Sang dessus dessous

Au moyen-âge, des ribambelles de cochons se baladaient dans les villes et leurs rapports avec les humains étaient compliqués. Souvenez-vous de la mort du Dauphin en 1131. Remémorez-vous les procès envers truies et porcs… De nombreux rois et échevins décrétèrent l’interdiction d’errance pour ces animaux. Malgré tout, les pourceaux étaient toujours en liberté dans rues et ruelles.

Mona à la saignée

Or un des traitements médicaux les plus en vigueur en ce temps là, était la saignée. Ce prélèvement pratiqué par les barbiers, ancêtres de nos chirurgiens, était considéré comme bon pour quasiment tous les maux. Mais que faire du sang ainsi pompé à leurs patients ? Un règlement dans certaines cités leur interdisait de posséder des porcins, de verser le sang dans les rivières ou de le déposer dans des lieux ou les gorets pourraient s’en nourrir. Pour que le précieux liquide, symbole de vie ne finisse pas en charcuterie, on institua même des terrains consacrés uniquement au versement des liquides provenant des saignées et autres opérations effectuées par lesdits barbiers. Ainsi, à Paris, la «Place du Sang»  se trouvait sur l’actuelle rue Molière.

Difficile ma Chère Mona de faire une transition, mais il faut bien boire un coup. Un petit rosé de saignée ? Non la période hivernale ne s’y prête pas. Je vous propose un Vacqueyras : Le Sang des Cailloux 2008. Oh, là, y a du vin !  Bravo Serge.