La légende des siècles

MONA-PANTHEON

Victor Hugo était un monument national de son vivant. Nous avons déjà eu l’occasion de vous raconter une anecdote qui confirme cela. Mais, au moment de sa mort, tout devint exceptionnel. Tout d’abord le cercueil de l’écrivain fut exposé sous l’Arc de Triomphe qui fut le temps d’une journée et d’une nuit une chapelle ardente. Le 1er juin 1885, se déroulèrent des obsèques nationales. Et là encore, tout est hors du commun. Le corps qui devait reposer au Père Lachaise sera finalement déposé directement au Panthéon. A 10h30, on tire 21 salves depuis l’hôtel des Invalides au moment où le cortège se met en marche sur les Champs Elysée. Une foule immense accompagne le grand homme. On avance le chiffre d’un million de personnes (voire plus) qui lui auraient rendu hommage.

Cet homme de démesure était décédé le 22 mai 1885 Avenue Victor Hugo, nom donné de son vivant à cette artère parisienne. L’émotion est immense. Parmi les hommages, peu de livres rappellent que les filles de joie offrirent gratis leur passe ce jour là pour rendre hommage à ce génie qui les fréquentait avec assiduité et gourmandise.

Il faudra 8 heures pour que la dépouille arrive au Panthéon tellement il y a de monde. Des salves sont tirées toutes les 30 minutes. 

Le Panthéon monument dédié «Aux grands hommes la patrie reconnaissante» fut construit sur ordre de Louis XV pour être une église consacrée à Sainte Geneviève, protectrice de Paris. Mais les travaux prirent tant de retard que c’est en 1790, sous la Révolution, qu’il fut achevé. Ce qui devait être une église devient une nécropole laïque pour les héros de la patrie. Napoléon lui rend sa destination première et le confie au culte catholique. Puis en fonction des changements politiques, le Panthéon est un coup laïc, un coup religieux… C’est finalement pour Victor Hugo que le Panthéon est définitivement établi comme le lieu de repos des grands hommes honorés par la République.

Bon avec un texte comme ça, vous ne pourrez pas dire que nous négligeons la culture. C’est bien simple si nous étions moins modestes, on postulerait pour l’habit vert, une manière de choper l’éternité comme Totor.

Et ceux qui n’adhèrent pas ne sont que des Misérables.

Pour penser à ce géant, je vous propose, Mona un vin de Margaux : Château d’Issan 2009. Ce Cru Classé progresse sans cesse pour nous donner des vins de grande classe.

Premier de Corday

mona-marat

Le Président de la République vient de recevoir un rapport pour choisir une personnalité d’entrer au Panthéon. Chaque chef de l’Etat souhaite ainsi mettre ses pas dans l’histoire. Pourquoi pas ? Mais si j’en crois la presse, ce genre de caprice républicain coûte environ 1.5 million d’euros. En temps de crise, est-ce le bon timing ? Mais enfin, notre blog n’a pas pour vocation de juger les politiques. Donc fermez le ban !

Mais cette actualité sera pour nous l’occasion de parler d’un médecin qui se fit connaître durant la Révolution comme un assoiffé de sang. Pas un jour, où il ne demandait des têtes !

Souffrant d’une maladie de peau, Docteur Marat passait beaucoup de temps à faire trempette dans sa baignoire, y écrivant les articles haineux de l’Ami du Peuple.

C’est là que Charlotte Corday lui planta un couteau dans le bide ce qui éteint sa plume le 13 juillet 1793. La rue Montmartre est rebaptisée rue Montmarat et le 5 septembre 1794, on transfère ses cendres au Panthéon, fraîchement ouvert avant de virer celles de Mirabeau une semaine plus tard, soupçonné d’entente avec la famille royale.

Dès 1795, Marat en ressort et ses restes sont inhumés dans un modeste cimetière disparu depuis.

Mona, votre célébrité sur la toile (elle est bonne !), vous vaudra-t-elle les honneurs de la République ? En tous cas moi, je suis pour. Bon, en attendant, il est temps de boire un coup. Le Chambertin Clos de Bèze 2007 du Domaine Bart est soyeux comme c’est pas permis. On frise l’excellence même sur un petit millésime. Chapeau bas !

Concert ou cédez Rome…

Situé en plein cœur historique de la ville, le Panthéon de Rome est un des monuments les plus connus de Rome. Cet ancien temple romain est resté intact.

Construit sous l’empereur Hadrien, entre 118 et 125, à la place d’un précédent temple, détruit par le feu, il était consacré à tous les dieux romains. L’empereur Byzantin Phocas en fait cadeau au Pape Boniface IV qui le transforme en église en l’an 609.

Dimanche 28 février dans ce lieu sacré, le quintette russe Bach Consort n’a pu interpréter le dernier mouvement d’un concerto de Vivaldi. En effet, à 18 heures précises, une gardienne s’empare d’un micro et demande au public de quitter les lieux. Malgré les protestations, le concert est définitivement interrompu.

Au ministère de la Culture, on est atterré. Le ministre s’est fendu d’un courrier aux musiciens pour leur présenter ses excuses.

« Evidemment, les gardiens du temple ne peuvent être payés en heures supplémentaires, indique-t-on au ministère, mais le dernier mouvement dure 4 mn. C’est un comportement myope qui ternit notre image ».

Une enquête a été ouverte…

Le bon coté des choses : la vidéo de cet incident a été visionnée dans le monde entier. Joli pub pour les musiciens, moment de honte pour la culture…

Ma chère Mona, je vous propose un vin Italien du domaine Antoniolo 2004 en appellation Gattinara qui allie finesse et l’élégance.