Un article qui décoiffe

Pour savoir ce que regarde le courtisan, cliquez sur la photo
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Voilà un sujet étrange lorsqu’il est traité par un gars qui a la boule aussi lisse que celle d’un billard ou, si vous préférez, un crâne en peau de fesse. Mais au Journal, on n’hésite pas. Lorsqu’il s’agit de vous cultiver, nous ne reculons devant rien.

Au XVIII° siècle, à la Cour de Louis XVI, une mode fort voyante vit le jour : la coiffure pouf aux sentiments. Ces coiffures fort complexes pouvaient atteindre des hauteurs dingues. Et dans la chevelure de ces dames, il y avait de quoi faire son marché. Jugez plutôt.

On pouvait y trouver des fruits et légumes, des oiseaux, des figurines, des miniatures, des monuments, des cités… Pour confectionner ces chefs d’œuvre éphémères, le coiffeur posait un petit pouf au milieu de la chevelure de la dame. Il disparaissait sous les cheveux et les postiches. Et là, on pouvait planter le décor souhaité. En 1772, on recense près de 4000 coiffures possibles.

Bien entendu, le La est très souvent donné par la Reine Marie-Antoinette qui avec sa modiste Rose Bertin et de son coiffeur préféré Léonard. Ce dernier inventera nombre de coiffures telles la coiffure à la Dauphine, la Monte au Ciel où se logent des plumes d’autruche. Les décors sont souvent liés à l’actualité de la Cour : naissance, décès… ou à des faits marquants. Ainsi en 1778, la coiffure à la belle poule est en vogue (si j’ose dire) car il ne s’agit pas d’un hommage aux gallinacés mais à un bateau  qui frictionna la flotte anglaise. Pour rendre la beauté de la scène, les cheveux étaient ondulés comme une vague et une maquette de vaisseau trônait sur la tête des courtisanes. Vous savez sans doute que Marie-Antoinette fut écolo avant l’heure et qu’elle passait de nombreuses heures dans son hameau de la Reine à jouer à la fermière. La mode ne pouvait ignorer longtemps de penchant et on vit des coiffures agrémentées de carottes, choux, artichauts et autres légumes. Quand je vous disais qu’il y avait de quoi faire son marché grâce aux poufs à la jardinière. Cette mode dura une quinzaine d’années. Mais toujours plus imposantes, ces coiffures généraient de nombreux inconvénients : il fallait parfois une journée pour les réaliser et les femmes ainsi apprêtées ne pouvaient dormir qu’assises dans un fauteuil.

Mona ma chère, je suis persuadé qu’un joli pouf vous donnerait la stature d’une reine. Ce serait pratique pour cacher un joli flacon, n’est-il point ? Cela ne doit pas nous empêcher de boire un coup. Je débouche un vin du Languedoc : Les Darons 2013, un assemblage de Grenache et Carignan. Si vous aimez la framboise, foncez sur cette bouteille. Un fruit exceptionnel vous envoutera. La fin de bouche vire sur les épices ce qui laisse une bouche fraîche. Une jolie gourmandise.

Je jette, tu jettes, il jette, nous jetons…

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En juin dernier, je poussais un cri. Dans nos sociétés, la surconsommation, la recherche du parfait calibrage, du sans tâche…  entraînent un gâchis comme aucune époque n’en a connu. Et pratiquement chacun participe à cette gabegie. Aussi il m’a paru indispensable d’en remettre une couche. Chaque français jette par an environ 50 kilos de nourriture, dont plus de 30% de protéines, ce qui représente 56 repas. Vous imaginez si nous ne gaspillons pas, les Resto du Cœur de Coluche auraient beaucoup moins d’activité. Encore plus incroyable, les Grandes Surfaces jettent 600.000 tonnes de denrées alimentaires.
Au niveau mondial 30% de la production alimentaire ne finit pas dans une assiette. Tous ces chiffres proviennent d’un Infogram.

Quitte à passer pour une ayatollah du gaspillage, une empêcheuse de jeter en rond, je le redis cela ne peut durer. Par respect pour ceux qui ont travaillé pour produire, pour ceux qui crèvent la dalle, nous devons faire attention. Changer nos habitudes, réfléchir avant d’acheter, de jeter sont des actes citoyens, humains que nous avons trop souvent oubliés.

Mona rien à jeter de ce qu’elle a écrit.

On spray du bon temps ?

