causes de stérilité des femmes.

Après ces dispositions, on doit observer dans le mari et dans la femme d’autres circonstances qui servent de conjectures pour établir la connaissance que nous pouvons avoir de la grossesse d’une femme ; car si le mari n’est ni trop jeune ni trop vieux, que son tempérament soit robuste et ses parties principales bien saines ; qu’il ne soit ni trop gras, ni trop maigre, et qu’il ait les parties de la génération bien faites et bien disposées ; que d’ailleurs la femme ait aussi les mêmes dispositions, qu’elle soit dans la fleur de son âge, et qu’elle jouisse d’une santé parfaite, qu’elle ne soit ni trop grande ni trop petite, et que ses règles aient accoutumé de couler selon les lois de la Nature, je ne doute que s’il y a les moindres marques que la femme soit grosse, on ne doive se le persuader, après tant de dispositions d’un côté et d’autre.

Mona rête pas de danser… Est ce un signe, selon vous ?


[1]‘ Ancien mot français désignant la femelle du cheval