Et un et deux et trois…

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Vous allez dire que nous n’aimons pas le vélo. Certes nous ne sommes pas des sportifs accomplis, et chevaucher une petite reine n’est pas notre occupation quotidienne. Mais avouez que ce sport n’est pas vraiment adapté pour ceux qui aiment la gym du sommier. Nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de vous mettre en garde : la bicyclette n’aide pas popaul à se mettre au garde à vous ou à marquer midi ; quant aux femmes cyclistes, elles ont moins d’appétit au lit et leur boîte à chiards peut se gripper. Avouez que ça freine l’envie de pédaler. Et ce n’est pas ce que je vais vous dire aujourd’hui qui incitera à pratiquer le vélo.

Le frottement de la selle sur la peau occasionne un développement d’un nodule à l’aine. Les médecins toujours un peu cabotins parlent de troisième testicule. Or cette lésion qui occasionne gêne et quelquefois douleur est définitive et il faut recourir à un chirurgien pour se débarrasser de cette boulle supplémentaire. Bien qu’on parle de coucougnette, ce nodule peut également pousser sur le jardin secret d’une femme. J’ai un peu de mal à imaginer une dame m’exhibant une balloche et je pense que mon appendice à plaisir aurait du mal à la faire décoller au paradis.

Voyez-vous ma chère Mona, lorsque vous veniez au bureau en vélo, vous ne pensiez pas prendre autant de risques avec votre libido. Bon, c’est pas tout ça, buvons. Il temps de déguster ce Château le Coteau 2005. Une grande année pour ce Margaux.

C’est selle que j’aime

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Hormis quelques ballades sur l’ile de Ré, le vélo et moi nous ne sommes pas complices. J’en vois qui disent : Lépicurien quel mauvais exemple pour nos enfants ! Non seulement il ne pratique pas d’activité sportive, mais il défend le vin.

Ben, ouais, je le reconnais, je ne me torture pas sur un cadre de vélocipède (avec raison, si j’en crois cet article) ou sur un tapis de sol. Seul le sommier a grâce à mes yeux et encore à condition de ne pas être seul, si vous voyez ce que je veux dire.

Et en lisant The Irish Medical Journal, je n’ai pas envie de changer. Un article relate le martyr vécu par un jeune homme de 22 printemps qui pratiquait le vélo acrobatique. En tentant de réaliser une figure complexe, il se casse la gueule et heurte le guidon avec son dos. Peu après il se relève avec quelques contusions superficielles et quelques bleus. Et alors, me direz-vous ; vous nous avez alertés pour un événement aussi banal ?
Mais attendez, un peu de patience.

Le lendemain matin, gars est réveillé par Popaul qui s’est mis en extension. Tiens surement un rêve érotique qui m’a taquiné, se dit-il en son for intérieur. Mais dans la journée, la matraque de CRS est toujours là. Impossible de calmer le petit et de le faire rentrer dans son slip kangourou. Et cela va durer cinq longues semaines avant que le sportif aille enfin consulter un toubib. Ce dernier, impuissant (si j’ose dire) à endormir son piège à filles raide comme une pompe à vélo, l’envoie à l’hosto.

Heureusement, les chirurgiens font des miracles et réussissent à mettre de l’ordre dans le système caverneux de la bistouquette du cycliste. Et son engin se désamidonne et redevient aussi flasque que le ventre d’une jeune accouchée ou qu’un poulpe enduit de margarine et prêt à cuire.

Comme dans les dessins de Walt Disney, ça se termine bien et ce d’autant plus que le gars a affirmé au corps médical qu’une fille avait mis le feu à son Eminence, ce qui avait rapidement transformé son père glandu en barre à mine. Il avait ajouté que sa tête chercheuse avait longuement exploré le sous-sol de la jeune femme et ce sans douleur. Puis les bourses aussi vides qu’un distributeur de capotes Place Pigalle un samedi soir, il peut ranger son outil à faire des bébés dans son pyjama à rayures et s’endormir comme un bébé qui vient de téter.

Je me dois de rappeler aux pistards ou aux routiers que s’ils chutent, il est indispensable de consulter rapidement si leur pistolet à délices reste aussi long et dur que le nez de Pinocchio durant plus de quatre heures. Plus vite, coquette est purgée, plus elle a de chances de retrouver une vie normale. Enfin, si se mettre au beau fixe sur un sommier est une sensation agréable quand Madame prend les choses en main (si j’ose dire), il n’en est pas de même quand votre diablotin à moustaches joue les castors pendant plusieurs heures. Ceux qui souffrent de priapisme décrivent une douleur insupportable qu’aucune caresse ou autre ne calme.

Ma chère Mona, je me souviens que vous-même aviez mis en garde vos contemporaines sur les désagréments liés à la pratique du vélo notamment au niveau de leur abricot. Je vous en suis gré. Le devoir accompli, nous pouvons déguster ce vin rouge perlant du Languedoc : le Temps des Cerises Fou du Roi 2011. Original, fruité, surprenant.  

Régime sans selle

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Régulièrement, je viens au bureau en vélo. Il faut dire que j’ai la chance d’habiter à moins de 3km de mon lieu de travail. Mais, après avoir lu l’étude de Marsha Guess de Yale University parue dans le Journal of Sexual Medicine, je me demande si je ne vais pas revendre ma bicyclette. En effet, le vélo réduirait notre libido. Oui, vous avez bien lu, mes petites chattes, en grimpant sur votre vélocipède, vous réduisez votre appétit pour la merguez à Pépère et vous avez moins de chance de connaître le grand frisson et de monter au septième ciel.

Pour arriver à cette conclusion, Marsha a sélectionné une cinquantaine de cyclistes en âge de procréer et utilisant leur bicyclette chaque jour. Avec son équipe et l’apport de spécialistes gynécologues et chirurgiens, elle a mesuré la sensibilité de leur boîte à ouvrages. Elle les a comparées à celles de joggeuses. Et sans surprise, ces dernières avaient plus de sensations.

Bien entendu, c’est la selle qui est accusée. La pression qu’elle exerce sur nos parties intimes serait à l’origine de cette baisse de libido. Mais Marsha insiste sur le guidon. Plus il est bas par rapport à la selle, plus la pression sur notre tirelire à ovocytes sera forte et ira jusqu’à engourdir nos lèvres d’amour. Purée, quand je pense à certaines championnes qui ont couru plus de 30 ans allongées sur leur bicyclette, je me dis qu’elles doivent plus facilement grimper des cols (d’utérus ?) que grimper aux rideaux de leur chambrée.

Alors que faire si je veux continuer à venir au bureau en vélo ?

Lépicurien, mon patron adoré me suggère de relever mon guidon au maxi, d’acheter une selle sans pointe (dite selle orthopédique). Mais, à son avis, enlever la selle est la solution la plus efficace pour retrouver du plaisir même en vélo. 

Mona plutôt envie de venir en danseuse.