Mozart-rière-train

Wolfgang Amadeus Mozart fut un génie précoce et nous a laissé une œuvre magistrale. Il a laissé aussi une correspondance où la scatologie a sa place. Ainsi, en janvier 1778, il écrit à sa mère :

Madame, mère !

J’aime bien le beurre.
Nous sommes, Dieu merci,
En bonne santé et pas malades.
Nous parcourons le monde
Mais n’avons guère d’argent.
Nous sommes toutefois fort gais,
Et personne n’est égorgé.
Je suis chez des gens
Qui ont la crotte au ventre,
Mais qui la laissent sortir
Tant avant qu’après bombance.
On pète toujours la nuit,
Bravement, et que cela craque.
Mais hier, le roi des pets
Dont les pets sentent le miel,
N’était guère en voix,
Et était lui-même en courroux.
Il y a déjà plus de 8 jours que nous sommes partis,
Et nous avons déjà chié bien souvent.
Monsieur Wendling[1] sera bien fâché
Que je n’aie presque rien écrit.
Mais lorsque nous passerons le pont du Rhin,
Je rentrerai, c’est certain,
Et écrirai Les 4 Quartetti, en plein,
Pour qu’il ne me traite pas de coquin.
Le concerto, me le réserve pour Paris,
Là, je le lui gribouille d’un coup.
À dire vrai, je préfèrerais
Voir le monde avec ces gens
Qu’avec cette société que j’ai sous les yeux;
Quand j’y pense, j’ai mal au ventre.
Mais cela doit être, nous devons nous retrouver.
Le cul de Weber[2] vaut plus que la tête de Ramm[3],
Et de ce cul, une broutille,
Vaut plus que tous les Mons Wendling
Nous n’offensons pas Dieu avec notre crotte,
Surtout pas si nous mordons dedans.
Nous sommes d’honnêtes gens qui vont bien ensemble.
Nous avons summa summarum[4] 8 yeux,
Sans compter celui sur lequel nous sommes assis.
Je ne veux plus m’échauffer
Avec ma poésie; je vous dis maintenant
Que lundi, j’aurai l’honneur, sans trop de questions,
De vous embrasser et de vous baiser les mains.
Mais avant, j’aurais fait dans ma culotte.

A dieu, Maman
Votre enfant fidèle qui a la teigne.

Mona pas envie, et vous ?


[1] Célèbre flûtiste, ami de Mozart
[2] Carl Maria Friedrich Ernest von Weber est un compositeur allemand de musique romantique
[3] Célèbre hautboïste autrichien
[4] La somme des sommes : nous avons au total 8 yeux…

Misérable

Il faut dire que Totor, il ne laissait pas beaucoup de place sur les salons (Mona)

Victor Hugo est sans conteste un des monstres de la littérature française.  Auteur de romans, de pièces de théâtre, d’essais, de poésie, il a laissé une œuvre gigantesque qui couvre plusieurs étages d’une bibliothèque de salon. Et de plus, il a laissé nombre de dessins, des photographies.

Il fut également un homme connu pour ses relations fournies avec les dames et amateur de bonne chère.

Lorsqu’il se rendait dans une auberge ou un restaurant, les propriétaires étaient honorés et demandaient au Maître de signer leur Livre d’Or. C’est toujours de bonne grâce  que Victor se prêtait à ce cérémonial. Mais il fallait que la table et le sommier soient à la hauteur de ses attentes faute de quoi, il trempait sa plume dans le vitriol.

Ainsi, à Bray, petite « ville puante[1]» du Nord, il loge dans une auberge où rien ne va. Sur le livre d’or, il laissera ces vers acides :

Au diable ! Auberge immonde ! Hôtel de la punaise
Où la peau le matin se couvre de rougeurs,
Où la cuisine pue, où l’on dort mal à l’aise,
Où l’on entend chanter les commis voyageurs !

Je suppose que l’aubergiste a surement vivement remercié l’auteur avant d’avoir lu ce qu’il avait écrit. La pilule a dû être d’autant plus dure à avaler. Bon nous Mona, on pourrait avaler quelque chose. Hum ! Allez un Médoc. Château Maison Blanche 2009 est digne d’y figurer… C’est un vin rond, enchanteur. 


[1] Selon Hugo

 

Il est vraiment Breffort

Avec Dali, je persiste et cygne (Mona-dmirative)

Alexandre Breffort (1901-1971) fut journaliste au Canard Enchainé, écrivain et homme de théâtre. Il aimait détourner les citations et les glissait en épigraphes de chapitres[1].

