Pas de barre fixe ce soir

mona-charles-chauve

Régine Ecologue, à la suite des articles publiés récemment sur les problèmes de zigounette qui restent molles comme du flamby en présence d’une petite chatte chaude comme la braise, nous a écrit pour nous prodiguer quelques conseils destinés à nous les femmes qui partageons la vie des ramollis de la chipolata à poils frisés. Selon celle qui se présente comme sexologue, par des mots ou attitudes mal adaptés nous enfonçons notre partenaire de pieu dans un cercle infernal qui transforme un incident passager en un problème durable.

Tout d’abord, nous dit Régine, un mec normal peut et a des passages à vide qui entrainent un manque d’appétit pour la chose et une puissance temporairement absente. Et c’est là mes cocotes que nos interventions peuvent se révéler dévastatrices. Et la femme médecin de nous adresser quelques phrases malheureuses à éviter :

  • Ah, c’est ça, en me présentant ta zézette en chewing-gum prémâché, tu me confortes dans l’idée que tu n’as plus envie de moi. Il y a en a une autre dans ta vie. Je m’en doutais, je le savais : tu me trompes et cette salope, je lui ferai la peau, fumier !
  • Oh, tu sais, ça arrive à tout le monde. Mais tu vas voir mon roudoudou, je vais m’occuper de ton chibre. Je vais le redresser tel l’obélisque de la place de la Concorde. Tu ne pourras résister à mes charmes et mes caresses. […] Mais enfin merde avec tout ce que je t’ai fait, il est impossible que tu restes aussi amorphe qu’un escargot planqué dans sa coquille. Tu vois que c’est toi qu’a un gros problème. Y’a des perturbations dans ton calbute, t’es en panne de secteur.
  • Bon tes pannes à répétition, ça me courre sur le haricot. Que tu te mettes pas au beau fixe devant une beauté comme moi, c’est pas normal. Aussi, je te préviens dès ce matin, je prends rendez-vous chez un spécialiste qui va te remettre en état de marche. Sinon, je me casse

Bon les frangines, un grand merci à Régine qui appuie là où ça fait mal. Combien sommes-nous avec la boîte à trésor toujours en attente à maltraiter nos partenaires. Si comme moi ce sont des mecs de passage, y’a pas vraiment de conséquences. Le gars peut aller se blottir dans les bras d’une autre et avoir un développement de sa personnalité avec elle et m’oublier. Par contre si vous êtes baguée et que c’est chaque jour le même mec qui doit vous présenter ses hommages, faîtes gaffe à ne pas le blesser avec des phrases assassines lorsqu’il a Popaul en berne et qu’il ne peut éteindre votre réchaud.

Mona un tel physique que rares sont les gars qui ne lèvent pas bien haut leurs couleurs en son honneur.

Venette voir : je suis grosse

Si vous vous rendez à La Rochelle, une visite du centre historique s’impose. Nombre de bâtiments méritent le détour. Le tribunal d’Instance occupe une demeure appelée « maison de Nicolas Venette ». Les ornementations et inscriptions sont toutes dédiées à la santé et la médecine.

venette amour conjugal copieQui était Nicolas Venette ?

C’était un médecin rochelais (1633-1698). Il a écrit nombre d’ouvrages sur le scorbut, les eaux minérales, la lithiase urinaire, mais c’est Tableau de l’amour conjugal, ou l’Histoire complète de la génération de l’homme qui est le plus connu. Ce livre fut réédité jusqu’en 1903. Nicolas Venette est considéré comme le premier « sexologue ». A notre époque, où une femme peut savoir, grâce au test de grossesse, très vite son état, il est intéressant de lire ce qu’en disait un médecin du XVII° siècle :

schwanger_klOn a lieu de croire qu’une femme a conçu lorsque, après s’être divertie avec un homme, elle demeure sèche, et qu’elle ne rend point ce qu’elle a reçu, et qu’avec cela un homme se retire sans être beaucoup humide. Au même temps, la femme ressent comme de petits frissons, semblables à ceux qui nous arrivent après avoir mangé. Elle souffre quelquefois des faiblesses et des vomissements dans le moment que la semence de l’homme est dardée vers le fond de sa matrice, et qu’elle est reçue dans l’une de ses cornes pour se joindre avec la semence de cette femme, et y faire la conception.

La matrice, comme si elle avait de la joie d’avoir reçu l’humeur qui lui est propre, se resserre pour la retenir ; ce qui cause à la femme, je ne sais quel mouvement dans ses parties naturelles, duquel elle ressent du chatouillement et du plaisir, et fait qu’elle recherche alors plus ardemment la compagnie d’un homme.

Si quelque temps après, la sage-femme la touche, et qu’elle rencontre une douce résistance, la matrice et son orifice interne ferme et mollet comme le cul d’une poule, ou le museau d’un chien naissant, il n’y a pas lieu de douter que la femme n’ait conçu.

Mais on ne se contente pas d’avoir des signes communs, on fait encore quantité d’expériences, à l’imitation de l’antiquité, pour découvrir la grossesse d’une femme. Les uns frottent d’un rouge les yeux de celle que l’on soupçonne grosse, et si la chaleur pénètre la paupière, on ne doute plus après cela que cette femme ne soit enceinte.

Les autres tirent de son corps quelques gouttes de sang, et après les avoir laissées tomber dans de l’eau, ils conjecturent qu’elle est grosse si le sang va au fond. Il y en a d’autres qui lui donnent à boire cinq ou six onces d’hydromel simple ou anisé, en se mettant au lit, et ils jugent de la conception par les tranchées que cette boisson cause à la femme.

D’autres lui donnent encore une ou deux onces de suc de séneçon, mêlé avec un peu d’eau de pluie, et s’imaginent qu’elle est grosse si elle ne la vomit point.

Quelques-uns, après avoir mis dans ses parties naturelles une gousse d’ail, ou fait brûler de la myrrhe, de l’encens, ou quelque autre chose aromatique, pour lui en faire recevoir la vapeur par le bas  croient qu’elle est grosse, si elle ne ressent point quelque temps après à la bouche ou au nez l’odeur de l’ail ou des choses aromatiques.

Il y en a encore qui font diverses expériences sur l’urine. Ils considèrent cette liqueur dès qu’on la rend, et, après l’avoir trouvée troublée, et de couleur de l’écorce de citron mûr, avec de petits atomes qui s’y élèvent et qui y descendent, ils disent qu’elle a conçu.

D’autres laissent l’urine pendant la nuit dans un bassin de cuivre, où l’on a mis une aiguille fine, et s’ils observent le matin quelques points rouges sur l’aiguille, ils ne doutent plus de la grossesse.

Quelques autres prennent parties égales d’urine et de vin blanc : si l’urine, après avoir été agitée, paraît semblable à du bouillon de fèves, ils assurent que la femme est grosse.

Les autres laissent pendant trois jours reposer à l’ombre, dans un vaisseau de verre bien bouché, l’urine d’une femme; et après l’avoir coulée par un taffetas clair, s’ils rencontrent de petits animaux sur le taffetas, ils ne font pas difficulté d’affirmer que la femme est grosse.

Nicolas Venette n’approuve guère ces méthodes et sagement, avec les connaissances limitées de l’époque, conseille un peu de patience…

Mona, moi de la patience, je n’en ai pas, Aussi, je vous propose de tester, sans plus tarder, un Bourgogne blanc : c’est rond, gras…