Une fille dans chaque porc

mona-bidoche

Bon les filles, est ce que vous saviez ça ? Figurez-vous que les échographes qui nous immortalisent sur papier-photo nos lolos doivent s’entraîner pour réussir leurs clichés. Et rares sont les frangines qui acceptent qu’on joue avec leurs agréments dans un laboratoire aseptisé. Ce qui paraît normal, vous l’admettrez, Messieurs. Imaginez qu’un toubib veuille s’amuser avec vos bijoux de famille, vous pourriez aller à la castagne. Aussi, pour leurs essais, les radiologues utilisent des moulages de roploplos en gélatine. Mais depuis peu, ils préfèrent utiliser de la chair fraîche et c’est la viande de dinde qui est utilisée ou de plus en plus celle de cochon. Comme chacun le sait, en de nombreux points le pourceau nous ressemble. 

Comment ça marche ? Prenez un joli rôti de porc que vous coupez en tranches épaisses et planquez des olives dans la barbaque. Recousez grossièrement et passez le tout à l’échographie. Les expériences sont concluantes : les praticiens distinguent les olives qui pourraient être des nodules si redoutés.

Pour ceux qui ont essayé la viande de goret, ils n’y voient que des avantages : peu d’investissement, possibilité d’utiliser à plusieurs reprises et réalisme. En un mot, çà remplace avantageusement n’importe quelle cochonne étalant ses airbags!

Vous vexez pas Mona, je ne fais que reprendre des informations tirés d’un journal fort sérieux : The Journal of Surgical Education. Bon, Mona, je vous propose un Saint-Pourçain (et non un sein pour sein) blanc 2011 du Domaine Nebout : le Tressallier des Gravières. Le tressallier est un cépage cultivé uniquement au «sein» du vignoble de Saint-Pourçain, dans l’Allier. C’est fou ce département !

Cachez ce zinc que je ne saurais boire

vins de "Sein pour sein"

Servir « la bière au mètre » se pratique dans nombre de bars les soirs de beuverie : un gabarit en bois permet d’aligner un mètre de gobelets plastique remplis d’un breuvage mouvant apte à transformer le premier Belge venu en buveur d’eau. Servir « du vin au mètre » se pratique à Grenoble et dans le Dauphiné : avec dextérité, le patron vide une bouteille dans de petits verres ballon alignés sur le comptoir… et ce, sans en perdre une goutte ! Souvent, à la saison, le vin est un Coteaux du Lyonnais, un de ces « petits vins » fruité et velouté qui vous réconcilie avec les vins primeurs. En Beaujolais, on ne chipote pas, on pratique le « mètre de pots » (50 cl)…

Bien loin de ces excès, dans le temps, à Saint Pourçain (vins de l’Allier), le cabaretier posait sur le zinc un pichet de vin. Au moment de partir, il trempait une cordelette dans le pot. Le client payait en fonction de la hauteur de la coloration. C’était servir le vin « à la ficelle ».

Enfin tout çà, c’était au temps où le vin n’était mis au pilori. Ahrrr !!

Alors en buvant avec modération, ma p’tite Mona, je vous invite à boire un verre de Fixin 2007 de Pierre Gelin. Ce vin Bourguignon marqué de fruits noirs, est charnu et délicieux.