  • Fais-moi un cygne (Léda)
  • A nous deux, Pâris (La Belle Hélène)
  • Zut, j’ai loupé ma correspondance (Madame de Sévigné)
  • Dernier de Corday (Marat)
  • Mange ! (Madame Cambronne à son fils)
  • Attention, il y a une marche (Chopin)
  • La place d’une femme est au foyer (Landru)

Et enfin… :

  • Cà commence bien ! (Dieu)

Mais moi aussi je m’amuse avec des citations :

  • Mon métier et Mona-rt, c’est vivre.  (Montaigne)
  • J’ai supporté les infidélités de mon mari tant que j’ai aimé Mona-mant. (Marcelle Auclair)
  • J’aime mieux forger Monâ-me que la meubler. (Montaigne)
  • Le plus sot animal, à Mona-vis, c’est l’homme. (Nicolas Boileau)
  • Impossible de vous dire Monâ-ge, il change tout le temps. (Alphonse Allais)
  • Quand les gens sont de Mona-vis, j’ai toujours le sentiment de m’être trompé. (Oscar Wilde)
  • Mona-tout de cœur, c’est pour vous mon as (Mona)

Allez à bientôt et tout Mona-mour est pour vous !


[1] Notamment : Les Contes du grand père Zig, 1946.

Faut pas péter plus haut que son cru

Mona, on voit que vous avez passé beaucoup de temps avec Charles...

Charles Monselet est un écrivain du XIX° siècle auteur d’une cinquantaine d’ouvrages de tous genres. Fort connu pour son coup de fourchette, il fut chroniqueur de la Revue des Gastronomes et du Gourmet. Il a laissé nombre de poèmes qui vantent les jolis produits de la cuisine Française. J’ai retenu celui dédié aux vins de :

BOURGOGNE ET BORDEAUX 

Au seul Bordeaux toujours fidèle, 
Buveur d’hier et d’aujourd’hui, 
j’admets que pour plus d’un rebelle 
L’éclair d’un autre vin ait lui. 

A quoi bon fuir le parallèle 
Avec un loyal ennemi? 
Disons que le Bordeaux c’est Elle, 
Et que le Bourgogne c’est Lui. 

A Lui les airs fiers et superbes ! 
Coquelicot parmi les herbes, 
Il se croit l’honneur du bouquet.

Elle, plus discrète en sa flamme, 
Sourit d’un sourire coquet… 
Le vin de Bordeaux, c’est la femme.

Même si cette habitude d’attribuer de la virilité aux Bourgognes et de la féminité aux Bordeaux est largement fausse. Tout amateur pourrait dire que les tannins des Bordeaux leur donnent une puissance que n’ont pas les vins de Bourgogne… Mais enfin, le plus important est qu’à cette époque, Monselet chantait le vin sans risque de rencontrer les ligues antialcooliques.

Mona, sortez donc deux verres, je vous prie et goûtons ce vin de Bourgogne : Gevrey-Chambertin 2001 de Geantet-Pansiot. Un vin fin, délicat. Alors Mona, féminin ou masculin ce Gevrey ?

 

Où çà ? A la Bastille

Vous direz au Duc d'Orléans que je ne sors pas....

Le duc d’Orléans convaincu de l’innocence de Voltaire, faussement accusé d’avoir écrit contre la mémoire de Louis XIV, le fit sortir de la Bastille où il avait été emprisonné. En dédommagement, il lui accorda une gratification.

«Monseigneur, lui dit le poète, je remercie votre Altesse Royale de vouloir bien continuer à se charger de ma nourriture, mais je la prie de ne plus se charger de mon logement.»

Mona pas besoin de toi(t) ?

Les élucubrations d’Antoine.. oh, yeah

Rivière sans retour

Antoine Rivarol, de son vrai nom Antoine Rivaroli (1753-1801) est un écrivain, essayiste et pamphlétaire français. S’il fut le traducteur de Dante, c’est surtout pour ses bons mots et ses répliques qu’il fut connu. Invité pour cela aux plus grandes tables européennes, on attendait ses flèches et réparties. Pour le plaisir, j’en ai sélectionné quelques unes :

Lors d’une réception, après un court échange de politesse sans intérêt, sa voisine lui avoua :
– Savez-vous, Monsieur, que vous valez mieux que votre réputation ?
– Pas possible ?
– Oui, on m’avait dit que vous étiez méchant.
Et Rivarol de pouffer :
– Bah ! il ne faut jamais croire ces racontars, chère Madame, on m’avait bien dit que vous étiez bonne.

Un fat, au demeurant très laid, se vantait devant lui :
– Moi, les femmes m’ont toujours réussi !
Et Rivarol de répliquer :
– Sauf Madame votre mère !

Dans un salon, une célèbre comédienne portait une magnifique et longue rivière de diamants qui lui avait été offerte par un amant fortuné.
– Une rivière de cette longueur, fit observer une femme jalouse à Rivarol, moi je ne trouve pas cela distingué ! Vous ne trouvez pas qu’elle descend trop bas ?
– Dame ! répliqua Rivarol imperturbable, elle retourne à sa source !