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Comme vous le savez des Etats du coté de l’oncle Sam ont autorisé la culture et la vente du cannabis. Depuis non seulement, on peut s’approvisionner pour fumer son pétard en fin de repas, mais des gars se sont engouffrés dans le filon pour fournir des produits élaborés à base d’herbe. Ainsi un laboratoire de Californie propose un spray à base d’huile de noix de coco et de THC, principale substance responsable des effets du cannabis, qui permet aux dames de s’envoyer plus facilement au septième ciel. Alors l’huile Foria (nom du spray), comment ça marche ?

Il suffit de pulvériser sur les parties les plus intimes environ 30 minutes avant une bonne séance de rodéo sur sommier multisoupir. Selon les premières clientes qui ont testé le produit miracle, les résultats sont là. Les zones aspergées par le spray donnent des sensations de chaleur ; de même le centre d’accueil semble plus détendu. Enfin ces dames ont eu la sensation de sentir davantage leur partie gazonnée et donc de mieux profiter de la matraque qui visitait leur entresol.

En conclusion ces premières utilisatrices avouent avoir trouvé le moment plutôt sympa mais se demandent si elles l’utiliseront régulièrement car elles en espéraient plus. Elles attendaient un voyage supersonique avec frissons intergalactiques, un dérapage non contrôlé dans le décor, une partie de jambons avec cris et châtiments, un départ sans retour. Elles se voyaient toucher le plafond avec les pieds, gueuler merci dans toutes les langues, aspirer le mec, le vider jusqu’à la dernière goutte, chanter l’hymne à la joie sans fausses notes. Et tout ça, bernique, que dalle.

Ma Chère Mona, vous qui n’avez besoin d’aucun artifice pour monter par ascenseur jusqu’au paradis et ce sans quitter votre pieu, vous ne serez pas acheteuse si un jour on peut se le procurer en France. Par contre, pour se chauffer, rien ne vaut un petit gorgeon. Ce jour, nous irons dans les Alpilles pour déguster un grand vin blanc : Domaine de Trévallon 2011. Un assemblage de cépages méditerranéens mêlés à du Chardonnay. Une grande réussite pour ce vin frais aux notes très exotiques.

A fleur de peau

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Y’a des nouvelles qui en foutent un coup. Tenez par exemple, je ne sais pas si vous avez vu la trouvaille de chercheurs qui sont parvenus à transformer des cellules de la peau en cellules germinales primordiales. Vous allez dire que ça vous en fait une belle ! Ok, je vais vous traduire la chose en langue vernaculaire, en vulgate ou langage populaire. Les cellules en question se trouvent habituellement logées dans les rognons à Papa ou dans la tanière à Maman. Et là bien au chaud, elles deviennent de belles cellules de reproduction. Oui, oui, vous avez bien lu. Les toubibs espèrent que dans quelques années, un simple prélèvement de peau permettra d’avoir des spermatozoïdes et des ovules à la disposition des couples infertiles. Que Papa ait un braque en chamallow ou que Maman ait le garage à chiards fermé à double tour, on s’en fout. Un bout de peau et hop, en quelques semaines, Madame aura la guérite bombée comme le capot d’une américaine de La Havane.

Moi ce genre d’info ça me fout le tracsir, les fouettes, la trouille ; ça me fout les foies, j’ai la chair de poule, des suées dans le bas du dos. J’ai le trouillomètre à zéro. Oui, j’ai la pétoche. On a le droit, non ?

Savoir que la science avance à cette allure là, ça me glace le sang. C’est bien simple je ne vais même plus oser me gratter de peur que quelqu’un ramasse mes peaux mortes et tente de faire un têtard ayant mes traits inimitables.

Mona une peau de satin de Noël.

Rendez-vous lingual

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L’autre matin, un gars qui venait de passer la nuit dans ma carrée s’exclama en partant. : On peut dire que toi, t’es la reine du baiser.
C’est vrai, disons le sans fausse modestie, quand il s’agit de rouler une pelle, un patin, une galoche ou de sucer la trogne, le museau ou encore de croquer les quenottes, de se faire des ventouses, je réponds présente et, à force de leçons, je suis devenue championne du bécot, de la fricassée de museau. Y’a des gars, quand je leur attrape la langue, ils deviennent fous. Ça leur fait comme un développement de personnalité si vous voyez ce que j’veux dire. Le mec dès que je lui nettoie les crocs avec ma lavette buccale, il sent qu’il va passer une nuit inoubliable. Il faut dire que le baiser déclenche une cascade de messages neuronaux et chimiques qui transmettent une excitation sexuelle euphorisante.

Le psychologue de l’évolution Gordon Gallup, de l’Université de l’État de New York affirme :

S’embrasser implique un échange d’informations extrêmement complexe – informations olfactives, tactiles et posturales qui reposent peut-être sur des mécanismes évolués et inconscients, permettant aux individus de déterminer dans quelle mesure ils sont génétiquement compatibles.

