Melongeons pas tout

Sur les marchés, regarder quelqu’un choisir un melon est un spectacle. Certaines femmes sentent le « derrière » de leur melon, le secouent frénétiquement ou même les font rouler de main en main, à la grande stupeur des marchands médusés.

Selon les connaisseurs, le principal critère est le poids. Plus un melon est lourd, proportionnellement à sa taille, meilleur il sera. Il devrait être ferme ou légèrement souple selon qu’on le préfère plus ou moins mûr. La présence d’une craquelure à la base du pédoncule (là où devrait se trouver la queue) est signe d’une maturité optimale. Il doit exhaler, autour du pédoncule, un parfum agréable sans être trop prononcé. Certains affirment qu’il doit compter exactement dix tranches. S’il en compte neuf ou onze, il sera, à leurs dires, fade et sans sucre. Pour d’autres, la présence d’une large auréole à la base du fruit, est signe de qualité, indiquant un melon femelle meilleur au goût. Pour les spécialistes, cette auréole est simplement liée à une variété. Et puis les scientifiques nous rappellent que le melon est un fruit et donc asexué.

Lépicurien lui fait confiance à Hara-Kiri pour choisir ses melons. Il me dit qu’il en est très content.

Mona pas d’accord pour soupeser son melon… et pourtant elle a pas pris le melon.


Le Melon de Bourgogne ou Muscadet

muscadet1Ce cépage a émigré de sa Bourgogne natale au XVII° siècle vers le pays Nantais qui est devenu avec plus de 11.000 ha son aire de prédilection. Sa résistance au terrible hiver 1709 (la mer aurait gelé le long des côtes) qui dévasta l’ensemble du vignoble, lui a permis de s’implanter définitivement.
Sa progression dans le vignoble nantais fut cependant assez lente. Il ne s’imposa majoritairement qu’après la crise du phylloxéra au début du XXème siècle .

Le Melon de Bourgogne tient son nom de la forme ronde de ses feuilles qui fait penser à un melon. En pays nantais, il est appelé couramment Muscadet pour la couleur du raisin qui rappelle les dorures de la pomme de type muscadet.

Délaissé dans sa région d’origine, il a trouvé en pays nantais un sol et un climat favorables. C’est un cépage précoce qui se récolte dès la mi-septembre. Ce vin a eu longtemps une mauvaise réputation : vin simple donnant mal à la tête juste accepté avec quelques coquillages et devant être bu et pissé rapidement.

Si vous voulez boire un excellent Muscadet, rapprochez vous de deux vignerons qui produisent de très grands vins : Guy Bossard et Jo Landron vous feront changer d’avis sur ce vin qui devient avec eux, vin de caractère et vin de garde…aussi surprenant que cela puisse paraître.

Mona, un petit coup de Muscadet, çà vous fera penser aux vacances… donnez votre verre.

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Guy Bossard & Jo Landron