Olympe pique

Si vous êtes un fidèle lecteur de ce blog, vous vous rappelez d’Olympe Gouges. Cette chienne de garde avant l’heure, cette passionaria de la cause féministe a fini sur l’échafaud. Je vous ai fait un « raccourci » de la dame. Si vous voulez vous rafraichir la mémoire sur Olympe, une relecture de cet article s’impose.

Le postambule de sa « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » était révolutionnaire pour l’époque et le reste même de nos jours ; il secoue notre rapport homme/femme qui n’est pas encore franchement un modèle d’égalité. Qu’on se le dise !

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. 0 femmes !  Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l’homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature.

Craignez-vous que nos législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l’énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, nos serviles adorateurs rampants à vos pieds. Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir; vous n’avez qu’à le vouloir.

 Mona une admiration pour celle qui a dit : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune« .

Messieurs les députés, il y a encore du boulot…. Enfin, c’est Mona-vis.

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