Veni, vidi, whisky

En France, nous sommes champions des apéritifs. Nous sommes les plus grands buveurs de Porto, Whiskies et anisés….

Alors quelques chiffres : nous sommes les plus gros importateurs de Porto avec 32 millions de bouteilles en 2010. Mais malgré, une légère amélioration, nous buvons les moins bons. Les Vintages et autres Porto de qualité prennent plutôt la direction de Londres… Pour le Whisky, là, il n’y a pas photo, c’est 200 millions de bouteilles que nous ingurgitons. Nous sommes même devenus des producteurs, vous dire !

Quant aux anisés, alors là ! Quand on boit ce petit jaune, on entend les cigales, on sort les boules et on voit la mer…. Comme les descendants des Gaulois sont de grands rêveurs, il leur faut du carburant : 67 millions de litres, çà aide. Il y en a qui voient la mer bleue et la plage ensoleillée toute l’année et même en habitant à Rennes ou à Maubeuge.

Je me dois de vous rappeler que le Porto, c’est du vin et que c’est au cours d’un repas qu’on l’apprécie le mieux et qu’une bouteille ouverte ne doit pas rester dans le bar sous la télé jusqu’à prochaine utilisation. Quand au whisky, c’est en digestif qu’il peut être bu sec. En apéritif, il est allongé d’eau.

Reste les apéritifs à base de vin. Après avoir connu un énorme succès au début du XX° siècle, ils ont perdu des adeptes. Néanmoins, reste un poids lourd : Martini balance 21 millions de bouteilles en France on the rocks. Il y a de quoi se prendre pour James Bond.

Alors quand on fait le total de tout çà, on arrive à 320 millions de bouteilles. Après avoir ingurgité tant de boissons fortes en alcool et en arômes fort (pastis), on n’a plus à se demander pourquoi les Français mettent moins de 3 € pour leur vin. Un vin servi après une heure de pastis a peu de chances de vous exciter les papilles.

Mona-péritif, c’est vous !

L’image que n’a pas retenue Mona

Caca-colle là

Selon une étude récente, il ressort que les américains boivent beaucoup plus de bière que de vin. Convertie en litres, la consommation de bière est de l’ordre de 80 litres par an, par habitant alors que celle de vin est d’un peu moins de 9 litres. En France, on boit environ 35 l de bière alors que la consommation de vin bien qu’en baisse régulière est de 52 litres par habitant.

Quand aux boissons sucrées de type soda et jus de fruits, la consommation aux USA est de 200 litres environ alors qu’elle n’est que de 60 litres (mais attention, cela augmente de 4.5% par an. Veillons !).

En attendant que peut-on déduire de ces habitudes de consommation. Bière et sodas ont des effets sur le corps humain


Pour les buveurs de vins, les conséquences sont tout autre

Mona la ligne…

Zi zi, je vous dis

Cliquez sur la carte pour un accès à une carte interactive

Vous savez que notre blog a une volonté d’être culturel et informatif. En 2009, déjà, je prenais la plume pour vous livrer sur un plateau les mensurations des zizis qui nous entourent.

A ce jour, c’est un des articles les plus lus… « Y a pas de mâle à se faire du bien », comme me disait une copine (de cheval).

Comme quoi, nous sommes toujours curieux de savoir si nous sommes dans la norme. C’est humain.

Mais ces chiffres étaient incomplets puisque le continent africain était absent des chiffres publiés ; un peu comme si ils étaient hors jeu. Aussi, je suis fière de vous présenter une planisphère avec la taille par pays. Et vous verrez qu’à part quelques pays qui nous battent de quelques 2cm, nous pouvons défendre l’image de marque du French Lover. Par contre en Europe, nos hommes sont second et donc moins développés que les habitants de Budapest. En effet, si l’hongrois les chiffres de cette carte interactive, nos Français développent 16.01cm contre 16.51cm pour le mâle magyar, champion européen.

