Ovaire jouir et nuit

C’est encore notre bon Auguste qui tient le crachoir aujourd’hui. C’est devenu un copain. Il a écrit tellement de choses savoureuses que nous ne voudrions pas être les seuls à lire ces bonnes pages. Notre ami Auguste va vous expliquer comment il faut faire pour tirer (si j’ose dire) le bon numéro : garçon ou fille au choix avec Auguste. Alors lisez avec attention, exécutez et dîtes nous dans 9 mois si pèpère Debay il voit juste… En attendant, je comprends pourquoi je n’ai eu que des garçons. Vous m’imaginez en train de me nourrir de potage, épinards et en plus, sans vin… et çà pendant 25 jours…

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ALIMENTATION ET RÉGIME PROPRES A LA DÉTERMINATION MÂLE OU FEMELLE.

Procréation mâle : Dans un mariage où les procréations sont ordinairement femelles, il faut, pour obtenir un garçon, que les deux époux se soumettent au régime suivant :

Régime de l’homme. Pendant vingt ou vingt cinq jours, l’homme prendra exclusivement des aliments substantiels et azotés : bifteck, rosbif, côtelettes, gigot de mouton, chevreuil, gibier noir, etc. Ces viandes sont d’autant plus réparatrices et stimulantes qu’elles contiennent plus d’osmazome. Il devra se livrer à des exercices physiques propres à augmenter l’activité des fonctions nutritives. La natation, les bains de mer ou de rivière, en été, sont un précieux moyen qu’il ne doit pas négliger. S’il est d’un tempérament très lymphatique, si sa constitution le rend tiède en amour, il devra, vers le quinzième jour de son régime, user de quelques aliments réputés aphrodisiaques, la truffe, par exemple, la morille, le homard, les écrevisses, le poisson ; enfin, deux verres par jour de l’hypocras aphrodisiaque indiqué au formulaire. La flagellation est aussi un puissant moyen d’excitation génitale, dont on pourra se servir au besoin. Pendant toute la durée de ce régime, l’homme devra se priver de tout plaisir amoureux.

Régime de la femme. La femme suivra un régime opposé. Elle se nourrira de soupes, de potages maigres, de viandes blanches, agneau, poulet, etc.; d’aliments féculents et mucilagineux, tels que vermicelle, semoule, tapioca, macaroni, carottes, navets, laitues, petits pois, épinards et toute espèce de légumes. Elle fera usage de boissons aqueuses et rafraîchissantes, telles qu’orangeade, limonade, eau de groseilles, émulsions, etc. Elle prendra des bains entiers, plutôt chauds que tièdes, et gardera, autant que possible, le repos.

Après vingt ou vingt-cinq jours de ce régime, les époux choisiront, pour se rendre le devoir conjugal, la veille ou le jour même de l’apparition des règles, car c’est à cette époque, assurément, que la fécondation est plus certaine. Pendant l’accomplissement de ce devoir, l’homme déploiera toutes ses puissances affectives et génitales, c’est à dire toutes ses forces physiques et morales réunies, et arrêtera sa pensée sur le sexe de l’enfant qu’il veut procréer. La femme, au lieu de tressaillir sous cette brûlante étreinte, devra attendre la fécondation dans le recueillement, et fixer également sa pensée sur les attributs du sexe mâle.

Procréation femelle : Dans le mariage où la procréation mâle prédomine, les deux époux devront suivre le régime suivant :

Régime de l’homme. Sa nourriture sera exclusivement tirée des aliments hydro-carbonés, c’est à dire exempte d’azote. Potages maigres, macaroni, riz au lait, épinards, laitue et toute espèce de légumes verts. Il pourra néanmoins se permettre l’usage des viandes blanches. Ses boissons devront être rafraîchissantes, aqueuses, diurétiques : les limonades, l’eau de groseilles, les émulsions d’amandes, l’eau pure. Il se privera complètement de vin et de boissons alcoolisées.

