Marlbrough s’en va-t-en guerre

Colette Renard, sur le disque « Les Chansons Gaillardes » en a interprété une version à ne pas mettre entre toutes les oreilles.

duke-marlboroughMais c’est surtout comme chanson enfantine que chacun de nous connaît le départ en guerre de Malbrough.

Et qui était donc ce Malbrough ? :

Lord Churchill, duc de Marlborough (1650 – 1722), ancêtre de Winston Leonard Spencer Churchill.

Capitaine général des armées britanniques, il se distingua dans une guerre contre les Pays Bas (de 1672 à 1673) sous les ordres du duc d’York, futur Jacques II roi d’Angleterre. Il remporta de nombreuses victoires contre les Français, et notamment, lors d’une bataille dans une petite ville de Bavière, Blenheim. En 1709, il combattit à nouveau contre les armées de France à Malplaquet, sous le règne de Louis XIV. C’est lors de cette bataille que les Français écrivirent la chanson « Malbrough s’en va t’en guerre »pour se moquer du général qu’ils croyaient mort sur ce champ de bataille. Il mourut en fait, dans son lit, en 1722 d’une crise d’apoplexie.

La chanson fut vite oubliée puis remise au goût du jour par Marie-Antoinette qui l’entendait chantée par la nourrice du Dauphin. Et là, gros succès. Elle est reprise par toutes les classes sociales. On dit que Napoléon fredonnait cette chanson avant de partir en campagne.

En 1780, apparaît, dans un livre de cuisine, une nouvelle recette :

Prenez du bœuf cuit dans la marmite et si vous en avez de la veille, il sera aussi bon; coupez le en tranches fort minces, prenez le plat que vous devez servir. Mettez dessus dessous deux cuillères de coulis. Un mélange haché très fin d’ail, persil, ciboule, câpres, anchois; couvrez votre plat, une demi-heure, servi très réduit, à courte sauce (Menon, Cuisinière Bourgeoise 1797).

De chanson de soldat, puis de nourrice, elle finit en cuisine. Le boeuf bouilli prend son nom du fameux « Mironton, tonton, mirontaine« .

En cuisinant, je vous conseille de chanter :

« Malbrough s’en va-t-en guerre, Mironton, tonton, mirontaine ; Malbrough s’en va-t-en guerre, Ne sait quand reviendra… (ter) « 

Çà délasse… et çà donne de l’entrain

Quant à vous ma p’tite Mona, si vous voulez vous délasser en ma compagnie, je vous invite à boire ce verre de Mas Amiel Vintage 2007. Que de la douceur !