Il disait du fils de Buffon : c’est le plus pauvre chapitre de l’Histoire naturelle de son père

Rivarol et l’abbé Sabatier avaient été invités à déjeuner chez la Princesse de Vaudemont. On offrit du saucisson d’ânon à l’abbé Sabatier. Rivarol dit : « l’abbé n’en mangera pas, il n’est pas anthropophage. »

Questionné par une des plus grandes dames de Berlin si les Françaises étaient réellement plus jolies que les Prussiennes, Rivarol répondit à la princesse: «Madame, à Paris, on ne juge guère de la beauté que par les yeux ; ici, au contraire, c’est le cœur qui fixe les yeux.»

On lui demandait son sentiment sur Madame de Genlis. « Je n’aime, répondit-il que les sexes prononcées. »

Mais il ne fut pas qu’un amuseur :

Le temps est le rivage de l’esprit, tout passe devant lui, et nous croyons que c’est lui qui passe.

Dès 1789, il écrivait :

Les vices de la Cour ont commencé la révolution, les vices du peuple l’achèveront.

Mona, il est temps de boire. L’Ame de Musset 2007 est un magnifique Lalande de Pomerol vinifié par Pascal Delbeck. Un vin qui donne du plaisir, du vrai. Bravo Pascal !

Vers de contact

Je ne sais à quel sein me vouer

Georges Camuset (1840-1885) est un ophtalmologiste qui exerça à Dijon. En 1884, soit un an après sa courte vie, furent publiés des sonnets qu’il avait composés en s’inspirant souvent de son métier. Bien que réédité deux fois en 1926 et 1939, je dois vous avouer que je ne connaissais pas ce poète.

Pour le plaisir, savourez ce sonnet :

« L’auscultation »

Comment ! C’est toi, belle Margot ?
« Mais oui, m’sieu Paul, et j’mépouvante.
« Quel malheur pour un’ pauv’ servante !
« Mais quoi qu’j’ai donc ben dans l’jabot ?

« Pourvu qu’ça s’rait pas quéqu’ pierrot !
« Ça m’porte au cœur, ça m’grouill’ dans l’vent’e !
« Pas comm’vous, moi ; j’suis pas savante.
« P’t-êt’ ben qu’vous m’en direz l’fin mot. »

«…Là donc ! Baisse encor ta chemise !… »
Complaisamment l’oreille est mise
Sur deux seins plus durs qu’inhumains ;

Et, dans des gestes téméraires,
L’Etudiant à pleines mains
Palpe ses premiers honoraires.

Mona pas été palpée comme çà. Dommage

Tout le monde des Sand !

Il fut une époque où les amoureux devaient utiliser des lettres codées pour éviter le quand dira-t-on. Au début de leur liaison, Alfred de Musset et George Sand durent surement se servir de cette technique. En effet, il était très mal vu qu’une femme soit plus âgée que son amoureux. Or George avait plus de six années de plus qu’Alfred.


Voici une lettre de George Sand à Alfred de Musset.

Cher ami,

Je suis toute émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l’abandon où je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.

Votre poupée
Lire une ligne sur deux

La réponse du poète  :

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Alfred de Musset
Ne retenir que le premier de chaque vers


Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

George Sand
Ne retenir que le premier de chaque vers

C’est beau, c’est excitant, que dis-je, c’est érotique à souhait… mais c’est faux. En effet, ces lettres n’ont pas été écrites par ces deux génies du Romantisme. Il s’agit d’un canular écrit après leur mort.

Mona pas déçue. Elle a rêvé.

Bien faire et les séduire

Inutile d'insiter, je n'écarterai pas les jambes

Pas besoin de vous présenter Casanova. Il est considéré comme un des plus grands séducteurs que la terre ait porté. Lors d’un séjour à Versailles, il assista à la représentation d’un opéra. Au cours de cette soirée, il rencontra M. de Richelieu qui lui demanda laquelle des deux actrices lui plaisait le plus par sa beauté.

-Celle-là, monsieur, répondit sans hésiter le Vénitien.

-Mais, elle a de vilaines jambes, s’offusqua Richelieu.

-On ne les voit pas, Monsieur ; et puis dans l’examen de la beauté d’une femme, la première chose que j’écarte ce sont les jambes.

Mona, çà c’est de la réplique. Vous ne riez pas ? Ben, zut, alors ! Décidément, ce ne sont pas les mêmes anecdotes qui nous font pouffer. Bon, sortez donc deux verres, je vous prie. Je vous propose de goûter un vin  vénitien à la mémoire de Casanova. Je vous verse Torcolato de Maculan 2001. Un vin liquoreux qui invite à la tendresse, vous ne trouvez pas ? Sa texture onctueuse persiste longtemps en bouche, n’est-il point ?

