Partir, c’est nourrir un peu

Paris-Pitoresque-1Les restaurants se développèrent à Paris essentiellement durant la Révolution de 1789. Nombre de nobles ayant quitté précipitamment  le territoire, laissaient leurs cuisiniers sans revenus. Et comme les députés siégeaient à des horaires qui ne leur permettaient pas de rentrer chez eux, les cuisiniers s’installèrent autour du Palais Royal. Sous l’Empire, nombre d’établissements de renom furent créés. Ils s’installèrent plutôt sur les Grands Boulevards pour être au plus près des théâtres et lieux de divertissement. Ainsi, La Maison Dorée était fréquentée par la bourgeoisie et les gens en vue. Les frères Verdier, propriétaires, réussissent à faire de ce lieu le centre de la vie culturelle et politique de la capitale, le cœur, l’esprit et l’estomac des Boulevards, c’est-à-dire de Paris. En effet, ils étaient, à l’époque, le symbole de la capitale. La maison était réputée notamment pour son boudin, ses pièces de viande grillées. On y mangeait la meilleure bouillabaisse de la capitale et le Chef Casimir Moisson y avait créé la timbale Nantua.

waiterUn soir, au cours du service, une altercation … un  soufflet … un silence glacial : un des garçons venait de gifler un client qui se montrait depuis bien longtemps désagréable et arrogant. Bien entendu, le serveur se savait congédié. Otant son tablier et s’adressant au client, devant la salle médusée, il lui dit :

« Avant de partir, je tiens à déclarer à… ‘Meu…sieur’, que depuis six mois,… je crache systématiquement dans tous ses plats. Bonsoir« 

Mona, je n’ai pas eu besoin de cracher dans les verres, ils étaient propres ; merci. Par contre la sauce Nantua me donne envie de boire un Marestel du Domaine Dupasquier. Ce savoyard nous donne des vins fabuleux à découvrir absolument.