Vos baisers, vendez les…

Dans nos campagnes, beaucoup de coutumes ont disparu. Ainsi, dans le Marais mouillé de Vendée ou Marais breton, aux alentours de Challans, existait une tradition bien curieuse. Un jeune Maraichin et une jeune Maraichine, au moment où leurs sens s’éveillaient étaient invités par leurs parents à s’embrasser. Le jeune Maraichin portait un chapeau à bords très larges et la jeune fille ouvrait un parapluie et tenait en sa main un mouchoir. Le dimanche ou les jours de fête, les jeunes tourtereaux pouvaient s’embrasser mais non comme deux amis, mais bouche à bouche. Comme le précisent des articles du temps jadis, il s’agissait d’accouplement bucco-lingual. L’expression peut vous sembler un peu compliquée et loin de notre roulage de patin contemporain, mais çà fait bien dans une conversation. Pour se protéger des regards indiscrets, la jeune fille déployait son pébroque et couvrait ce que le chapeau de son cavalier ne cachait pas avec son mouchoir. Mais, souvent les jeunes utilisaient une salle de l’auberge pour leurs ébats.

Cette coutume était un passage obligé pour que les sexes apprennent à se connaître et que les jeunes soient admis sur la liste des candidats aux prochaines noces. Un médecin vendéen soutenait que ce baiser amoureux n’entraînait pas l’acte de chair. Mais, on note quand même que 25% des jeunes femmes du Marais se mariaient après s’être fait arrondir le globe. Vive le Maraichinage… vive la mariée et vive le bébé !

Mona, il souvent difficile de ne pas succomber. Alors autant éviter les tentations ! Mais non, je rigole. Allez, tendez votre verre. On boit un Saumur Champigny Les Rogelins 1997 de Mr Legrand. Et dire que ces grands vins de Loire sont souvent bus dans les brasseries parisiennes à peine sortis du fût. Un infanticide ?