Toile : ah, mate la

mona-pleure

Vous avez que je suis bonne fille, que j’aime rire de tout y compris de moi. Mais, avec Lépicurien,nous avions des accords, certes non signés, mais quand même. Nous étions d’accord pour préserver la vie intime et garder un voile pudique sur le physique de l’autre. Et là, badaboum, mon sang n’a fait qu’un tour. Il s’est glacé dans mes veines aussi vite qu’une bibine trempée dans de l’azote liquide. Non mes yeux ne veulent pas le croire. Comment est-ce possible ? Il a trahi ma confiance. Revenue à une chaleur de 37.2° Celsius, j’entends mes cordes vocales larguer un cri, que dis-je un déchirement, un saignement du cœur. Lépicurien rapplique illico et me trouve prostrée, pleurant tel un crocodile qui réalise qu’il finira inévitablement en sac ou en godasses d’une marque chic (mais il s’en fout lui !). Il me crible de questions, me demande s’il doit appeler SOS Médecins, le Samu, les pompiers… ou me faire du bouche à bouche.

-Que nenni lui répondis-je. Vous êtes LA et unique source de mon énorme chagrin.
-Quoi ? Moi ? me répondit-il, moi qui suis à vos genoux admirant votre éternelle beauté ; vous qui êtes mon air, mon atmosphère…
-Atmosphère, atmosphère, Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?
-Mais non, mais à vous voir vous répandre en eaux, j’en perds le nord et l’adresse de mon hôtel.

Retrouvant quelques forces, je pète l’abcès comme un adolescent explose son acné sur le miroir de la salle de bains:
-Vous m’avez trompée, regardez ce que j’ai visionné sur la toile au vu et au su de tout le monde (un peu de patience, vous le verrez vous aussi dans quelques instants). C’en est trop, je vous rends mon tablier.
-Mais vous n’y pensez pas, ma petite adorée, je sais que vous ne portez rien dessous. Je comprends nez en moins votre peine. Mais je n’y suis pour rien. Vous pouvez me faire confiance. Loin de moi, l’idée de cette vidéo infâme, abjecte et pourtant si mignonne. Je soupçonnais que vous aviez du relief, mais c’est encore au-delà de mes espérances. Ils en ont de la chance vos margoulins et je regrette qu’un lien hiérarchique fort nous empêche de vérifier la qualité de votre sommier car le spectacle doit être de qualité. Partir à la conquête de vos haut-reliefs, c’est aussi excitant que le départ de Colombo pour les Indes et ça peut finir en Amérique, cette histoire.
-Lépicurien, avec tout le respect que je vous dois et malgré l’admiration que j’ai pour vous…, ne seriez vous point ivre pour déblatérer de telles insanités ?
-Que nenni, ma puce de traversin, ma colombe de pet. L’émotion m’étreint (à vapeur ?) et les mots de compassion me viennent comme un égout qui se déverse dans la Méditerranée.  
-Mais si ce n’est toi, c’est donc ton frère ?
– De frère point n’ai. Et s’il en existe un caché qu’il meure sur le champ.
-Bon, je vous crois. Cessons cette joute verbale et reprenons nos esprits pour débusquer le fumier qui a photographié mes tétines et les à livrés en pâture à la plèbe électronique branchée.
-Mona, ma fille, je suis votre homme. Je traquerai ce vilain et lui trancherai les valseuses. Je les ferai cuire en cocotte lutée et lui ferai manger avec une sauce moutarde de Meaux.

Chers lecteurs, vous méritez de visionner ce document non pour vous rincer l’œil mais pour voir ce dont sont capables ces marchands de soupe de la toile, prêts à salir l’honneur d’une jeune fille bien sous tous rapports (en tout cas, c’est ce que me disent ceux qui en eu un avec moi). Sans Lépicurien, j’aurais sombré,mais si je le trouve le saligot qu’a fait ça, c’est aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile (hommage à Georges Lautner)…

Allez, ah, Jacques ta veste !
Mona de jolies tétines et pas que pour amuser les bébés.