Une fille dans chaque porc

mona-bidoche

Bon les filles, est ce que vous saviez ça ? Figurez-vous que les échographes qui nous immortalisent sur papier-photo nos lolos doivent s’entraîner pour réussir leurs clichés. Et rares sont les frangines qui acceptent qu’on joue avec leurs agréments dans un laboratoire aseptisé. Ce qui paraît normal, vous l’admettrez, Messieurs. Imaginez qu’un toubib veuille s’amuser avec vos bijoux de famille, vous pourriez aller à la castagne. Aussi, pour leurs essais, les radiologues utilisent des moulages de roploplos en gélatine. Mais depuis peu, ils préfèrent utiliser de la chair fraîche et c’est la viande de dinde qui est utilisée ou de plus en plus celle de cochon. Comme chacun le sait, en de nombreux points le pourceau nous ressemble. 

Comment ça marche ? Prenez un joli rôti de porc que vous coupez en tranches épaisses et planquez des olives dans la barbaque. Recousez grossièrement et passez le tout à l’échographie. Les expériences sont concluantes : les praticiens distinguent les olives qui pourraient être des nodules si redoutés.

Pour ceux qui ont essayé la viande de goret, ils n’y voient que des avantages : peu d’investissement, possibilité d’utiliser à plusieurs reprises et réalisme. En un mot, çà remplace avantageusement n’importe quelle cochonne étalant ses airbags!

Vous vexez pas Mona, je ne fais que reprendre des informations tirés d’un journal fort sérieux : The Journal of Surgical Education. Bon, Mona, je vous propose un Saint-Pourçain (et non un sein pour sein) blanc 2011 du Domaine Nebout : le Tressallier des Gravières. Le tressallier est un cépage cultivé uniquement au «sein» du vignoble de Saint-Pourçain, dans l’Allier. C’est fou ce département !

Porc franc

Voila qui donne faim !

Lorsqu’on parle de bacon, on pense systématiquement aux Anglais qui l’ajoutent à des œufs pour leur breakfast. La prononciation so british (bécone) s’est imposée à parti de 1895, date où ce mot arrive en français pour désigner de fines tranches de lard fumé.

Et pourtant, ce mot était employé dès le XII° siècle en France pour désigner « la viande de porc ». Et c’est en 1330, que le mot a emprunté le Channel dans les valises des Normands.

Nous ne devons pas oublier que, si aujourd’hui, la langue anglaise envahit notre langue, durant des siècles nombre de mots français ont été repris par les Anglais.

Dans des chroniques de voyages de l’époque, des auteurs étrangers soulignent le fait que les Français aiment beaucoup le porc. Et il est vrai qu’au moyen-âge, se déroulaient des festins où l’on ne servait que du cochon. Ces repas étaient nommés « baconiques ». Ainsi, à Paris, le Chapitre de Notre-Dame organise dès 1394 une foire aux jambons et au lard mêlant vente de viande et banquet en l’honneur de Monsieur porc. Cette foire devient très vite un des principaux rendez-vous d’achat de viande de porc. Au cours du XIX° siècle, la foire passe du Parvis Notre-Dame au Boulevard Bourbon, puis au Boulevard Lenoir. C’est le XX° siècle qui la chassera de la capitale vers l’Ile de Chatou. Mais ferraille et antiquités prendront vite le pas sur les charcutiers…

Mona pétit…