Comment Sarah, vous ?

Sarah et une de ses amies

Mars 1915, la « divine » Sarah Bernhardt rentre dans une clinique bordelaise. Elle en ressort avec une jambe en moins. Mais il en faut plus pour arrêter celle qui reste le monstre sacré[1]. Elle se rend au front pour encourager les poilus. Et surtout, elle remonte sur les planches. Elle tient des rôles ne demandant pas de gros déplacements pour ne, dit-elle, pas montrer qu’elle « fait la pintade » en sautillant…

Lors d’une représentation, alors que l’on frappait les traditionnels trois coups, l’écrivain Ernest La Jeunesse se pencha vers son voisin en lui disant à l’oreille :

Ah, La voilà !

Mais cette jambe coupée qu’est-elle devenue ? Déjà, de son vivant, on dit que le directeur du cirque Barnum de San Francisco, pour exposer la jambe, aurait proposé une fortune à l’actrice. On raconte que la comédienne répondit à cette demande par un bref télégramme : « Ma jambe ? Mais, laquelle ?« .

Selon des journalistes, on estime que la jambe coupée était entreposée à l’institut médico-légal de Bordeaux jusqu’en 1977. Il semble qu’un employé distrait ait brulé la « relique » lors du déménagement dudit service…

Mona rien perdu. Quel pied !


[1] Formule de Jean Cocteau créée pour l’actrice

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