Je vous mets vin sur vin

Dans le Code gourmand d’Auguste Romieu édité en 1829, on peut lire :

« Les nez bourgeonnés sont fort respectables : il ne faut cependant pas tomber dans cette erreur commune, qu’ils sont l’enseigne des robustes buveurs. Ce diagnostic appartient plus spécialement aux gens qui ne boivent que de l’eau. »

On est loin des discours ambiants sur le vin. Diabolisé dans le pays du bien vivre, du bien manger et du bien boire, le vin n’est plus présenté comme culturel mais comme un poison. C’est un comble.

Mais tout n’est pas perdu : l’Association nationale des élus de la vigne et du vin, lors de son dernier bureau, a retenu la proposition de son président, le sénateur Roland Courteau, qui souhaite organiser une série de rencontres et réunions d’information sur tout le territoire national sur le thème « Vin et Santé ». Cette initiative vise à promouvoir une consommation modérée de vin et à contribuer à la réhabilitation de l’image du vin, bien malmenée ces derniers temps. L’objectif est de présenter les résultats des travaux de recherche menées ces dernières années sur les effets bénéfiques sur la santé d’une consommation modérée de vin.

De quoi se remonter le moral et déclamer avec Roland Barthes : « Le vin est senti par la nation française comme un bien qui lui est propre… C’est une Boisson–Totem, correspondant au lait de la vache hollandaise ou au thé absorbé cérémonieusement par la famille royale anglaise« .

Mona pas mécontente de cette déclaration…