J’en suis bleu

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La France est-elle coupée en deux ? Une question qui vous la coupe (si j’ose dire). Mais il faut se rendre à l’évidence : les mâles de l’Est de l’hexagone et plus particulièrement ceux du Sud-Est sont les plus gros consommateurs de Viagra. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Celtipharm et publiée en exclusivité dans le Télégramme. Vous voulez des preuves, des chiffres ?

Si on prend 100 comme base moyenne de consommation au niveau national, on relève (si j’ose dire) des chiffres nettement supérieurs :

-Var 244, Haute-Corse 244, Gard, 189, Haute-Savoie 219 ; en remontant vers l’Est, Rhône 190, Côte d’Or 203, Haut-Rhin 218, Moselle 259…

Par contre dans l’Ouest et le Nord, les besoins sont moindres :

-Nord 101, Finistère 107, Maine et Loire 89, Charente 77, Hautes-Pyrénées 87, seule exception la région parisienne avec par exemple Hauts de Seine 200.

Même si je ne suis pas scientifique (ça se saurait), je vais vous apporter mon éclairage sur ces chiffres. Tout d’abord, le cacheton n’est pas à portée de toutes les bourses (si j’ose dire). La consommation devrait augmenter depuis que ce médicament est tombé dans le domaine public en juin 2013. Son prix a autant baissé que le dard d’une braguette réformée. La Bretagne ou le Nord ont surement un revenu moyen moins élevé que l’Alsace ou la Côte d’Azur. Moins de pognon, moins de cachetons. Et puis ne dit-on pas : Nord moi le noeud ?

Et puis si la Haute Corse bouffe du viagra c’est surement parce que Popaul est toujours fatigué et plutôt prêt à faire la sieste que la grande rencontre sur sommier à ressorts. Quant à la Haute-Savoie, pour la grande glisse ou l’escalade du Mont de Venus, il faut bien un petit remontant ou remonte pente (si j’ose dire). Par contre pour le Rhône et la Côte d’Or, j’ai du mal à admettre cette absorption excessive de sildénafil ; oh les gars, le Pinot Noir ou la Syrah sont des excitants et reconstituants puissants qui devraient donner à votre scoubidou de calcif suffisamment de force pour tenir tout seul.  Reste le cas de la Moselle, sont-ce les Suisses et les Allemands qui viennent faire provision de médicaments couleur schtroumpf ?  Il faut l’espérer. Sinon, les filles quand votre boîte à ouvrages vous démange, faudra aller voir à l’Ouest pour un ramonage digne de ce nom.

A l’inverse, les Charentais ont bien compris que le Pineau la rend ferme et raide (avec un coup de Pineau, pine en haut, si j’ose dire). Du côté d’Angers, ils ont toujours la baïonnette « en joue » (blague de potache). Bien entendu pour les Hautes Pyrénées, la présence de Lourdes fait des miracles. Et nos amis Bretons avec leur chouchen et leur far, ils n’ont ni problème de gland, ni de pruneaux.  Bon ben voilà le tour de France est dressé (si j’ose dire).

Mona, en vous voyant on sait qu’on n’aura pas besoin de médocs (jeu de mot facile, je sais) pour hisser le pavillon. Ah ça, non, c’est sûr ! Bon, damned, je m’égare, comme disait un de mes amis agent de la SNCF, passons à la dégustation de ce Saumur-Champigny : le P’tit Domaine 2010. Une belle matière, des tanins ronds et des notes de fruits rouges. De quoi reprendre des forces, si vous voyez ce que je veux dire, Mona.

Je suis la poubelle pour aller danser

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Les gars, ce matin je vais vous faire plaise. Je pense que vous êtes comme moi, vous avez une femme dans votre entourage qui se rebelle et demande le partage des tâches ménagères. Ainsi au bureau, Mona me relance régulièrement pour que je lave les verres, que je passe l’aspirateur et que je fasse la poussière. Et puis quoi encore ! Jusqu’à maintenant, j’ai fait de la résistance considérant qu’un mâle n’était pas programmé pour ces corvées si féminines. Ok, vous allez dire, mes petites chattes que je suis un horrible macho. C’est possible. Et je ne cherche même pas à me justifier.

