Moite, moite

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Vous savez mes petits chéris que je ne suis pas marida et que je suis libre comme l’air. Pour mes parties de rodéo, je change de cowboy comme d’autres changent de liquette. Au gré de mes rencontres, je laisse un beau mâle inconnu escalader mon mont de Vénus. Et cela me convient. Le seul truc, c’est que parfois au réveil, je me demande où je suis ne reconnaissant aucun des meubles qui m’entourent. Non que je sois pochtronnée, mais à force de changer de piaule, on n’a pas de repères…C’est humain, non ! Et pour pas me gourrer de prénom, je les appelle tous « chéri », ça leur plait et çà évite les erreurs…

Et quand je lis que près d’un mariage sur deux finit devant un tribunal, ça ne m’encourage pas à me faire bagouzer l’annulaire gauche.

Et le divorce, souvent ça se passe mal. Ainsi un Rosbeef pur beurre que sa bergère avait largué comme une vieille chaussette écossaise, pris d’un coup de sang, coupa en deux parts égales tous les meubles et bibelots achetés par le couple. Violent mais juste et honnête !
On a même vu un Cambodgien, ayant découvert qu’il était cocu, demander le divorce. Devant diviser le patrimoine en deux parts, il détruisit la moitié du sweet-home conjugal laissant à son ex-moitié la moitié qui lui revenait un peu trop venteuse à son goût de Cambodgienne.
Quant au Dr Richard Batista, chirurgien américain, il demanda au tribunal de récupérer ce qui lui appartenait. Huit ans avant de découvrir que Madame Batista se faisait couvrir par un masseur-kinési à la main experte, il lui avait donné un de ses reins. Un divorce difficile, l’impossibilité de voir ses enfants, il demanda la restitution de son rognon ou à défaut un dédommagement de 1,5 million de dollars. Finalement, les juges ont estimé qu’un «rein, ce n’est pas un bien marital quantifiable» et que le cocu ne pourrait récupérer son organe même en sauce Madère. Purée de ta mère!

Bon ben tout ça, c’est pas fait pour accélérer mon passage chez Monsieur le Maire. Ah, non ! Et puis de toute façon, j’ai pas trouvé le Roméo qui me servirait journellement mon Jujus au pageot.

Mona besoin de personne pour son breakfast.

Pierrette et sa peau de lait

En cette année 1954, Marius Laroche, boucher de son état (ou de son étal – ndlr) est convoqué au tribunal de Lyon. Il a décidé de divorcer. Or à cette époque, le divorce par consentement mutuel n’existe pas. Seul moyen pour se briser les liens du mariage, prouver une faute du conjoint.

Aussi le juge demande à Marius d’exposer les griefs à l’encontre de sa femme.

Ce dernier prend la parole :

« Et bien voilà, Monsieur le Juge, quand j’ai épousé Pierrette, il y a 12 ans, je l’avais choisie pour ses rondeurs et sa magnifique poitrine. Elle était si belle, ma Pierrette que je l’appelais mon petit cochonnet. Quand je la voyais devant moi à la caisse de notre magasin, je pensais à ces belles charolaises que je travaille chaque jour sur mon billot. Mais patatras, cette femme que je chérissais et nourrissais avec amour, a décidé de faire un régime. Oui, Monsieur le Juge, un régime ! Elle a tellement fondue qu’elle est devenue aussi épaisse qu’une côtelette d’agneau découpée par un de mes concurrents. Et, actuellement, elle n’a pas plus de poitrine qu’une première communiante, elle qui avait une paire de seins qui aurait fait pâlir d’envie Jane Russell. Vous dire ! J’estime, en mon âme et conscience, qu’il y a tromperie sur la marchandise. Je n’ai pas épousé un fil de fer ou un squelette. Ah çà non ! Je veux récupérer ma femme entièrement et non pas la demi-portion qui me reste. Comme disait mon pauvre père, il vaut mieux faire envie que pitié. Voilà, Monsieur, le Juge, je vous laisse apprécier ma situation. Je ne connais pas votre épouse, mais vous comprendrez que moi, j’ai été abusé par Pierrette. « 

Ma Chère Mona, au crépuscule de cet été, vous avez su garder des formes généreuses qui vous siéent à merveille. Pour entretenir vos poignées d’amour, je vous propose un Sauternes qui vous apportera votre ration quotidienne de sucre en deux temps, trois mouvements mais avec que du bonheur. Le Château La Tour Blanche 2007 est une symphonie de fruits confits, abricots, miel…