Je choque … ben merde alors

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Maud Cambronne est une nouvelle lectrice. Enfin si j’en crois ses propos, je doute sincèrement qu’elle le reste longtemps. Dans une missive qu’elle m’a adressée, elle se dit effrayée par mes écrits. Ma vie remplie d’aventures plumardesques l’horrifie, lui file de l’urticaire, lui augmente ses boutons purulents. C’est bien simple, mes gymnastiques du soir sur sommier à ressorts, ça la bloque. Elle qui n’a pas vu un braquemard depuis des lustres est dégoûtée par mes nuits chaudes comme de la braise. Alors qu’elle raconte sa vie sans vit, je comprends sa frustration. Et puis la petite chérie, elle a le nez qui coule tout l’hiver. En effet ne bénéficiant pas de l’effet protecteur du zizi-panpan, son immunité est aussi mince qu’une feuille de papier à cigarettes. Un seul microbe ou virus qui traine et Maud a le pif qui dégouline comme une femme fontaine. J’ai déjà parlé de ce problème de santé dans un récent article.

Alors ma fille, si j’ai un conseil à vous donner, faîtes de parties de rodéo sous baldaquin au moins durant la période froide. Si ça ne vous donne pas de plaisir, au moins ça soulagera vos fosses nasales. Et de plus, Ed Cooke, spécialiste de la mémoire, est persuadé que d’utiliser des pensées coquines pour se souvenir de suites complexes est un des meilleurs moyens de mémoriser

En attenant l’heure tourne et je n’ai pas encore de compagnon de chevauchée pour ce soir. Alors je vous laisse Maud et me mets en chasse… Kenavo.

Mona son traitement dans son lit…

Je m’agrippe au lit

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Sans vous faire rentrer dans ma vie intime, vous savez que je suis beaucoup trop prude pour cela, j’ai déjà eu l’occasion de vous dire qu’il m’était indispensable de faire craquer les ressorts chaque soir. C’est dans ma nature, on ne se refait pas. Et si j’en crois les diverses études publiées çà et là par des universités, cette pratique nocturne (en ce qui me concerne) est bénéfique pour ma santé. D’ailleurs, il suffit de me regarder pour constater que je pète le feu. Mon physique de déesse, mes courbes quasi parfaites, mes rebonds appelant la main généreuse, ma peau dorée à souhait, mon regard chaud comme la braise ; tout transpire la bonne santé. Et à quoi, je dois tout cela ? Certes à mes parents qui ont sû trouver une alliance parfaite entre leurs cellules reproductrices, mais également à mes séances quotidiennes de gymnastique sous baldaquin. Je suis certaine que si je n’interprétais pas quotidiennement le concerto en ré mouleur pour fifre et jarretelle, je ne trouverai pas la même grâce à vos yeux, vous qui bavez comme un bouledogue devant un étal de boucher à la moindre de mes apparitions. En même temps, je dois avouer que je vous comprends, bande de cochons !

Bien après cette réjouissante introduction, venons en au sujet du jour. Les Dr Carl Charnetski et Frank Brennan, chercheurs à l’université Wilkes en Pennsylvanie affirment que des relations sexuelles fréquentes augmentent notre immunité. Pour ce ils ont sélectionné 112 étudiants qui ont été divisés en quatre groupes selon la fréquence de leurs séances de crampettes : aucun, rares (moins d’une fois par semaine), fréquents (une ou deux fois par semaine), et très fréquents (trois fois ou plus par semaine). Ils ont prélevé des échantillons de salive. Il ressort que les mecs allant au mastic une à deux fois par semaine, avaient le plus d’anticorps. Et de ce fait, ils étaient mieux armés pour  combattre bactéries, virus et autres saloperies nuisibles à la santé. Selon les docteurs, faire l’amour régulièrement protège des rhumes voire de la grippe. Avouez que c’est quand même plus sympa de passer un peu de temps sous l’édredon que de se faire piquouser par un toubib à l’haleine fétide. Par contre les très fréquents étaient peu chargés en immunité. Pour les chercheurs, cela s’explique par une forme d’addiction qui cause une forme d’anxiété (trouver du gibier, être à la hauteur…). Or comme chacun sait le stress perturbe l’immunité.

Mona jamais été enrhumé, vous dire !

L’heure des baves

Les premiers frimas tombent sur la France. Durant les mois à venir, rhumes et coryzas vont toucher nombre de nos concitoyens. Pour soigner ce mal banal, des tonnes de médicaments vont être prescrits, ingurgités. Et avec cette invasion chimique, le trou de la Sécu va encore se creuser.

Alors épicuriennes, épicuriens, si jamais le froid congestionne votre nez ou votre gorge, ne succombez pas aux appels de Sanofi ou autres laboratoires pharmaceutiques : utilisez des produits naturels. Ainsi comme antitussif, servez-vous donc ce sirop qui fit ses preuves aux siècles passés. Je veux parler du sirop de Stylommatophora. Pour les non initiés, je dois rappeler que cet ordre de gastéropodes comprend les limaces, ces escargots sans coquille.

Se soigner naturellement avec Mona

Mais comment réaliser, chers amis, ce sirop ?

Tout d’abord, par un matin frais, partez dès l’aube à la chasse aux limaces. C’est à cette heure matinale qu’elles sont les plus riches en éléments susceptibles de soigner votre appareil respiratoire. Ce sport ne nécessite pas de beaucoup de matériel : ni chiens courants, ni cor de chasse, encore moins de fusil. Il suffit d’un bocal avec un couvercle et une paire de chaussures de marche. Même en marchant lentement, tout traqueur doit revenir avec les 300 g nécessaires à l’élaboration du sirop qui soulagera vos bronches, poumons.

Lorsque vous avez récupéré la quantité nécessaire de gastéropodes gluants, plongez-les dans trois quarts de litres d’eau bouillante. Après quelques minutes à petits bouillons, filtrez en ajoutant un kilogramme de sucre. Laissez mariner au frais trois jours et consommez trois à cinq cuillères à soupe par jour. Au XIX° siècle, ce traitement était même considéré comme efficace contre la tuberculose. Dire !

De nos jours, si en France, le jus de limaces a disparu de nos officines, on peut encore en trouver, dit-on, en Espagne, Italie ou Belgique. Des médications de bonnes-femmes incitent à compléter le sirop en avalant deux limaces rouges à peine réveillées, à condition qu’elles soient ramassées lors de la rosée du matin si possible dans un fossé où croupie une eau de pluie de plusieurs semaines. Il semble que ce remède de bonne femme fit des merveilles. Pourquoi ne pas renouveler l’ordonnance et laisser de coté les molécules des laboratoires qui nous font trop souvent autant de bien que de mal.

Mona tâché sa limace en versant ce sirop…