Correspondance : tout le monde des sens

Mona mour de Victor ?

Victor Hugo a énormément écrit. Il suffit de regarder le nombre de volumes de ses œuvres complètes pour s’en persuader. Mais il entretint également une correspondance énorme et notamment avec l’amour de sa vie : Juliette Drouet. Il lui adressa pas moins de 23.650 lettres, pleines d’un amour intense, en 50 ans de relation soit plus d’une par jour….

« Toto »[1] apprendra qu’elle en a détruit une partie, ce qui lui fit écrire cette magnifique déclaration :

Tu as brûlé mes lettres, ma Juliette, mais tu n’as pas détruit mon amour. Il est entier et vivant dans mon cœur comme le premier jour. Ces lettres, quand tu les as détruites, je sais tout ce qu’il y avait de douleur, de générosité et d’amour dans ton âme. C’était tout mon cœur, c’était tout ce que j’avais jamais écrit de plus vrai et de plus profondément senti, c’était mes entrailles, c’était mon sang, c’était ma vie et ma pensée pendant six mois, c’était la trace de toi dans moi, le passage, le sillon creusé bien avant de ton existence dans la mienne. Sur un mot de moi que tu as mal interprété, et qui n’a jamais eu le sens injuste que tu lui prêtais, tu as détruit tout cela. J’en ai plus d’une fois amèrement gémi. Mais je ne t’ai jamais accusée de l’avoir fait. Ma belle âme, mon ange, ma pauvre chère Juliette, je te comprends et je t’aime ! Je ne veux pas pourtant que cette trace de ta vie dans la mienne, soit à toujours effacée. Je veux qu’elle reste, je veux qu’on la retrouve un jour, quand nous ne serons plus que cendres tous les deux, quand cette révélation ne pourra plus briser le cœur de personne, je veux qu’on sache que j’ai aimée, que je t’ai estimée, que j’ai baisé tes pieds, que j’ai eu le cœur plein de culte et d’adoration pour toi. C’est que depuis huit mois que mes yeux pénètrent à chaque instant jusqu’au fond de ton âme, je n’y ai encore rien surpris, rien de ce que je pense, rien de ce que tu sens qui fût indigne de toi et de moi. J’ai déploré plus d’une fois les fatalités de ta vie, mon pauvre ange méconnu, mais je te le dis dans la joie de mon cœur, si jamais âme a été noble, pure, grande, généreuse, c’est la tienne, si jamais cœur a été bon, simple, dévoué, c’est le tien, si jamais amour a été complet, profond, tendre, brûlant, inépuisable, infini, c’est le mien. Je baise ta belle âme sur ton beau front.

Dans sa vaste correspondance, on peut suivre, pas à pas, la vie sexuelle de l’écrivain. Ainsi il déclare qu’il s’est marié vierge en 1822, avec Adèle Foucher, une amie d’enfance et qu’il a eu immédiatement des besoins bien au-dessus de la moyenne. Dès 1830, après 5 naissances, Adèle lui ferme la porte de sa chambre. Elle l’ouvrira régulièrement à Sainte-Beuve

L’appétit insatiable d’Hugo lui fait aimer nombre de femmes jusqu’à la rencontre en 1833 de Juliette, son grand amour.  Malgré tout, il aura beaucoup de conquêtes. Ainsi, en 1845, il se fait surprendre en flagrant délit d’adultère avec Léonie Biard, follement amoureuse du génie. Elle sera menée en prison. Hugo n’y échappera que grâce à son statut de pair de France. Sortie de prison, et séparée de son mari, elle rejoint Victor et après quelques années, elle exige qu’il quitte Juliette et se consacre uniquement à elle. C’est finalement le coup d’état du 2 décembre 1851 qui  séparera Léonie de Victor à la grande joie de Juliette qui retrouve son amour. En effet, Hugo, anti-Napoléon, est expulsé vers Bruxelles. La correspondance avec Léonie ne s’arrêtera qu’avec le décès de cette dernière le 21 mars 1879. Allez pour le plaisir un petit extrait d’un courrier adressé à Léonie :

Je rentre. J’ai ta lettre. Cette douce lettre, je l’avais lue aujourd’hui dans tes yeux. Que tu étais belle tantôt aux Tuileries sous ce ciel de printemps, sous ces arbres verts, avec ces lilas en fleurs au-dessus de ta tête. Toute cette nature semblait faire une fête autour de toi. Vois-tu, mon ange, les arbres et les fleurs te connaissent et te saluent. Tu es reine dans ce monde charmant des choses qui embaument et qui s’épanouissent comme tu es reine dans mon cœur.

C’est quand même plus joli qu’un SMS…

Mona un gros cœur à prendre, mes petits chats !


[1] Surnom donné à Victor Hugo par Juliette Drouet