Le vin, je… laval

Vous rappelez-vous des citations du Président Lebrun, du maréchal Foch, en un mot du livre de Marie-Louise Laval ? Véritable ode à la gloire du vin, ce livre redonne espoir à ceux, qui comme moi, ne comprennent pas cet acharnement de quelques médecins et hommes politiques contre ce breuvage qui faisait même chanter les députés. Tenez par exemple, Edouard Barthe, déjà cité dans l’article de ce blog, député de l’Hérault de 1910 à 1942 s’exclamait :

Le Vin ? Il a été célébré de tout temps… Homère le chante dans son immortel chef-d’œuvre et Horace l’appelle la divine boisson. Les siècles ont passé. Le vin est toujours présent, toujours créateur de joie. C’est l’hymne à la vie, c’est la gloire de la vieille terre nourricière. Il a inspiré les poètes, les prosateurs, les artistes. Le suc divin de la vigne élève les cœurs, fortifie les corps et console les âmes.

Un député de nos jours qui sortirait çà à la tribune de l’Assemblée aurait ma voix à vie…
Et je veux garder espoir : l’historienne M.L. Laval rappelle que le vin fut condamné durant quelques années au lendemain de la Grande Guerre, mais elle ajoute :

Cher vin de chez nous, on t’a abreuvé d’injures. Ce temps est fini ! Ta gloire est sauve, car elle est éternelle. Nulle concurrence, contrefaçon ou calomnie ne sauraient déchirer ta robe, ni la souiller, même pas une sotte mode… dite médicale, puisque les médecins se sont levés, en masse, pour proclamer : Buvez du vin, c’est la vie !

En ces temps où le vin est si méprisé dans le pays qui lui a fait sa gloire, dans ce pays phare de la gastronomie et des grands vins que le monde entier admire, que Dionysos souffle à nos politiques la volonté de défendre notre patrimoine viticole !

Mona, il faut revenir aux fondamentaux. Une dégustation s’impose. Jean-Jacques Confuron produit de grands vins de Bourgogne. Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Fleurières 2004. Un vin tout en finesse. Mona, si vous cuisiez vite fait une escalope de veau, je serais le plus heureux des hommes.

Et si je vous montrais le tout de mon cru

Mona boit un verre de vin avec le Président Lebrun

Je dois vous avouer que je me suis pincé. Rêvais-je éveillé ? Ne comprends-je pas ma langue maternelle ? Ceux qui ont écrit ces phrases sont-ils fous, malades, alcooliques ?
En 1935, Madame Marie-Louise Laval rédige «Le vin dans l’histoire». En exergue, on trouve ces citations :

Le vin ne confère pas seulement santé et vigueur. Il porte aussi en lui des propriétés lénifiantes qui, en même temps qu’elles assurent l’équilibre rationnel de l’organisme, prédisposent à l’harmonie des esprits. Par surcroît, il sait, aux heures difficiles, verser dans nos cœurs hésitants, la confiance et l’espoir.
Monsieur Albert LEBRUN, Président de la République Française. 17 Juin 1934.
Vous imaginez notre Président tenir de tels propos !!!

Je bois du vin à tous mes repas …. Il n’en faut pas beaucoup, mais il en faut pour bien se porter.
Maréchal FOCH
Vous imaginez un général défendre de la sorte notre boisson nationale. 

Vous avez mille fois raison de louer les Vins de France. Nous leur devons une part de notre esprit, de notre humeur et de cette gaieté qui est une des formes du courage devant la vie et devant la mort.
Monsieur Henry BORDEAUX, de l’Académie Française.
Faut dire qu’il a le blase qui va bien pour faire la pub des grands crus 

Les vins de France ont contribué à la force et à la splendeur de notre race.
Maître HENRI-ROBERT, de l’Académie Française.
Vive l’habit verre !

Depuis la plus haute antiquité, bien avant l’ère scientifique, alors que l’on ne connaissait pas encore la composition chimique du vin, ni le mécanisme de la fermentation alcoolique, ni les modes d’action des constituants du vin sur l’économie, on avait admis, en se basant sur l’expérience de tous les jours, que le vin naturel est un énergétique de grande qualité.
Monsieur le Professeur Georges PORTMANN, Sénateur de la GirondePrésident des Médecins amis du Vin de France.
Médecin ami du Vin, ben merd’alors

Par le Pain, l’homme se conserve : c’est son ordre. Il se surpasse par le Vin : c’est le progrès.
Monsieur Charles MAURRAS.
Bravo, Charlot, tu rentreras à l’Académie dans trois ans ; çà s’arrose. 

Le vin élève les cœurs, fortifie les corps et console les âmes; il a façonné notre race : c’est la raison pour laquelle, à travers notre histoire, toujours, l’esprit français a glorifié et chanté le vin.
Monsieur Edouard BARTHE, Président de la Commission des Boissons.
De nos jours, ce serait plutôt hommage aux sodas. Dommage

Ma chère Mona, une telle débauche de compliments est un hymne à Bacchus. Rendons lui, nous aussi, un hommage appuyé. Attrapez donc deux verres, je vous prie. Que diriez-vous d’un Saint-Véran 2007 des frères Bret ? C’est avec des vignerons de cette trempe que le Mâconnais rivalise avec les grands vins de la Côte de Beaune.