Ce gars, je l’ai dans le nez

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Selon la presse, un laboratoire canadien expérimente un médicament qu’on appelle déjà le Viagra Féminin. Il serait destiné à aider les femmes un peu gelées du tube à grimper aux rideaux. Et c’est tant mieux car chacun doit pouvoir prendre son pied. 

Les dames qui voudront s’en servir, devront l’inhaler deux heures avant de vouloir partir au septième ciel. L’effet doit durer six heures, de quoi faire rendre les armes à son bonhomme, lui rendre ses balloches aussi sèches que des raisins de Corinthe.

C’est un gel qui déclenche le miracle en se déposant dans les naseaux à Madame. En passant dans sang, la testostérone contenue dans ce gel augmente le désir sexuel et dirige le flux sanguin vers le concierge de la grotte d’amour. Mais bon sang, la testostérone, c’est une hormone mâle. Faudrait pas que pour s’envoyer en l’air durant trois minutes, on devienne aussi poilues qu’un chat persan et que nos rotoplos deviennent aussi épais que des médailles du mérite.

Si j’en crois vos courriers, la femme, en vieillissant, considère que la gym de plumard est de plus en plus un devoir conjugal pesant. Pour parler clair, mémère a besoin de rations d’amours de plus en plus petites alors que son gigolo, lui, a toujours les sacoches pleines et prêtes à faire un tour de mobylette. Avouez qu’il a de quoi entretenir l’incompréhension entre les deux sexes.

Mais faire boire un âne qui n’a pas soif n’est pas aisé. En effet, le faiseur du Viagra pour mecs s’est lancé lui aussi depuis quelques années dans le Viagra pour femmes et les ventes ont du mal à décoller. Mais, attention les filles, n’oubliez pas que votre gars a besoin d’arroser régulièrement votre jardin privé pour déstresser. Aussi pour profiter au mieux de ses cabrioles imposées, shootez-vous avec le gel à plaisir. Pendant que Monsieur se dégorge le poireau, vous pourrez vous aussi vous payer du bonheur.

Et puis vous imaginez la scène, Papa et Maman se donnent rencard pour une petite partie d’écarté. Papa avale sa pilule bleue, Maman se met le gel rose dans le pif. Et deux heures plus tard, youpi : le rodéo nuptial est en branle. Lâchez les fauves !

Mona pas besoin de tout çà. Mais son tour viendra peut-être…

Du sang extra partout

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Le 13 février 1820 en soirée, Charles-Ferdinand d’Artois, Duc de Berry et sa charmante femme, la princesse Caroline des Deux-Siciles se rend à l’Opéra. Durant l’entracte son épouse se sentant fatiguée décida de rentrer chez elle. Le Duc l’accompagna jusqu’à sa voiture. Là, un certain Louvel, ouvrier antiroyaliste, lui planta une alène[1] de 25 cm dans le cœur. Inutile de vous dire que çà fait des dégâts même si, sur le moment, le prince crut avoir reçu un coup de poing. Mais il s’aperçut que le sang pissait à flot. Il arracha l’aiguille avant de s’effondrer.

Ramené à l’Opéra, on l’allongea sur une banquette et des soins lui furent immédiatement dispensés. La petite histoire raconte que la princesse releva ses robes et jupons pour enlever ses jarretières et s’en servir de garrot. J’ai lu dans certains ouvrages qu’elle avait ôté ses jarretelles. Je m’élève en faux : cette attache si sexy ne fut créée qu’en 1876 par un corsetier du nom de Féréol Dedieu. Si la belle a enlevé quelque chose, ce sont bien ses jarretières, ces élastiques qui serraient le bas et entravaient la circulation des dames de la haute.

Il fallait le dire même si les Amerlocs contestent cette version et affirment avoir déposé un brevet quelques mois avant le Parigot.

Enfin Charles-Ferdinand ce soir là, il s’en tamponnait le coquillard de qui inventerait après lui le porte-jarretelles ; lui, il voyait son raisiné qui se faisait la malle et qu’à cette allure là, il commençait à sentir l’odeur du sapin envahir dangereusement la pièce. Fallait s’y faire, il sortirait les pieds devant ; on arrivait pas à fermer le robinet de son palpitant. Aussi, sentant qu’il allait bientôt souffler sa dernière chandelle, il appela sa bergère Caroline et lui vida son sac : il avait laissé quelques marmots à droite à gauche : deux filles avec une British, Amy Brown, deux garçons avec Eugénie Oreille (il était donc père d’oreilles) et une autre paire avec Marie-Sophie de la Roche (dur, dur!). Décidément, c’était bien un Bourbon, Charles-Ferdinand, toujours le salsifis prêt à engrosser la première qui passe.

