A la Saint Glin-Glin

Un saint vraiment cloche

Le prêteur et sa femme de Quentin Mtsys 1514
Le prêteur et sa femme de Quentin Metsys (1514)


Dans les temps anciens, il était usuel de ne régler son apothicaire, son tailleur, son bottier ou son perruquier qu’une fois l’an :  le jour de fête carillonnée du saint patron de leur corporation, les fournisseurs venaient présenter leur « mémoire » (le relevé de leurs factures de l’année).

« Être payé à la saint-glinglin », c’était donc ne jamais recevoir son dû car les cloches ne sonnaient jamais en l’honneur de ce saint imaginaire. Son nom joue sur l’homonymie entre « saint » et « seing », signal, son de cloche, renforcé par l’onomatopée « gling-gling » ( qui trouve son origine avec le verbe allemand « klingen »  qui veut dire « sonner »).

Heureusement, mon patron est honnête et même si ce n’est pas un saint : ma paie arrive chaque mois sur mon compte. C’est bon de ne pas être prise pour une cloche !