Régime de la femme. La femme suivra le régime contraire. Elle usera d’aliments stimulants et nutritifs, de boissons excitantes, et prendra un exercice modéré.

Après vingt à vingt-cinq jours, les époux choisiront la veille ou le jour même de l’apparition des règles pour opérer l’acte générateur. L’un et l’autre, pendant l’embrassement vénérien, arrêteront leur pensée sur le sexe qu’ils désirent procréer.

Tels sont les moyens hygiéniques et physiologiques qu’offre l’art de procréer le sexe qu’on désire. Dans la majorité des cas, ces moyens bien dirigés ont couronné l’attente des époux ; et, quand le succès n’a pas eu lieu, c’est sans doute parce que le régime avait été mal observé d’un côté ou de l’autre.

CONSEILS AUX FEMMES.

Si l’on rencontre des femmes trop amoureuses, il y en a beaucoup plus qui pèchent par l’excès contraire, et mettent une indifférence, une frigidité dans l’accomplissement du devoir conjugal, à glacer un mari qui en est quelquefois intérieurement scandalisé. Pour peu que cela se renouvelle, celui-ci va chercher aux bras d’une maîtresse le désir amoureux qu’il n’a pu trouver chez sa femme. De là, l’éloignement, l’abandon, les reproches, les chagrins, les brusqueries et tous les désordres qui s’ensuivent.
L’homme est brutal, c’est vrai : sans s’inquiéter de l’état physique et moral dans lequel peut se trouver sa femme, il veut, il exiger qu’on lui accorde ce qu’il désire. Un refus ferait naître sa mauvaise humeur et parfois un orage !…

O femmes ! Suivez ces conseils : cédez aux besoins de votre mari pour mieux vous l’attacher. Malgré votre aversion momentanée pour les plaisirs qu’il sollicite, efforcez-vous de le satisfaire, agissez de fuse et simulez le spasme du plaisir : cette innocente supercherie vous est permise lorsqu’il s’agit de s’attacher un mari. Croyez-moi, accordez de bonne grâce et sans hésiter ce qu’on exigerait de force. Vous le savez, hélas I l’homme, embrasé de désirs, est fougueux, parfois brutal !… Ayez le bon esprit d’éteindre dans vos caresses les ardeurs de cette fièvre génitale : c’est le seul moyen de vous débarrasser de ses importunités.
O femmes! Suivez mes conseils, ils vous assureront la paix et peut-être le bonheur dans le mariage

CONSEILS AUX HOMMES.

Messieurs les maris, qui tenez à conserver l’estime de votre femme, soyez, a votre tour, moins despotes dans vos volontés. Avant d’exiger en maître ce que votre appétit convoite, roucoulez en amoureux. Consultez son état physique, ses dispositions morales; respectez les jours néfastes ; ne l’importunez pas de vos désirs dans ces moments d’agacement nerveux où l’âme est triste et les sens sont peu disposés au plaisir. Lorsque vous voyez indifférence et répulsion, soyez assez sages pour remettre à plus tard. N’emportez jamais de force et brusquement ce qu’on vous refuse ; car, prenez-y garde, la femme, irritée, peut aller chercher aux bras d’un amant ce qu’elle ne trouve pas dans son mari. Réfléchissez-y, messieurs, ce point mérite toute votre attention.

Soyez toujours aimables auprès de vos femmes; provoquez avec douceur et tendresse l’éveil de leurs sens endormis ; charmez d’abord leurs oreilles par les notes harmonieuses du langage d’amour; employez simultanément les excitants de l’âme et du corps, et quand, par vos caresses et vos délicieux préludes, vous aurez dissipé l’indifférence et allumé leurs désirs, oh ! alors vous n’aurez plus à vous plaindre de leur froideur.

Merci, Colette. Bon Mona, tout çà c’est gentil, mais çà m’excite les muqueuses. Allez sortez donc deux verres, on va boire un Saumur-Champigny fabuleux : Le Clos Rougeard les Poyeux 2002 : un vin d’anthologie qui déclenche en moi tellement de choses que …..