Caroline a les glandes mais sentant qu’il ne tarderait pas à cracher sa Valda, elle ingurgite la pilule sans moufeter ce qui ne l’empêche pas d’annoncer qu’elle est en cloque car son Bourbon de mari lui a fait avaler la pépin deux mois avant. Je sais pas vous, mais je trouve qu’il s’en passe des choses, bien plus que dans le livret de l’opéra qui se jouait ce soir là.
Son futur lardon, il ne connaîtra pas son géniteur mais il se retrouve avec une fratrie sacrément élargie d’un coup.

Charles-Ferdinand sent qu’à force de se vider comme un lapin de garenne, il finira par avaler sa cuiller de baptême.

Et de fait, il avait sans doute des dons de voyance, car le lendemain à six heures, il passa l’arme à gauche. Rideau !

Sept mois plus tard, le 29 septembre 1820, Caroline se fit livrer à domicile par Cigogne-Airways, un petit gars qu’on appela Henri d’Artois, duc de Bordeaux. Les royalistes étaient tellement heureux qu’ils lancèrent une souscription pour offrir le château de Chambord au freluquet. Pour les remercier, il prit le titre de comte de Chambord.  

Et voilà la messe est dite. Charles X fut le dernier Bourbon régnant sur l’Hexagone. Le petit Bordeaux s’exporta et finit sa vie en Autriche.

Quant à Louvel, bien que le Duc de Berry, avant de souffler définitivement sa dernière bougie, ait demandé sa grâce, il fut raccourci d’une tête le 7 juin 1820. Aux dernières nouvelles, il ne s’en remit pas !

Bon, ben Mona. Ça fait 193 ans que le grand Duc a fondu les plombs. Je vous invite à boire un grand vin. Chinon, le Clos du Chêne Vert 1990 de Charles Joguet. Les mots me manquent pour décrire un vin sublimissime. Un bouquet de fleurs et un panier de framboises traversent un moment de plaisir qui n’en finit pas… Chapeau, l’artiste.


[1] Instrument de sellier, morceau de fer type grosse aiguille

Faut cracher son venin

Je reçois tellement de lettres de mâles qui se plaignent d’un manque de « rapports » avec leur compagne que je ne peux répondre à l’un de vous en particulier. Au milieu de ces nombreux courriers, j’ai sélectionné ceux qui y vont de leur citation :

  • Les liaisons commencent dans le champagne et finissent dans la camomille (Valéry Labbaud)
  • Ne pourrait-on point découvrir l’art de se faire aimer de sa femme ? (La Bruyère)
  • Les femmes sont faites pour être mariées et les hommes pour être célibataires. De là vient tout le mal (Sacha Guitry)
  • Le mariage… c’est la plus triste façon de se mettre au lit (Gaston de Caillavet)
  • L’amour, c’est comme le potage : les premières cuillerées sont trop chaudes, les dernières sont trop froides (Jeanne Moreau)

D’autres emploient des expressions consacrées :

  • Je me la mets sur l’oreille et je la fumerai plus tard
  • Je dors le plus souvent sur la béquille
  • Je dois vous dire que je ronfle trop souvent à l’auberge du cul tourné
  • Quand ma femme se rapproche de moi dans le lit, c’est au mieux pour que je lui réchauffe les pieds.

Alors, c’est vrai que, généralement, nous, mes petites chattes, nous n’avons pas les mêmes besoins que vous messieurs et une galipette de temps à autre suffit à notre bonheur ; alors que vous, mes chéris, vous seriez plutôt pour une séance de rodéo quotidienne au minimum.

Résultat, il y en a qui font la gueule à leur bergère, d’autres qui se tirent sur l’élastique, d’autres qui vont voir si la femme de leur voisin est plus réceptive ou plus gourmande. Mais, pourquoi ne pas montrer à votre voisine de plumard, les nombreux avantages que la pratique régulière de la gymnastique en chambre peut vous apporter à tous les deux ? Pourquoi ne pas lui expliquer que si sa tirelire ne la travaille pas trop, elle pourrait s’intéresser à votre sucre d’orge pour sa santé et la vôtre ?