Mais aujourd’hui, une étude me réconforte : les hommes qui prennent la place des femmes à la maison (la cuisine, quoi !) ont moins de relations sexuelles que ceux qui pratiquent uniquement des travaux du style jardinage ou bricolage et boivent des bibines en regardant le foot ou le rugby. Et plus l’homme fait de repassage, vaisselle, poussières… moins, il escalade le mont de Vénus à maman. J’en vois d’ici des chagrines qui diront que c’est les vieux mecs de mon sale genre qui contraignent leur bobonne à répondre à leurs assauts libidineux et que la peur du mec leur font accepter ce dont elles n’ont pas vraiment envie, ces pauvresses. Peut-être, mais l’étude constate que les ménagères accomplies prennent autant leur pied et leur point G que celles dont le conjoint porte souvent le tablier.

Certes, la nouvelle génération semble changer et la frontière entre homme et femme tend à se fragiliser. Le partage du travail ménager semble de mise. Mais que voulez vous que ça me fasse ? Que le rodéo en chambre les passionne moins que leurs ainés, c’est triste, mais ils se consolent avec leur téléphone, leurs consoles de jeux. Quand ils quittent leur blouse, ils endossent à travers l’écran leur tenue de GI et affirment leur virilité en tuant des soldats ou des gangsters en faisant gicler un sang virtuel dans leur télé. Ben moi, ça ne m’amuse pas et je préfère la chanson du sommier aux raps qui accompagnent ces jeux de massacre.

Bon Mona, lorsque vous aurez fini avec la poussière, lavez donc deux verres, je vous prie et je vous sers le Saumur de Thierry Germain. Devenu un grand vigneron en quelques années, travaillant en bio, sa cuvée Terres Chaudes 2009 est un vrai régal. Une coupe de fruits et un superbe équilibre en bouche. Bravo !

Vos baisers, vendez les…

Dans nos campagnes, beaucoup de coutumes ont disparu. Ainsi, dans le Marais mouillé de Vendée ou Marais breton, aux alentours de Challans, existait une tradition bien curieuse. Un jeune Maraichin et une jeune Maraichine, au moment où leurs sens s’éveillaient étaient invités par leurs parents à s’embrasser. Le jeune Maraichin portait un chapeau à bords très larges et la jeune fille ouvrait un parapluie et tenait en sa main un mouchoir. Le dimanche ou les jours de fête, les jeunes tourtereaux pouvaient s’embrasser mais non comme deux amis, mais bouche à bouche. Comme le précisent des articles du temps jadis, il s’agissait d’accouplement bucco-lingual. L’expression peut vous sembler un peu compliquée et loin de notre roulage de patin contemporain, mais çà fait bien dans une conversation. Pour se protéger des regards indiscrets, la jeune fille déployait son pébroque et couvrait ce que le chapeau de son cavalier ne cachait pas avec son mouchoir. Mais, souvent les jeunes utilisaient une salle de l’auberge pour leurs ébats.

Cette coutume était un passage obligé pour que les sexes apprennent à se connaître et que les jeunes soient admis sur la liste des candidats aux prochaines noces. Un médecin vendéen soutenait que ce baiser amoureux n’entraînait pas l’acte de chair. Mais, on note quand même que 25% des jeunes femmes du Marais se mariaient après s’être fait arrondir le globe. Vive le Maraichinage… vive la mariée et vive le bébé !

Mona, il souvent difficile de ne pas succomber. Alors autant éviter les tentations ! Mais non, je rigole. Allez, tendez votre verre. On boit un Saumur Champigny Les Rogelins 1997 de Mr Legrand. Et dire que ces grands vins de Loire sont souvent bus dans les brasseries parisiennes à peine sortis du fût. Un infanticide ?

