Transports peu communs

Au XIX° siècle, la patache était la diligence du pauvre. Mal bâchée, sans suspension, elle bringuebalait dans les chemins creux par tous les temps. Elle desservait les zones les plus reculées, les plus défavorisées du département. Le conducteur buvait fort et sec à chaque arrêt. Et Dieu sait qu’il y en avait des arrêts !
En fin de parcours, il laissait faire les chevaux qui connaissaient l’itinéraire et les étapes aussi bien que lui. Bien calé sur son siège, il restait à somnoler et à cuver jusqu’à ce que l’attelage le ramène à l’écurie… C’était « mener une vie de patachon ».

porteurs73La chaise à porteurs fut, à l’origine, d’usage privé, puis rapidement, en ville, s’instaura un système de service, ancêtre de nos taxis. Les bâtons étaient amovibles et servaient aux porteurs à se frayer un chemin à travers la cohue, à garantir la sécurité du passager et même, parfois, à le forcer à payer la course. A la sortie des tavernes, les litiges entre concurrents se réglaient à coups de bâtons. Cela n’était pas de tout repos : une « vie de bâtons de chaise ».

Ma chère Mona, je vous propose évidemment de déguster un Patache d’Aux. Je l’ai carafé, il y a une heure. Envoyez les verres.

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