De fil en anguille

Un couple passe ses vacances au bord d’un grand lac. Le mari consacre ses congés à la pêche. Sa femme préfère la lecture.

Comme chaque jour, le mari revient au chalet après plusieurs heures de pêche et s’allonge pour faire une sieste. La femme profite de ce moment pour faire un tour de bateau sans même vider le matériel.
Elle se rend toujours sur le même lieu ; y jette l’ancre, s’allonge sue la coque nue pour bronzer et reprend la lecture de son livre.
Un jour, arrive un garde-pêche. Il s’approche de la dame et après l’avoir longuement admirée, il lui dit :
« Bonjour Madame. Qu’est-ce que vous faites ? »
« Je lis, vous voyez bien » lui répond-elle, (pensant « c’est pourtant évident »), en se couvrant légèrement.
« Vous êtes dans une zone de pêche interdite » lui dit-il.
« Désolé monsieur, mais je ne pêche pas, je lis ».
« Oui, mais vous avez tout l’équipement. Je dois dresser contravention ».
« Si vous faites ça, je devrai vous accuser d’agression sexuelle » répondit la femme.
« Mais je ne vous ai même pas touché » s’exclame le garde-pêche.
« C’est vrai, mais vous avez tout l’équipement ».
Moralité : Ne discutez jamais avec une femme qui lit. Il est très possible qu’elle pense aussi.

Mona pas de commentaire…

Et sur cette bière, je construirai mon mondial

Je découvre avec effroi l’article publié par Mona hier. Au nom de la France, des responsables de la Fifa et de moi-même, je vous présente mes excuses pour ces insultes à votre arrière endroit, amateurs de ballon rond. En plus, c’est bien agréable de grignoter des trucs qu’on ne mangerait pas le reste de l’année et de se taper des binouses avec ses potes. Et ma chère Mona, je tiens à vous faire savoir que la bière peut être poésie. Tiens, ma p’tite,  lookez donc cette vidéo qui nous vient du pays du Soleil Levant. Si en plus, vous visionnez la chose en HD, vous aurez l’impression pendant quelques secondes d’être au Paradis. Alors, footeux de tous pays, n’ayez pas honte, buvez votre petite blonde devant votre écran et faîtes vous plaise…

Bon Mona, c’est pas tout çà, mais à propos de ballon, allez donc chercher deux verres, je vous prie. Profitons de ce qu’à cette heure, il n’y a pas de match pour titiller un Morgon du Domaine Calot. La bière, c’est pas mal pour la téloche, mais le Beaujolais, c’est quand même un must à cette heure là.

Rien à foot

C’est parti, pendant un mois, tout s’arrête, le foot va être l’unique roi du monde. Ceux qui n’aiment pas ce spectacle dégénéré sont soumis au silence. Nombre de soirées sont annulées, reportées. Au lieu de déguster des mets fins et des vins de qualité, place aux pizzas et bières. Les supporters abiérés comme des fûts envahissent le coeur de nos cités criant et éructant. Si, comme moi, vous ne supportez l’idolâtrie portée à des gars qui ne réfléchissent qu’avec leurs pieds, regardez donc cette pub.
Cà soulage, çà fait du bien.

Bon, je suis obligé d’interrompre, Lépicurien réclame son plateau télé, le match va commencer. En union de souffrance, bon courage mes soeurs.

Mona pas de gros ballons et vous ?

Love food

Mes petits loups, vous allez dire que çà faisait longtemps que je ne m’étais pas occupée de vos gesticules et vous pensiez que je vous avais lâché la grappe… Et non ! Figurez vous que je viens de lire le dernier livre de Martin Suter : « Le Cuisinier ». Ce roman est, en autres, l’histoire d’une société au nom évocateur : Love Food.

