Chute de roi

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Il est des femmes au destin exceptionnel. Aujourd’hui, je vais vous parler de Catherine de Médicis. Fille de Laurent II de Médicis, elle fut mariée à l’âge de 13 ans avec le Dauphin du Royaume de France qui régna sous le nom d’Henri II. Si elle attend dix ans avant d’assurer la lignée royale, elle mettra au monde dix enfants dont trois seront rois de France. Chapeau bas.

En quittant Florence, la jeune Catherine a emmené dans ses valises des astrologues de renom car elle est très superstitieuse.

Un de ceux-ci lui avait recommandé d’empêcher à son royal mari de combattre en champ-clos aux environs de sa quarantième année. Et pourtant en 1559, le roi (né en 1519) fêtant le mariage de sa sœur et voulant épater Diane de Poitiers qui fut sa maîtresse durant vingt ans, n’écouta pas Cathy qui le suppliait de ne pas participer au tournoi organisé lors des festivités.

Riton monte son cheval au nom prédestiné, « Malheureux » et affronte Gabriel de Montmorency. Manque de bol, la lance de Gaby s’enfonce dans le heaume de Riri et lui crève l’œil. Après dix jours d’agonie et de grandes souffrances, il crache son bulletin de naissance. Elle assurera la régence pour assister ses fistons dont deux dévisseront très vite.

En 1571, son astrologue préféré, Côme Ruggieri, florentin pur sucre, la met en garde. Elle mourra auprès de Saint-Germain. Immédiatement la souveraine stoppe les travaux du Palais des Tuileries qui dépend de la paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois. Lors de ses déplacements, elle fait bien attention à ne pas traverser un des villages ayant ce saint pour patronyme. Et Dieu sait qu’il y en a ! Dans Paris, elle veille à ne pas circuler près de Saint-Germain-des-Prés.

Fin 1588, elle est âgée de 70 ans, âge canonique pour l’époque. C’est à Blois qu’elle attrape froid et choppe une pleurésie qui la met plus bas que terre. Sentant la fin, on appelle un confesseur. Pas de bol, il s’appelait Julien de Saint Germain… Générique de fin…

Bon, ben c’est pas tout ça. On y croit, on y croit pas, mais moi je reste pas insensible.

Mona besoin qu’on lui tire les cartes. Je vous laisse.

De paire en filtre

Je t'avais demandé de l'urine de mule, grosse vache !

La hantise d’une Reine, c’était de ne pas donner d’héritier à son royal époux. Pour mettre toutes les chances de leur coté, les Reines utilisaient des aphrodisiaques, des filtres d’amour, des décoctions étranges. Catherine de Médicis dut attendre dix ans avant d’être enceinte et la menace de la répudiation planait sur sa tête. Aussi, elle fit appel à un des ses alchimistes qui concocta un mélange pour assurer sa fécondité.

 « Elle se coucha et se mit sur le ventre, au-dessus du nombril, une espèce de cataplasme étrange, composé de vers de terre, de pervenche en poudre, de corne de cerf pulvérisée, de fiente de vache et de lait de jument. Après quoi, à tout hasard, et parce qu’on lui avait recommandé également ce second procédé propre à la fécondité, elle but un grand verre d’urine de mule… »

Je ne sais pas si c’est çà qui donna un héritier à la France. Mais ce qui est certain, c’est qu’il fallait que son Henri aime les odeurs fortes pour partager sa couche.

Mona pas trouvé de pervenche en poudre mais elle a vu une pervenche déguisée en aubergine.