De nos jours, beaucoup ignorent que la soupe existe autrement qu’en tetrabrick ou en sachet.
Alors d’où vient cette expression : « trempé comme une soupe ?
C’est une expression d’évidence populaire : hormis le potage roboratif de ramadan (Chorba) ou la consistante garbure su Sud Ouest, la soupe est plutôt d’essence liquide, voire d’une fluidité extrême lorsqu’elle est bouillon de légumes.
Cela n’a pas été toujours le cas. Antan, la soupe était le « morceau de pain » que l’on trempait dans le potage… Pour les gens du commun, du peuple, ce bouillon maigre avec du pain rassis constituait souvent l’unique repas quotidien. Les plus pauvres et les soldats consommaient du brouet qui est un bouillon additionné de céréales broyées.
Au fil du temps, le sens du mot « soupe » dériva et désigna le liquide rendu plus nourrissant par l’ajout de pain.
D’ailleurs de nos jours encore, lorsque l’on trempe sa soupe, on verse toujours le bouillon sur les croûtons. Comme quoi, l’expression ne fut pas toujours une expression de La Palice.
Mona mis un peu de vin pour faire chabrot[1]
[1] Diluer un reste de soupe en versant un peu de vin rouge et boire directement à l’assiette. Cette pratique très courante jadis se pratique encore notamment dans les campagnes.