Des flaveurs d’histoire

Lors de certaines dégustations, on a vraiment l’impression de tremper ses lèvres dans l’histoire et de côtoyer certains génies qui jalonnèrent l’histoire de l’humanité.

Une de mes expériences les plus fascinantes fut la dégustation d’un vin toscan :

Cusona 1933 est un blanc en appellation (DOCG) issu du cépage Vernaccia. Un vin aux notes d’amandes et de fruits exotiques qui nous plonge au XIII° siècle. Dante puis Michel-Ange Buonarroti célébrèrent ce breuvage

« …et nous visitâmes cette merveilleuse ville,San Gimignano
Avec ses grandes tours et le clocher haut de cent coudes;
Mais ses habitants guerroient constamment,
Pour défendre leur Vernaccia
Qu’ils offrent à tous les visiteurs,
Qui embrasse, lèche, mord, poignarde et pique! »

Si ce vin était surtout bu par les Médicis durant la Renaissance, âge d’or de Florence ; il appartient aujourd’hui à une famille rivale de toujours, les Strozzi qui construisirent notamment ce superbe palais situé à quelques encablures du Palazzo Vecchio de Florence.

Une bouteille qu’on ne peut pas boire sans émotion ; de plus c’est très bon et original au nez et en bouche. Un petit coucou à la princesse Natalia !

Allez Mona, santé. Assez parlé, buvons !

çà mérite un coup de pied dans les Pouille$

romansbill

Le 30 octobre 2009, le russe Roman Abramovich s’assoit à la table du Nello’s à New York avec quatre invités pour un déjeuner. A la fin du repas, il s’acquitte d’une facture de 47.221,09$. Quand on regarde les plats servis, rien d’extraordinaire : des pâtes, du parmesan, des calamars, des desserts traditionnels et une bouteille d’eau. Un plat de truffes fait heureusement exception.

A la lecture des commentaires (au 15.11.09) laissés par les clients du restaurant retenu pour cette bacchanale, il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer. La note de satisfaction n’est que de 2,6/10 et seuls 18% sont prêts à y retourner…

Mais pour arroser cette cuisine populaire, l’oligarque s’est lâché sur le vin. Jugez plutôt : La Tâche du Domaine de la Romanée Conti et Château Pétrus (sur la facture n’apparait même pas le millésime de ces vins), un magnum de Cristal Rosé,  et cinq verres de Porto Tawny 40 ans d’âge.

Et pour clôturer le tout, le sommelier publie le double de la facture dans la presse et sur internet… voilà un établissement qui a plus le sens du business que de la cuisine et manque sincèrement de respect pour ses clients. Peut on dire que ces derniers se sont fait roublés ? En tous cas, un restaurant à retenir pour ne jamais y mettre les pieds…

Mona, on n’est pas obligé de dépenser une telle fortune pour se faire plaisir. Je vous propose un Chianti du Domaine Guiciardini Strozzi 2006. Tout la Toscane dans son verre. Allez, Mona, $anté !