Si vous avez besoin d’une révision, j’ai plaisir à vous rappeler que la grande secousse nuptiale n’offre que des avantages. Ouvrez vos mirettes et lisez plutôt (ou Mickey) :

  • Faire la bête à deux dos, c’est un anti-stress naturel qui vous apporte bonne humeur et diminue le stress et donc rapproche les couples.
  • Plus fort : votre système immunitaire sortira renforcé d’une partie de cabriole et vous aidera à lutter contre les infections qui vous guettent.
  • Si en plus, vous lui dîtes que c’est bon pour son régime ; qu’amener le petit au cirque brûle 200 calories ce qui lui permettra d’économiser une séance d’aérobic. En faisant coulisser l’andouillette trois fois par semaine, vous pourrez perdre jusqu’à 2,5 kg par an. Ouah, génial ! Fini le régime, vivent les parties de jambes en l’air !
  • Et puis, pensez à votre gigolo ; des études ont montré que des hommes ayant deux rapports sexuels par semaine sont moins sujets aux accidents cardiaques que ceux qui pratiquent la chose moins souvent. Comme dirait l’autre il vaut mieux monter que ponter, non ?
  • Et l’argument final : jouer régulièrement de la flûte à un trou aide à maintenir votre peau souple, conserve la vivacité de votre cerveau ; en un mot la rencontre du trombone à coulisses de Papa vous conserve plus jeune et vous protège d’Alzheimer.

Alors, vous voyez ce qu’il vous reste à faire, mes petits chéris, laissez cette page ouverte sur votre ordi. Maman, à un moment ou un autre, devrait tomber dessus. Et votre vie (et votre vis) va changer grâce à Tata Mona.

Mona une peau de bébé, un QI à faire pâlir un académicien et une taille de guêpe…

Faut pas troubler cette noce

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Herbert Spencer, philosophe anglais du XIX° siècle, a écrit que le mariage est une cérémonie où un anneau est mis au doigt de l’épouse et un autre au nez de l’époux.

Groucho Marx disait qu’une alliance ne protège qu’un seul doigt.

Mais au fait pourquoi porte-t-on son alliance à l’annulaire de la main gauche ? Il faut remonter loin dans le temps. Les Egyptiens, les Grecs et les Romains échangeaient déjà des anneaux lors des cérémonies de fiançailles. Leur port à l’annulaire était une invite à l’amour car les Egyptiens, qui pratiquaient des dissections, affirmaient que seul ce doigt était relié par un nerf directement au cœur.
Au Moyen-Age, en terre saxonne, la fiancée portait son alliance à la main droite et son époux lui glissait pour toujours à l’annulaire de la main gauche le jour du mariage.

Dès les temps anciens, le fait d’enlever son alliance était considéré comme dangereux pour les mariés. Ainsi, circulait une légende : un jeune marié, voulant jouer à un jeu de balle le jour de son mariage, ôta son alliance et, pour ne pas la perdre, la mit au doigt d’une statue de Vénus. Après ce jeu, il voulut récupérer son anneau. Mais la main de la statue s’était refermée dessus et il ne put la remettre. Rentré chez lui, il fut poursuivi par Vénus et ne put connaître sa femme. Il fallut nombre de prières et d’exorcismes pour que Vénus se retirât et que la main de pierre ne s’ouvrit libérant l’alliance.

Dès cet instant tout rentra dans l’ordre comme papa dans maman.

Vous Mona, vous n’avez pas d’alliance, et pour cause, vous êtes la plus belle célib du quartier… Nous allons boire quelques bulles d’une Clairette de Die Tradition de la cave Jaillance. Le Muscat donne fraîcheur, nez de rose. Un bouquet mis à vos pieds.