Une mention spéciale doit être attribuée aux pays Sud Américains avec l’Equateur, la Colombie et le Venezuela qui ne sont battus que d’un petit doigt par le Congo, champion du monde toute catégorie.

Enfin, quelques pays n’ont pas transmis de données : Portugal, Pays Baltes et nombre de pays africains… Alors, messieurs, envoyez vos mensurations faute de quoi, il faudra prendre des mesures à votre endroit.

Mona son centimètre à la main : au suivant.

Un cou décès


smolettTobias Smolett est un anglais qui fit voyage en France et en Italie au XVIII° siècle. Il décrit, chose rare pour l’époque, la nourriture du petit peuple. Trop souvent, nos ancêtres ne se nourrissaient que de bouillons de légumes et de pain. Et pour couronner le tout, le nombre de jours maigres les empêchaient d’y plonger le peu de morceaux de gras qu’ils conservaient précieusement.

Smollett
Tobias Smolett (1721-1771)

Pourtant, le bouillon de « chair et de volaille » passe pour le meilleur « restaurant » (au sens premier : nourriture qui restaure le plus son homme). N’imaginons pas que roboratif rime avec solide, pesant, grossier. Le restaurant peut être délicat et léger. Il est destiné, en priorité, aux affaiblis, aux convalescents, aux malades surtout. C’est la nourriture hospitalière par excellence.

A propos de bouillon, Smolett rapporte un souvenir pas piqué des hannetons que je reprends in extenso :

1672, 28 mai. Il y a la foule des grands jours sur la place Saint-Didier, à Avignon, pour assister à l’exécution du nommé Pierre du Fort. Tout annonce un beau spectacle : arrivé sur les lieux de son supplice, le criminel « donne toutes les marques d’un bon chrétien », fait ses adieux a ses amis, et prend le crucifix des mains du père Palasse. Puis il monte en haut de l’échelle de pendaison, et là, il baise le crucifix et en donne sa bénédiction à tout le peuple rassemblé. Le bourreau jette le condamné du haut de l’échelle. C’est alors que les choses se gâtent. L’échelle prévue est trop courte, le condamné se prend les pieds dans les barreaux, et le bourreau se démène vainement. Un bourreau maladroit devient barbare : le voilà qui saute sur les épaules du condamné, puis lui bourre l’estomac de coups de genou, aidé par son valet, par sa femme qui tire le criminel par les pieds en bas de la potence. Comme le supplice dure «plus d’un grand miserere », le public réagit et manifeste. Il retourne sa haine contre le bourreau et ses aides : huées, puis jets de pierres, enfin on se jette sur le bourreau, qu’on bat à mort et dont on traîne le corps jusqu’à l’université, à deux pas de là, on bat aussi à mort son valet. Quant au condamné, il devient l’objet de toutes les sollicitudes. On coupe la corde, on le dépend, on l’allonge sur un matelas lancé d’une fenêtre. Mais il est resté pendu longtemps, et on craint pour sa vie. Alors, «on demande à grands cris du vin pour le pendu, du bouillon avec de la chair même, quoique samedi ». (Le samedi est un jour maigre)

Le bouillon de viande fait son effet. Voilà l’homme requinqué, restauré, et finalement gracié. L’épisode offre l’occasion d’une belle méditation sur la versatilité des émotions que l’on peut observer à plus d’un spectacle d’exécution publique. Contentons-nous, ici, d’observer les merveilleux effets du bouillon de chair. Grâce à lui, le condamné à mort en a réchappé. Et personne ne s’en étonne :

« Le bouillon est un remède universel parmi le bon peuple de France pour qui ne saurait mourir après avoir avalé un bon bouillon. »

Bouillon, bouillon ? Pourquoi pas ? Mais avant, un coup de Beaujolais s’impose. Je vous propose, ma belle Mona, un Moulin à Vent d’Hubert Lapierre. Ce vin réconcilie avec le gamay des monts de Beaujeu.