Je vous propose un menu proposé par Maravan, le héros tamoul, pour stimuler avec succès les joyeuses de Monsieur et les pulsions de Madame. De plus, en annexe, l’auteur donne les recettes. Si vous connaissez un Sri Lankais, un Hindou ou un dur, ce sera plus facile pour trouver les ingrédients. A chaque fois que ce menu est servi, les utilisateurs en ressortent ravis… Hé, hé !!

Alors mes biquets, pour vous pourlécher les babines et le reste, mangez Love Food. Je vous glisse le Love menu

MINI-CHAPPATIS À L’ESSENCE DE FEUILLES DE CALOUPILÉ, DE CANNELLE ET D’HUILE DE COCO

CORDONS DE HARICOTS URAD EN DEUX CONSISTANCES

LADIES’-FINGERS-CURRY SUR RIZ SALI À LA MOUSSE D’AIL

CURRY DE JEUNE POULET SUR RIZ SASHTIKA

ET SA MOUSSE À LA CORIANDRE

CHURAA VARAI SUR SON RIZ NNARA À LA MOUSSE DE MENTHE

ESPUMA GELÉ AU SAFRAN ET À LA MENTHE,

AVEC SES TEXTURES DE SAFRAN

SPHÈRES DE GHEE À LA CANNELLE ET À LA CARDAMOME DOUCE-AMÈRE

PETITES CHATTES AU POIVRE GLACÉ,

AUX POIS CHICHES ET AU GINGEMBRE

PHALLUS GELES AU GHEE ET AUX ASPERGES

ESQUIMAUX AU GHEE DE MIEL ET DE REGLISSE


Un livre qui se lit d’une traite… que je vous recommande chaudement.

Mona pas besoin de çà, et vous ?

Vive l’avariée !

rêve ... et réalité

– Que faisiez vous avant de vous marier ?
– Avant, je faisais ce que je voulais.

– Je dois avouer que, lors de mon divorce, les torts étaient partagés : 50% des torts pour ma femme et 50% pour sa mère.

– Moi aussi je me suis marié, mais j’avais une excuse : le lave-vaisselle n’existait pas encore.

C’est une femme qui dit à son mari :
– Je crois que la petite a mon intelligence.
– Sûrement, parce que moi j’ai encore la mienne !

– J’attends une vraie bonne occasion d’offrir des fleurs à ma belle mère. Son enterrement, par exemple….

– Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin.

– On compare souvent le mariage à une loterie.
C’est une erreur car, à la loterie on peut parfois gagner.

– J’ai un copain qui a fait un mariage d’amour. Si, c’est possible :
Il a épousé une femme riche…. il aimait l’argent.

– La femme idéale ? C’est celle qui est partie.

– Toujours coquette ma femme, elle met des porte-jarretelles avec ses bas à varices…

– Elle est vraiment laide, mais elle a 3 millions de dot ou, si vous préférez, de dommages et intérêts !

Pourquoi vous faîtes la gueule, ma petite Mona. On peut pas rire un peu. Et puis de toute façon, c’est pas faux. Bon allez, sortez deux verres. Je vais vous servir du grand pour nous remettre : un vin de Vincent Girardin, Puligny Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2004. Un vin d’une grande finesse avec une grande richesse. M’enfin Mona, je n’y peux rien si le nom du cru est « les Pucelles ». Cà n’a rien avoir avec vous. Bon allez goûtez, çà va vous calmer.

Toile et mate la

toiles de Cy Twombly

Je dois vous avouer que l’art contemporain me surprend et que je suis hermétique à nombre de ballets modernes et de peintures qui semblent pauvres en travail et création. Deux affaires récentes ne vont pas me réconcilier avec ces « artistes »…

En 2007, une jeune artiste cambodgienne déposait un baiser sur une toile blanche de Cy Twombly. La toile perdait ainsi sa virginité. En 2009, la Cour d’appel de Nîmes a condamné Rindy Sam à payer 18450 € au titre des réparations de la toile endommagée et 500 € de dommages et intérêts au propriétaire de la toile ainsi qu’à l’artiste. Le propriétaire avait demandé 2 millions, valeur estimée de la toile…
Certes, on ne doit pas dégrader le bien d’autrui. Mais comment, une toile blanche devient une œuvre d’art estimée à une telle somme ? Comment peut-on demander 18450 € pour réparer une toile blanche ? L’achat d’une autre toile ne serait-il pas moins cher ? Le rouge à lèvres de Rindy ne donne t-il pas une valeur supplémentaire à ce néant blanc ?

