Tristan Bernard fut un des écrivains les plus drôles de la fin des années 1880 à 1947 et ce non seulement dans ses écrits mais également dans sa vie ce qui le priva notamment d’entrer à l’Académie Française. Sacha Guitry relate sa candidature :
« Lorsque Tristan Bernard s’est présenté à l’Académie Française, cette candidature a été accueillie dans le monde des lettres et par le public avec la plus charmante sympathie – mais peu de gens l’ont prise au sérieux. Il obtint deux voix sur trente-neuf votants et personne ne s’en étonna. Non. Personne ne fut surpris ni qu’il n’eût que deux voix, ni qu’il eût deux voix. Pourquoi trouve-t-on cela naturel ? Parce que Tristan Bernard est un auteur gai, dont on dit qu’il est humoriste. »
Un journaliste lui demanda s’il espérait être élu un jour. Il répondit :
« Le costume est très cher, mais il parait qu’on revend les costumes des défunts. J’attendrai qu’il en meure un de ma taille. »
Durant l’occupation, il disait :
» Comme c’est triste d’avoir si peu d’occupation dans un pays si occupé. »
Mais d’origine juive, il fut arrêté et transféré à Drancy, ce qui ne le priva pas d’un bon mot.
–De quoi as-tu besoin ?, lui demanda-t-on au moment du départ.
–D’un cache-nez.
L’intervention de Sacha Guitry et d’Arletty lui rendit heureusement sa liberté.
Mona beaucoup ri en relisant : « La Vénus callipyge avait un bel avenir derrière elle. »
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