Noël au plumard ; septembre verra un moutard !

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Bon, les fêtes sont passées. Et de nombreuses femmes ne savent pas encore qu’elles ont un polichinelle dans le tiroir. Oui, vous avez bien lu et pourtant quand on les interroge, ces dames disent très majoritairement qu’elles souhaitent plutôt accoucher au printemps. Comme dirait l’autre, c’est raté.

Pendant des siècles, les cigognes livraient surtout les enfants entre janvier et avril. En retirant neuf mois, on en déduit une conception entre avril et juillet. Ce qui est logique, le printemps est la période où la sève remonte… Par contre, mars était une période de vaches maigres pour les séances de rodéo sur sommier ce qui réduisait au minimum les naissances en décembre. En effet, la religion catholique interdisait les relations conjugales durant le Carême qui dure 40 jours.

Depuis les années 1970 et l’arrivée de la contraception, les accouchements au printemps sont en forte hausse selon le souhait des femmes rapporté au début de cet article. Le bébé programmé. Les institutrices et profs sont les championnes des accouchements au printemps ce qui évite de raboter les longues vacances d’été et de profiter d’avantage de son chiard.

Alors, allez-vous dire, pourquoi affirmez-vous que de nombreux bébés sont actuellement en construction ? Et bien, je ne vois qu’une explication, la contraception est devenue banale et on peut supposer que la période de fêtes entraîne un certain relâchement dans la prise régulière de la pilule et le bien-être qui suit des repas copieux et arrosés facilite le rapprochement des conjoints. Et crac, en hiver, on a envie de fraises, signe fort de la mise en route d’un têtard qui sortira en même temps que les champignons et les vendanges.

Mona aucune envie de fraises, je vous rassure !

Paire de truffes

Napoléon avait le désir effréné d’engendrer une dynastie. N’ayant pu obtenir d’enfant de sa Joséphine bien-aimée, il décida  d’épouser Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche et de tout faire pour s’assurer une descendance.

Or, depuis la Régence, on attribuait à la truffe, noire ou blanche, d’être à l’origine de rêves érotiques et de « développement de la personnalité ». De là cette anecdote, qui s’est glissée dans la légende napoléonienne et qui, authentique ou non, mérite d’être contée.

Comme le jour de son mariage avec Marie-Louise approchait, l’Empereur se souvint des bruits qui couraient sur l’un de ses soldats, un gaillard sans grande prestance physique et à peu près de sa taille, mais qui, paraît-il, engrossait sa femme à chaque permission. Ce petit homme était périgourdin et fin connaisseur de truffes.
De là, à attribuer à ces tubercules son extraordinaire fertilité, il n’y avait qu’un pas que Napoléon s’empressa de franchir. Il dépêcha le soldat vers ses foyers en lui promettant de lui octroyer une pension à la hauteur de ses capacités procréatrices s’il regagnait, sans tarder, la capitale avec un beau panier de truffes. Le soldat, qui n’en croyait pas ses oreilles, s’empressa d’obéir à cet ordre généreux. Le jour de son retour, veille du mariage avec Marie-Louise, Napoléon se nourrit presque exclusivement des tubercules que les anciens croyaient nés du tonnerre. Neuf mois plus tard, Marie-Louise accouchait du petit roi de Rome, dit l’Aiglon.
Les truffes avaient été à la hauteur de leur réputation… Vive la France.

Napoléon mange ses truffes sous l'oeil de Marie-Louise en pensant à Joséphine
Napoléon mange ses truffes sous l'oeil de Marie-Louise en pensant à Joséphine

Jean-Anthelme Brillat-Savarin, le roi des gastronomes, publia en 1825, un an avant sa mort, son oeuvre immortelle, La Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante, dans laquelle on peut lire cette phrase: « Qui dit truffe prononce un grand mot qui veille des souvenirs érotiques gourmands chez le sexe portant jupes et des souvenirs gourmands érotiques chez le sexe portant barbe. »
Aujourd’hui encore, l’assertion reste on ne peut plus exacte. Mais Brillat-Savarin n’évoque pas les femmes à barbe. Un oubli, Anthelme ?

Ma chère Mona, pour accompagner ces quelques lamelles de truffes à la fleur de sel, je vous propose un Puligny-Montrachet la Truffière. Courez chercher deux verres….je vous prie.