En mars 2010, le Musée d’Art Moderne de New-York (MoMa) organisait une rétrospective de Marina Abramovic. Entre autre œuvres déconcertantes, cette dame avait en 1970, lancé Imponderabilia : pour accéder à une partie de l’exposition, il faut passer dans un passage fort étroit, entre un jeune homme et une jeune fille vivants, immobiles et entièrement nus.
Or, un des visiteurs de l’exposition, en franchissant ce mur humain, toucha le dos et les fesses du comédien en lui disant : « alors çà te plait, mon petit gars« .
La carte de membre du Moma fut immédiatement retirée au toucheur. L’accès du Musée lui est définitivement interdit.
Bien entendu, l’attitude du visiteur n’est pas admissible. Mais l’artiste qui ouvre un sachet de bonbons au milieu d’une cour de récréation, ne peut se plaindre lorsqu’un gamin vient en sucer deux ou trois…

Oeuvres de Marina Abramovic

Mona pas de rouge à lèvre. Elle laisse pas de trace. Et vous ?

C’est à la culotte de ses filles qu’on juge un pays (F. Dard)

Antoine San Antonio, Frédéric Dard et Alexandre-Benoît Bérurier

Frédéric Dard, alias San Antonio s’est prêté au jeu des Pensées. En voici quelques unes pas piquées des hannetons.

Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève.

Sa femme est encore bien pour mon âge.

Je suis un homme sans parties prises

Beaucoup de dames ouvrent les cuisses pour mieux s’aérer les méninges.

Elle a grossi de 20 ans.

Les femmes surmontent toujours mieux leur veuvage que leur ménopause.

Elle avait une bouche tellement sensuelle que les tubes de rouge à lèvres sortaient spontanément de leur étui.

Sitôt qu’elle m’ouvre la porte, mon pantalon se déguise en socquettes.

Elle a une paire de seins à te donner envie d’être exclusivement nourri au lait de dames.

Après mûre réflexion, je crois pouvoir affirmer que le plus court chemin d’un cul à un autre, c’est ma bite.

Je ne sais à quel sein me vouer.

Comme disait mon copain auvergnat : faut en prendre et en lécher.

Elle aime tellement la chose qu’elle ouvre les jambes au lieu du réfrigérateur quand tu lui demandes si elle a quelque chose à bouffer.

Il lui trifouille la pointe des seins comme un qui s’acharnerait à chercher Europe 1 sur son transistor depuis la Cordillère des Andes.

Elle me boit à la bouteille.

Je cherche des vierges pour me faire fouetter.

Je préfère les jouisseuses aux frigides : la victoire est moins honorable, mais le résultat plus satisfaisant.

L’Esquimau, par moins 40, il peut pas se permettre de se faire sucer, malgré son appellation hautement qualitative.

Mon Dieu, que le cri du morpion est triste au fond des poils.

J’ai une façon de prolonger la France d’une vingtaine de cm qui me vaut un franc succès auprès des étrangères.

Je suis un obsédé sexuel. Mais, il est inutile de me féliciter : j’ai également des défauts.

Attention le petit oiseau va sortir; pas celui qui vole en l’air, l’autre, celui qui passe le plus clair de son temps à couver ses œufs.

Comment trouves-tu mes fesses ?
Très facilement.

Qu’est ce que tu fais, ma belle ? Je suppute.
Mais y a pas de sot métier, mademoiselle.

L’amour est à la portée de toutes les bourses.

