Pesticides : plein les burnes

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Dois-je vous redire que j’aime le vin ? Nenni, me direz-vous en chœur, vous qui lisez mes billets depuis longtemps et voyez les vins que j’ai aimés et que j’ai partagés avec vous et Mona.

Cependant, il est un autre thème qui me préoccupe, c’est la fertilité de nos jeunes. A plusieurs reprises, j’ai attiré votre attention sur la baisse régulière de production de nos roubignoles tant en quantité qu’en qualité.

Un article du Monde a relancé mes angoisses. Le titre est alarmant : les Français inégaux devant la baisse de la qualité du sperme.

Dans le corps de l’article, il est rappelé que depuis 1989, la concentration de spermatozoïdes dans le jus d’homme a baissé de près d’un tiers. A ce rythme là, les julots, ils vont éjaculer de la flotte dans une cinquantaine d’années.

Mais, moi qui habite le Sud-Ouest, j’ai les miches. Ce sont l’Aquitaine et le Midi-Pyrénées qui sont les régions les plus touchées. Selon les auteurs de l’étude, les facteurs environnementaux seraient à l’origine de l’assèchement des pruneaux des Gascons. Ils soulignent que ces deux régions ont une forte activité agricole (dont vinicole). Or il est bon de rappeler que les vignobles qui ne représentent que 3% de la surface agricole utile, répandent 25% du tonnage de produits chimiques aussi divers que variés…

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Quant au fameux vignoble Bordelais, bien que les vignerons assurent diminuer régulièrement leurs traitements, le nombre de propriétés certifiées en bio demeure très faible. Je reprends les chiffres indiqués par Franck Dubourdieu dans son article sur le bio :

Fin 2009, on compte 2500 ha certifiés en bio sur les 115 000 du vignoble bordelais, soit 2% de la surface, avec 439 exploitations. Le vignoble bordelais est à la traîne par rapport aux autres vignobles (10% du vignoble de la Côte d’Or sont certifiés en bio) et à la moyenne nationale : 3,3%. On note cependant 2900 ha en conversion et on prévoit une surface multipliée par quatre d’ici 2015. Le nombre d’exploitations en bio non certifiées seraient aujourd’hui du même ordre.

Bon, les gars, si vous voulez conserver des consommateurs issus de vos régions, il est urgent de modifier vos manières de travailler.

Mona, ça me fout le moral en baisse. Vous comprenez pour un mec, maintenir sa production personnelle de liqueur d’amour, c’est fondamental. Bon, pour ne pas m’assécher les valseuses, j’ai choisi un vin de Bourgogne où la baisse de fertilité est moins préoccupante : Pouily-Fuissé Sur la Roche 2006 de Jacques et Nathalie Saumaize.  Une très grande pureté, finesse pour ce vin qui pourra encore se conserver, mais que c’est bon !

1 pensée sur “Pesticides : plein les burnes”

  1. Mona délaisserait-elle son Épicurien préféré pour tenter de séduire un vieux bonhomme via ce message reçu ce matin ? J’ai du mal à imaginer une telle trahison, et ce message ( abscons comme la Séléné que les nuages ont cachée cette nuit sur Verdun) est allé croupir dans la corbeille de mon iMac, non mais des fois !
    Bonnes journées professionnelles et, pourquoi pas, sentimentales, pour tous deux.

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