Quand la bise fut venue…

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Annick Paçouvan est inquiète. Elle a 42 ans et n’a jamais connu le loup, pis encore, un garçon ne lui a jamais becqueté les muqueuse linguales. Autant dire qu’elle attend toujours le Prince Charmant. Avis à la gente masculine. Vous pouvez laisser, sur ce blog, un message à Annick que je m’empresserai de lui transmettre, la pauvrette ne peut plus se permettre d’attendre trop. Bon, il faut dire que la belle, si j’en crois la photo qu’elle m’a envoyée, a une bouche vraiment large et des babines franchement massives. Or ce type de goulot un peu trop évasé peut faire peur aux Don Juan de votre quartier et vous laisser dans le même état que Jeanne d’Arc. Il semble qu’une bouche en cul de poule soit plus recherchée par les vendeurs de salive. Octave Uzane, déjà cité dans ce journal, rappelait dans son Calendrier de Vénus que…

La bouche féminine, pour coquettement appeler le baiser et évoquer le désir, doit être plus petite que grande, d’une heureuse harmonie, les lèvres bien tournées, délicates, ni trop écarlates ni trop pâles, colorées d’une pointe de carmin, légèrement retroussée aux commissures et scintillantes sous l’humidité des caresses attendues. Le rire y doit creuser des fossettes friponnes au bas même du visage, et découvrir, comme d’un écrin sort un rang de perles, des dents petites, bien enchâssées également dans le vermeil des gencives et dont l’émail soit d’une blancheur japonaise à peine irisée.

Le plus mince défaut buccal, pour un raffiné, est la mort des baisers d’amour ; il ne faut point qu’une bouche soit ce qu’on appelait au seizième siècle un abreuvoir à mouches, elle doit, au contraire, prendre des airs musqués et affriander les yeux qui la contemplent. Certaines bouches ne sont qu’avaloirs sans expression ; les lèvres grasses y bobandinent (se pavaner, se mirer), les lourdes lippées (bouchées) y entrent, et les caquets (Gloussement particulier de la poule quand elle va pondre) en sortent, ce sont cavernes bien aviandées (repues) où tombent lèche-frions (lèche-frites) de cuisine, mais où ne parviennent point les hautises (bienfaits ?) des gentilles accolades.

Sur les bouches coïntes (gracieuses) et mutines, on peut bailler le Baiser à la pincette qui donne moins d’importance au caprice du moment. Pinçant doucement les deux joues des doigts, il est ainsi loisible de dérober amoureusement un long et sonore attouchement des lèvres, dont on se défend toujours trop tard!

Voilà le travail, ma chère Annick Paçouvan. A votre âge, je ne vois que la chirurgie esthétique pour attirer le chaland. Deux ou trois coups de bistouris et le tour est joué, vous attirerez les gigolos comme une fleur attire les abeilles.

Mona a des ourlets parfaits pour rouler des pelles. Et vous ?

Landerneau potable ?

 Bevet Breiz
Bevet Breiz

Je dois vous dire que je ne pensais pas qu’il y avait tant de Bretons susceptibles. Les conseils que je vous ai prodigués gracieusement sur les dangers de l’alcool vous ont blessés. Pauv’ p’tit choux ! Votre cœur d’artichaut en a pris un coup, dîtes-vous. Et bien au risque de me couper de tous les joueurs de biniou koz, cornemuse et bombarde, je ne retirerai pas une goutte (elle est bonne ?), un iota de mon récent baragouin. Vous devez ouvrir les yeux. Le monde a changé. D’ailleurs, beaucoup d’entre vous ont déjà les cheveux poivre et celte. Le train du modernisme doit souffler sur la Bretagne. Bon pour nous réconcilier, je vous propose un poème d’un auteur que j’ai déjà cité, Albert Glatigny. Un bel hommage à la Bretagne. Si jamais, vous n’habitez pas Rennes, corrigez le titre, et vous verrez que çà fonctionne aussi pour vous.
Gwella gourhemennou a-berz Mona.

PASSANT À RENNES

Bretagne, sol sacré des chênes, ô patrie
De ces fiers paysans, entêtes chevelus,
Qui pensent, en mourant, voir leur âme inflétrie
Tranquillement monter vers le ciel des élus ;

Armorique au grand cœur, terre d’idolâtrie,
Dont le sombre Océan ronge les noirs talus ;
Mère abondante et forte, ô mamelle pétrie
Par la bouche de tous nos appétits goulus ;

Je t’ai vue, et j’ai vu tes églises chrétiennes
Exhaler lentement leurs paisibles antiennes
Dont les échos, depuis Viviane incertains,

Répètent vaguement les notes étouffées …
Maintenant, ô pays des Follets et des Fées,
Bretagne, fais-moi voir le cul de tes putains !

Mona mangé sa galette. Et vous ?