Au fond du trou

trois, deux, un… départ

Est-ce parce que je suis père de garçons, que le sujet m’interpelle ? En tout cas, le constat fait peur :

Au cours des 50 dernières années, la fertilité masculine n’a fait que baisser. Les hommes auraient perdu la moitié de leurs spermatozoïdes en un demi-siècle, sans doute à cause des polluants. A cette baisse en nombre, s’ajoute une fragilité des spermatozoïdes restants. Ainsi, on constate que l’ADN qu’ils portent est endommagé, ce qui empêche le développement d’un embryon sain.

Et pourtant, il faut qu’ils soient costauds nos braves spermatozoïdes. En effet, lors du grand saut dans le corps féminin pour tenter de rejoindre l’ovule, les spermatozoïdes subissent des changements de température et autres agressions chimiques en tous genres. Un véritable parcours du combattant. Jugez plutôt, l’escalade du col de l’utérus où de nombreux concurrents s’embourbent dans les glaires ; arrivée dans une des deux trompes qui peut être vide (50% des athlètes y laisseront la vie)… Au final, un seul de ceux qui se sont alignés sur la ligne de départ, arrivera à franchir les obstacles et tel un matador transpercera la membrane de l’ovule. Et au bout du compte, même le gagnant aura perdu 90% de son volume. Et malgré ce régime express, il doit conserver son paquetage ADN en bon état. Or des chercheurs du CNRS ont montré que des défauts dans le processus de compactage sont responsables de nombreux cas d’infertilité masculine.

Bon, Mona, on va boire un coup. Et on va se faire plaisir avec la cuvée « Le trou d’Annette ». Un rosé en vin de pays d’Oc 2009, à base de Syrah, fruité et frais.