Un glaçon dans votre sanisette ?

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Bon, vous vous doutez que nous ne fréquentons pas, Mona et moi, les usines à « hamburgés » qui ont fleuri dans nos villes comme dans nos campagnes comme les étrons canins garnissent les pelouses de nos jardins publics.

Mais il faut être honnête, ces fast-foods sont réputés pour leur hygiène. Une part de leur communication s’appuie d’ailleurs sur cette qualité. Cependant une récente étude réalisée en Angleterre les met dans l’embarras. En effet, les glaçons qui trempent dans les boissons médicamenteuses à base de cola contiennent plus de bactéries que l’eau de leurs toilettes.

Les journalistes auteurs de l’étude rassurent les consommateurs, il faudrait en boire un max pour risquer quelque chose.

Quant à nous, plutôt adeptes de Slow-food, nous n’oublions pas que dans nos cafés, on trouve des traces d’urine ou de matières fécales sur les cacahuètes de l’apéritif. Nous avons déjà eu l’occasion de rappeler qu’il est indispensable de se laver les mains à la sortie des toilettes.

Je vois Mona que vous avez lavé les verres. Connaissant votre propreté légendaire, c’est sans crainte que je sers le Bourgogne rouge 2007 du Domaine Mugneret Gibourg. Dans un millésime pas exceptionnel, ce vin est un régal. Impatient de goûter le 2009 ou le 2010.

Aux pas d’Eloi

Mona bien sa culotte à l'endroit
Mona bien sa culotte à l’endroit

Qui n’a fredonné cette chanson : le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l’envers. Mais savez vous qu’elle a été écrite dans la deuxième moitié du XVIII° siècle et moquait le roi Louis XVI et sa charmante Marie-Antoinette.

Mais revenons dans les années 600 durant lesquelles vécut Dagobert. Je ne sais pas s’il mit sa culotte à l’envers, mais il est certain qu’il l’avait souvent sur les chaussettes car le souverain était un chaud lapin. Ayant perdu son berlingot au cours de sa douzième année en compagnie d’une bergère, il convola en justes noces avec Gomatrude sans stopper les relations avec ses maîtresses. Six ans après, il la répudie et la remplace par Nanthilde qui quitta la robe de bure à cette occasion. A la rencontre de Ragnétrude, il craque et propose à sa femme de faire chambre à trois. Puis le pageot accueille aussi Berchilde. Seulement, la belle est déjà marida et le roi est accusé d’adultère. Qu’à cela ne tienne, il fait assassiner le gênant. Et le tour est joué : plus de mari, plus d’adultère. Si vous avez la comprenette duraille dans les histoires de famille, compulsez cette page.
Après dix ans de règne, Dagobert chope une mauvaise dysenterie qui lui vide la boyasse et lui fait finalement cracher son bulletin de naissance.

Cette comptine a été détournée en paillarde et est chantée dans les salles de garde. Pour le plaisir, je vous livre un couplet :

Le bon roi Dagobert
Avait toujours la queue à l’air
Le grand Saint-Eloi
Lui dit oh mon roi
Au mois de décembre
Faut rentrer son membre
Le roi lui dit très fier
« Rien ne vaut le vit au grand air ».

Mona pas sa culotte à l’envers

Mon corps c’est…

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Hector Sionaire m’a troussé un joli compliment :
Mona vous êtes si belle que vous êtes mon phénix de mes bois. Votre silhouette est si fine que vous êtes une pub vivante pour le régime weight watchers. Je rêve de vous chaque nuit, ô ma muse. Moi qui ai une femme grosse comme une baleine échouée sur une plage, je vous imagine portant votre vertugadin pour épaissir vos hanches si fines….

Bon, Totor, on se calme. Certes, je ne peux rester insensible à votre louange, si méritée d’ailleurs et si juste. Mais deux choses me gênent : tout d’abord votre description de votre moitié (si j’ose dire). La pauvrette n’y peut rien si elle a des jambons sortis tout droit de chez Fleury-Michon et un bide épais comme un barricot dégueulant de pinard frelaté. Tout le monde n’a pas ma chance, mais chacun a le droit à l’amour. Pigé Tor ? Deuxio, vous me prêtez un artifice pour justifier ma ligne pinup90/60/90. Comme vous m’avez confessé que vous étiez un lecteur récent, je vous invite à lire ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire : Dame Nature m’a suffisamment gâtée pour que je n’ai pas besoin d’ajouter quoi que ce soit. Alors n’y revenez pas, maintenant vous savez.

Aussi notez que je ne porte pas plus de vertugadin que de corset. Certains pas au fait de la mode vestimentaire du XVI° siècle se jetteront sur Larousse (et pourquoi pas une blonde ?) pour comprendre ce qui se cache derrière ce mot. Pour vous épargner cet effort, je vous livre à domicile le descriptif de cet élément du costume féminin. A la Cour de François 1er, les dames voulurent donner de l’ampleur à leurs robes. Pour ce elles posèrent sur leurs hanches un bourrelet d’étoffe agrémenté de tiges en osier. Pour élargir, ça élargit à tel point que les femmes ne peuvent plus s’asseoir, ce qui a justifié la création d’une chaise sans accoudoirs. Certaines mauvaises langues attribuèrent la création de cette mode à l’infante Jeanne de Portugal qui se retrouva enceinte jusqu’aux yeux alors qu’elle était censée avoir encore son berlingot. Il n’en est rien, ce sont bien les Espagnoles qui en sont à l’origine. Quant à l étymologie, on ne doit pas retenir «vertu-gardien» (ou gardien de vertu) qui circule dans trop de documents mais tout simplement le mot espagnol «verdugo» qui signifie « baguette verte ».   

Mona une ligne de guêpe bien qu’elle ne pique pas. Et vous ?