Alors Mona, vous avez apprécié. Sans plus, ah bon ? Décidément, les filles, c’est pas facile de vous faire rire. Bon allez, on va se déglinguer une fillette : Olivier Merlin nous propose un Macon Villages La Roche Vineuse 2008 : une jolie matière pour un excellent rapport qualité prix.

Heath est haut

Edward Heath est le premier ministre qui fit entrer la Grande Bretagne dans le Marché commun le 1er janvier 1973. Il fut le leader du Parti conservateur de 1965 à 1975, année où il fut remplacé par Margaret Thatcher.

retrouver ce média sur www.ina.fr

Tout le monde ne partageait pas son enthousiasme européen. C’est à ce sujet qu’il fut violemment pris à partie par un grand journal anglais. Quelques jours plus tard, à son club, il se rendit aux toilettes pour tomber nez à nez – disons côte à côte – avec le directeur du quotidien en question.

Un peu gêné, celui-ci s’excusa:

– Je regrette de vous avoir attaqué d’une façon aussi dure et un peu injuste. Je vous prie d’accepter mes excuses.

– Je les accepte, dit Heath … Mais, la prochaine fois, permettez-moi de souhaiter que vous m’insultiez dans les lavabos et que vous vous excusiez dans votre journal !

Mona pas envie d’écrire des méchancetés, et vous ?

Margaux défendu

Il est des vins confidentiels : ainsi Château Bel-Air Marquis d’Aligre. Ce vin de Margaux n’a pas été retenu parmi les vins classés en 1855. Il faut dire qu’à l’époque, le Marquis ne vendait pratiquement pas de vin et en tout cas pas au négoce bordelais. Il le gardait pour sa table et pour ses proches. Or les courtiers se sont basés sur les prix de vente aux négociants pour établir leur classement.
Par contre, en 1932, lorsque les Crus Bourgeois furent créés, le Château fut propulsé Cru Bourgeois Exceptionnel.

Encore de nos jours, ce vin est connu et reconnu comme atypique, hors mode. En effet, Monsieur Jean-Pierre Boyer, le propriétaire, élève ses vins en cuve béton alors que les autres vignobles du Médoc utilisent des barriques. Il ne les vend qu’après 3 ans d’élevage… Il ne cherche pas à faire des bêtes à concours mais des vins à boire.

Ce vin est particulièrement élégant, fin et « digeste ». Apparemment, il en était déjà de même au XIX° siècle et le Marquis d’Aligre avait fait ajouter un médaillon sur les épaules de la bouteille. Y était inscrit : « défense d’en laisser ». (illustration ci-dessous)



Le Château Bel Air Marquis d’Aligre fut d’ailleurs appelé par les professionnels : « Le Margaux défendu ».

Mona, je vous invite à goûter le millésime 2004 du Château Bel-Air Marquis d’Aligre. Ce vin a un nez d’une extrême finesse, la bouche est tout en élégance avec des tannins très fins. Le pied, quoi !

Tais toi, çà me renfloue

Dans de récents sondages, il ressort que les banquiers sont peu aimés par les Français. Ils les considèrent comme plus enclins à défendre leur propre activité et leurs gros bonus qu’à distribuer des prêts aux entreprises et aux particuliers.

Pour le regretté Jacques Marseille, la crise renforce le désamour ancien entre les Français et les banques. « C’est un phénomène historique de longue durée, les Français n’ont jamais aimé les banques. Ce fut vrai au XIXe siècle du temps des Rothschild, ou lors de la faillite de l’Union générale[1], puis pendant la crise des années 1930… Il y a eu trop d’abus. Aux yeux de l’opinion, les dérives des banques sont aussi graves que les dégâts écologiques. »

Des sondages réalisés en Grande Bretagne montrent une même défiance. Il semble qu’aux Etats-Unis, il en soit de même. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la publicité réalisée pour Public Service Credit Union (un organisme financier à but non lucratif)…

Mona visa, c’est vous…


[1] une banque catholique, qui fit faillite en 1882