Il ajoute même que le baiser pourrait révéler si le partenaire est prêt à s’engager à élever des enfants.
Holà, doucement, tout de suite les gros mots. Moi je n’embrasse pas pour avoir des chiards mais uniquement pour mettre le mec en jambe pour qu’il me donne le max et qu’il reparte dans sa casbah et qu’il oublie mon adresse.

Mona une baveuse hors pair si ça vous dit …

Des dents comme dehors

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Cette semaine est la traditionnelle cérémonie des primeurs à Bordeaux. Les Châteaux présentent à la presse, sommeliers et acheteurs leur dernier bébé qui s’appellera 2014. Le seul hic, c’est que le vin est encore loin d’être prêt et il faudra patienter encore quelques mois avant qu’il ne soit embouteillé et qu’il quitte ses chais pour rejoindre votre cave. Par contre l’acheteur devra sortir son carnet de chèques et ainsi financer la propriété. Jusqu’à ces dernières années, tout le monde y trouvait intérêt car le prix de sortie du vin en primeur était inférieur à celui du vin en bouteille. Mais au fur et à mesure que les prix montaient, les plus-values réalisées par les acheteurs devenaient importantes. Et les châtelains ont voulu récupérer la plus grosse marge et ont fortement augmenté les prix des primeurs. Ainsi, sur les derniers millésimes, la plus-value n’existe plus sur la grande majorité des étiquettes. De quoi se demander si à force de chercher le profit maximum, on n’est pas en train de tuer la poule aux œufs d’or.

Bon, stoppons la ce cours d’économie vineuse. Durant cette semaine, de très nombreux événements se déroulent organisés par les diverses appellations ou par des associations de vignerons. Et Lépicurien, toujours en chasse de crus à son goût, me largue comme une vieille chaussette. Dès le matin il m’abandonne et court à travers la campagne girondine pour assouvir sa passion.

Alors que nous sommes au milieu de ce périple, je pousse un cri et attire l’attention de tous les dégustateurs  professionnels : faîtes gaffe à vos ratiches.

En effet des chercheurs de l’université d’Adelaïde ont étudié les dents de professionnels du vin. Ils ont les crocs en mauvaise santé. Les jeunes vins sont bourrés d’acidité et érodent l’émail de leurs dominos. Et selon ces savants, l’action est rapide puisque dix minutes suffisent. Bien entendu, toutes les boissons acides telles que les jus d’orange, pamplemousse… et les boissons énergisantes. Mais cependant le dégustateur de vin en laissant le liquide quelques secondes dans sa bouche et en aspirant de l’air pour en apprécier les qualités, est très exposé.

Aussi, j’ai conseillé à Lépicurien de suivre les conseils des Australiens pour ne pas avoir ses magnifiques crochets se transformer en chicots noirâtres. Alors quand il rentre de ses expéditions bachiques, il a les dents si noires qu’on dirait qu’il a embrassé une seiche. La tentation est d’utiliser sa brosse à dents pour se blanchir le clavier buccal. Eh bien faut pas ! Selon les voisins des kangourous, il ne faut pas se frotter les osselets. Alors que faire quand on veut retrouver une haleine fraîche ?

Le matin d’une dégustation, en lieu et place de votre séance de brosse à dents, utilisez des gommes à mâcher. Au retour, rincez-vous avec de l’eau en utilisant un de vos doigts sur lequel vous aurez déposé un peu de dentifrice.     

Enfin si vous passez votre vie avec un verre à la main, consultez votre dentiste qui vous prescrira des agents reminéralisants (calcium, phosphate et fluorure) pour enrober et protéger vos dents. Alors si vous voulez éviter il n’y ait plus de tabourets dans la salle à manger, soignez vos ratiches.Quand c’est gâté, c’est gâté : il faut se faire repaver les bec et ça coûte bonbon !

Mona un râtelier de première bourre.

Sale temps pour la terre ?

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Quand les grands esprits se rencontrent. Il y a quelques jours à peine, je mettais sous presse un article sur la consommation de viande et les conséquences néfastes que cela engendre. Et voilà tipas que Jean Boufplu me conseille la lecture d’un papier du Monde qui reprend les travaux d’une équipe de chercheurs internationaux. Que disent-ils ces experts ? Que notre terre a dépassé certaines de ses limites. Ils attirent notre attention notamment sur la biodiversité. Chaque année dix espèces disparaissent dans l’indifférence générale. Il faut dire qu’à ce jour, cela n’a pas entraîné de conséquences importantes pour l’homme. L’utilisation excessive d’engrais fragilise les sols. Et la déforestation galopante crée des incertitudes quant au climat…

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Publié dans le monde du 17 janvier 2015

Aussi, comme le suggère Jean Boufplu, chacun doit se sentir responsable de la planète bleue et diminuer sa consommation de viande, d’eau, de carburant est un acte citoyen du monde.

