Un verre, ami ?

d'après une peinture d'Alexandre Deineka

Il est des études de consommation qui posent question. L’agence Wine Intelligence a réalisé une enquête auprès de consommateurs allemands, anglais, américains et chinois afin qu’ils donnent leur définition du vin idéal.

D’un pays à l’autre, bien entendu, les réponses varient. Mais une constante ressort : les buveurs de vin de ces quatre pays souhaitent des vins à faible degré alcoolique. Les Américains, Allemands et Anglais préfèrent les vins titrant au maximum 10.5°. Quant aux Chinois, ils désirent des vins ne dépassant pas 8°.

Deux, trois réflexions. Les vins de moins de 10° ne sont pas légion et pourtant, comme annoncé récemment, les exportations de vins français viennent de battre des records alors que leur taux d’alcool ne fait que croître et embellir. Etrange non ? Le gourou du vin, je veux parler de Bobby, autrement dit Robert Parker, n’a eu de cesse de faire grimper le niveau d’alcool des vins. Est-ce à dire qu’il impose un type de vins que les consommateurs de dives bouteilles n’aiment pas ?

En ce qui nous concerne, Mona et moi, nous avons toujours pensé que les idées de Monsieur Parker avaient été très bonnes pour le business des châtelains bordelais mais peu intéressantes pour les amateurs de vins fins et digestes. Avec des vins atteignant les 14° et logés dans des barriques neuves durant de longs mois, on obtient plus des bêtes de concours que des vins qu’on a plaisir à servir à table.

Bon, ben Mona, je dois vous avouer que trouver un vin titrant moins de 10° s’est avéré difficile. J’imagine que nos buveurs américains, chinois et autres ne doivent pas boire tous les jours. Enfin, c’est fait, je vous propose un vin de glace 2008 du Domaine Johanneshof Reinisch. Ce vin autrichien est un dessert à lui tout seul et il ne contient que 9° d’alcool.