Ovaire jouir et nuit

C’est encore notre bon Auguste qui tient le crachoir aujourd’hui. C’est devenu un copain. Il a écrit tellement de choses savoureuses que nous ne voudrions pas être les seuls à lire ces bonnes pages. Notre ami Auguste va vous expliquer comment il faut faire pour tirer (si j’ose dire) le bon numéro : garçon ou fille au choix avec Auguste. Alors lisez avec attention, exécutez et dîtes nous dans 9 mois si pèpère Debay il voit juste… En attendant, je comprends pourquoi je n’ai eu que des garçons. Vous m’imaginez en train de me nourrir de potage, épinards et en plus, sans vin… et çà pendant 25 jours…

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ALIMENTATION ET RÉGIME PROPRES A LA DÉTERMINATION MÂLE OU FEMELLE.

Procréation mâle : Dans un mariage où les procréations sont ordinairement femelles, il faut, pour obtenir un garçon, que les deux époux se soumettent au régime suivant :

Régime de l’homme. Pendant vingt ou vingt cinq jours, l’homme prendra exclusivement des aliments substantiels et azotés : bifteck, rosbif, côtelettes, gigot de mouton, chevreuil, gibier noir, etc. Ces viandes sont d’autant plus réparatrices et stimulantes qu’elles contiennent plus d’osmazome. Il devra se livrer à des exercices physiques propres à augmenter l’activité des fonctions nutritives. La natation, les bains de mer ou de rivière, en été, sont un précieux moyen qu’il ne doit pas négliger. S’il est d’un tempérament très lymphatique, si sa constitution le rend tiède en amour, il devra, vers le quinzième jour de son régime, user de quelques aliments réputés aphrodisiaques, la truffe, par exemple, la morille, le homard, les écrevisses, le poisson ; enfin, deux verres par jour de l’hypocras aphrodisiaque indiqué au formulaire. La flagellation est aussi un puissant moyen d’excitation génitale, dont on pourra se servir au besoin. Pendant toute la durée de ce régime, l’homme devra se priver de tout plaisir amoureux.

Régime de la femme. La femme suivra un régime opposé. Elle se nourrira de soupes, de potages maigres, de viandes blanches, agneau, poulet, etc.; d’aliments féculents et mucilagineux, tels que vermicelle, semoule, tapioca, macaroni, carottes, navets, laitues, petits pois, épinards et toute espèce de légumes. Elle fera usage de boissons aqueuses et rafraîchissantes, telles qu’orangeade, limonade, eau de groseilles, émulsions, etc. Elle prendra des bains entiers, plutôt chauds que tièdes, et gardera, autant que possible, le repos.

Après vingt ou vingt-cinq jours de ce régime, les époux choisiront, pour se rendre le devoir conjugal, la veille ou le jour même de l’apparition des règles, car c’est à cette époque, assurément, que la fécondation est plus certaine. Pendant l’accomplissement de ce devoir, l’homme déploiera toutes ses puissances affectives et génitales, c’est à dire toutes ses forces physiques et morales réunies, et arrêtera sa pensée sur le sexe de l’enfant qu’il veut procréer. La femme, au lieu de tressaillir sous cette brûlante étreinte, devra attendre la fécondation dans le recueillement, et fixer également sa pensée sur les attributs du sexe mâle.

Procréation femelle : Dans le mariage où la procréation mâle prédomine, les deux époux devront suivre le régime suivant :

Régime de l’homme. Sa nourriture sera exclusivement tirée des aliments hydro-carbonés, c’est à dire exempte d’azote. Potages maigres, macaroni, riz au lait, épinards, laitue et toute espèce de légumes verts. Il pourra néanmoins se permettre l’usage des viandes blanches. Ses boissons devront être rafraîchissantes, aqueuses, diurétiques : les limonades, l’eau de groseilles, les émulsions d’amandes, l’eau pure. Il se privera complètement de vin et de boissons alcoolisées.