Bon Mona, pour nous encourager, je vous propose de déguster la Roussette Marestel 1995 du Domaine Dupasquier. Ce vin de Savoie montre une capacité à vieillir étonnante et ses arômes fruités et épicés sont un enchantement.

C’est au poil

La mère de Mona n'a pas sa jolie peau
La mère de Mona n’a pas sa jolie peau

Ella Dupoilopath m’interroge. J’ai un duvet de plus en plus fourni et si ça continue comme ça, je vais avoir une moustache plus fournie que celle de mon mari. Pour lutter contre cette pilosité si peu féminine, j’ai essayé la décoloration à l’eau de Javel mais rapidement cela ne suffisait plus. Quant aux séances d’épilation au laser, j’ai stoppé car ma peau était irritée et des rougeurs de plus en plus nombreuses apparaissaient. Alors que faire, ma chère Mona ? J’attends avec impatience vos conseils.

Ma pauv’ chérie, je reconnais qu’avoir de la broussaille au dessus de la bouche, c’est aussi beau qu’un furoncle sur le bout du nez. Pour attirer un mâle dans son pieu, pas facile sauf s’il est stalinien ou portugais. Il s’avère que mon visage est aussi lisse qu’un morceau de saindoux et que je ne connais pas ce type de désagrément. Cependant, notre Journal est là pour vous conseiller.

Vous allez peut-être être surprise en lisant mon propos. Je vous conseille d’acheter un rasoir, de la mousse à raser et une crème hydratante. Oui, je sais on dirait que je m’adresse au regretté Demis Roussos, mais c’est bien à vous Ella que je cause.

Beaucoup de femmes connaissent la traque au poil : jambes, aisselles, maillot…et ne s’en offusquent pas. Elles utilisent souvent un rasoir pour leur corps mais font un blocage pour leur visage comme si ce geste allait les viriliser. Et bien non, mes chéries, vous pouvez. Pour info, saviez-vous que Marilyn Monroe, Elizabeth Taylor se rasaient régulièrement. Ah, je sais ça en bouche un coin.

Aussi, ma belle allez y sans crainte. Je vous invite à lire cet article du Dailymail qui vante les mérites du rasage. Un toubib anglais affirme que se raser retarde le vieillissement de la peau. D’ailleurs, les hommes qui se rasent quotidiennement ont des peaux de bébé plus longtemps que leurs compagnes. Le rasage procure une légère agression qui enlève les peaux mortes et oblige la peau à produire du collagène pour se régénérer, ce qui réduit l’apparition des rides.

Des femmes témoignent. Depuis qu’elles coupent leur pilosité faciale, elles ont la peau plus lisse donc plus facile à maquiller ; leur derme est plus doux. Enfin que des avantages.

Il me faut également tuer une idée préconçue. Non le rasage ne fait pas repousser des poils plus épais et plus foncés sous réserve d’utiliser un rasoir à 45° et de se raser en douceur.  

Voilà, Ella, j’espère vous avoir convaincue. N’attendez pas de ressembler à un membre de ZZ Top pour agir. Allez acheter votre matos et dès demain matin, une fois que votre bonhomme est parti bosser, enfermez-vous dans la salle de bain et étalez la mousse à raser et envoyez moi un selfie…

Mona un visage poupon.

Quand on lit ça, il vaut mieux se traire

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Décidément les Américains donnent le la dans beaucoup de domaines et pas toujours pour le meilleur. En septembre, je vous parlais des petites annonces de vente de lait maternel qui fleurissent sur des sites spécialisés au pays de Mickey.

A Tokyo, on succombe depuis quelques mois à cette mode et un bar propose à ses clients du lait maternel directement à la source. Trois femmes allaitantes vous offrent une tétée moyennant une quarantaine d’euros. Pour ce prix là, la nourrice d’un instant vous caresse les cheveux et vous babille à l’oreille. Selon le patron de l’établissement, la clientèle se trouve essentiellement dans la tranche d’âge 30 à 40 ans.

Quant à la majorité de ceux qui ont essayé, ils admettent que c’est… nippon, ni mauvais…

Mona pas envie de goûter, elle préfère le vin…