Régime de la femme. La femme suivra le régime contraire. Elle usera d’aliments stimulants et nutritifs, de boissons excitantes, et prendra un exercice modéré.

Après vingt à vingt-cinq jours, les époux choisiront la veille ou le jour même de l’apparition des règles pour opérer l’acte générateur. L’un et l’autre, pendant l’embrassement vénérien, arrêteront leur pensée sur le sexe qu’ils désirent procréer.

Tels sont les moyens hygiéniques et physiologiques qu’offre l’art de procréer le sexe qu’on désire. Dans la majorité des cas, ces moyens bien dirigés ont couronné l’attente des époux ; et, quand le succès n’a pas eu lieu, c’est sans doute parce que le régime avait été mal observé d’un côté ou de l’autre.

CONSEILS AUX FEMMES.

Si l’on rencontre des femmes trop amoureuses, il y en a beaucoup plus qui pèchent par l’excès contraire, et mettent une indifférence, une frigidité dans l’accomplissement du devoir conjugal, à glacer un mari qui en est quelquefois intérieurement scandalisé. Pour peu que cela se renouvelle, celui-ci va chercher aux bras d’une maîtresse le désir amoureux qu’il n’a pu trouver chez sa femme. De là, l’éloignement, l’abandon, les reproches, les chagrins, les brusqueries et tous les désordres qui s’ensuivent.
L’homme est brutal, c’est vrai : sans s’inquiéter de l’état physique et moral dans lequel peut se trouver sa femme, il veut, il exiger qu’on lui accorde ce qu’il désire. Un refus ferait naître sa mauvaise humeur et parfois un orage !…

O femmes ! Suivez ces conseils : cédez aux besoins de votre mari pour mieux vous l’attacher. Malgré votre aversion momentanée pour les plaisirs qu’il sollicite, efforcez-vous de le satisfaire, agissez de fuse et simulez le spasme du plaisir : cette innocente supercherie vous est permise lorsqu’il s’agit de s’attacher un mari. Croyez-moi, accordez de bonne grâce et sans hésiter ce qu’on exigerait de force. Vous le savez, hélas I l’homme, embrasé de désirs, est fougueux, parfois brutal !… Ayez le bon esprit d’éteindre dans vos caresses les ardeurs de cette fièvre génitale : c’est le seul moyen de vous débarrasser de ses importunités.
O femmes! Suivez mes conseils, ils vous assureront la paix et peut-être le bonheur dans le mariage

CONSEILS AUX HOMMES.

Messieurs les maris, qui tenez à conserver l’estime de votre femme, soyez, a votre tour, moins despotes dans vos volontés. Avant d’exiger en maître ce que votre appétit convoite, roucoulez en amoureux. Consultez son état physique, ses dispositions morales; respectez les jours néfastes ; ne l’importunez pas de vos désirs dans ces moments d’agacement nerveux où l’âme est triste et les sens sont peu disposés au plaisir. Lorsque vous voyez indifférence et répulsion, soyez assez sages pour remettre à plus tard. N’emportez jamais de force et brusquement ce qu’on vous refuse ; car, prenez-y garde, la femme, irritée, peut aller chercher aux bras d’un amant ce qu’elle ne trouve pas dans son mari. Réfléchissez-y, messieurs, ce point mérite toute votre attention.

Soyez toujours aimables auprès de vos femmes; provoquez avec douceur et tendresse l’éveil de leurs sens endormis ; charmez d’abord leurs oreilles par les notes harmonieuses du langage d’amour; employez simultanément les excitants de l’âme et du corps, et quand, par vos caresses et vos délicieux préludes, vous aurez dissipé l’indifférence et allumé leurs désirs, oh ! alors vous n’aurez plus à vous plaindre de leur froideur.

Merci, Colette. Bon Mona, tout çà c’est gentil, mais çà m’excite les muqueuses. Allez sortez donc deux verres, on va boire un Saumur-Champigny fabuleux : Le Clos Rougeard les Poyeux 2002 : un vin d’anthologie qui déclenche en moi tellement de choses que …..