La presqu’île de biberon

« Oh quelle paire de roberts ». Dans le langage courant, c’est l’assurance d’une jolie poitrine généreuse qui réveille chez l’homme l’envie de téter. Mais pourquoi Robert ? Pourquoi pas Marcel, ou plutôt un prénom féminin ?

En fait, cette « paire » tire son origine du nom d’un inventeur dijonnais : Edouard Robert. Dans les années 1860, ce fabricant va devenir pendant près de 50 ans le symbole de l’allaitement artificiel.

Si les Romains utilisaient une corne de vache percée pour nourrir leurs progéniture, Edouard Robert met au point son « biberon à soupape » qui offre l’avantage de réguler le débit du lait. Ce produit révolutionnaire recevra nombre de prix dont la médaille d’honneur de l’Exposition Universelle de Paris en 1873. Dans le descriptif de son biberon, on lit : le biberon Robert, en un mot, c’est un véritable sein artificiel

Edouard Robert comprend très vite que la communication est un outil aussi indispensable que la qualité des produits vendus. Il publie des catalogues luxueux, fabrique des miniatures de biberons pour les poupées de ses clientes et lance des campagnes de publicité.

Si de nos jours, les biberons Robert ont disparu, les paires de roberts sont toujours bien là, grâce à Dieu !

Mona une belle paire… Pour vous ?

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Bière tombe mal

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Vin ou bière ? A votre santé

Il y a peu, nous attirions votre attention sur les effets liés à l’absorption de bière. Et bien encore une étude qui ne va pas me pousser à changer mes habitudes : je bois du vin comme tout bon latin et délaisse la bière.

Une étude danoise, publiée dans le British médical Journal, assure que les buveurs de vin ont une espérance de vie plus longue que les buveurs de bière. Les auteurs, une équipe de l’Institut national de la Santé publique de Copenhague, soulignent que les buveurs de vin ont une alimentation plus équilibrée que les amateurs de bière.

Pour démontrer cela, ils n’ont pas hésité à éplucher 3,5 millions transactions choisies au hasard à partir de 98 points de vente de deux grandes chaînes de supermarchés danoises durant six mois. Les clients ont été classés  en quatre catégories : « acheteurs de vin uniquement », « uniquement de bière », « consommateurs de vin et de bière » et « n’achetant aucune boisson alcoolisée ». Le détail de tous leurs achats, le nombre d’articles, leur prix et le coût total des achats de chaque client ont été enregistrés et analysés.
Leur constat est limpide comme un verre de blanc : les buveurs de vin consomment en quantité non négligeable des olives, des fruits et légumes, des volailles et des produits laitiers maigres. Les buveurs de bière, quant à eux, achètent plus volontiers des plats cuisinés, des chips, des saucisses et des boissons sucrées…

Bref, les amateurs de vins sont plus fins gourmets que les avaleurs de bière et cette meilleure hygiène de vie aurait un effet bénéfique sur leur santé.

Vous voyez Mona… En vous faisant boire du vin, non seulement, j’assure le plaisir de vos sens, mais encore, je maintiens votre santé au top. Allez, on va s’en jeter un. Prenez donc deux verres pour goûter ce vin de Graves : le Château Léhoul produit des vins, que dis-je, des fortifiants qui en plus, excitent les papilles. Assez parlé, je sers.

Je m’adhère à la mandragore

Le 2 juin dernier, je vous ai couché une recette de philtres d’amour. Ne reculant devant rien pour vous donner une information de qualité, j’ai testé les philtres. Je dois bien avouer que le résultat n’a pas été à la hauteur de mes attentes. J’ai versé une dose de philtre royal dans le verre de ma belle. Sa seule réflexion fut : pas terrible, ce truc. J’ai ingurgité du lait de poule Médicis durant 15 jours : je ne suis même pas enceint bien que j’ai pris un peu de bide, ce qui ne plait pas à ma dulcinée. Aussi, j’ai cherché un philtre d’amour costaud, un vrai comme ceux que devait prendre Brejnev avant de rencontrer ses potes !

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Or, pour les philtres, Pline conseillait déjà dans son Histoire naturelle d’ajouter de la « mandragore » à du vin pour provoquer une saine excitation amoureuse. La Bible nous apprend que les sœurs Léa et Rachel utilisèrent la duadaïm (le fruit de la mandragore) pour susciter la passion amoureuse de Jacob et l’incliner à leurs désirs. Au Moyen Age, le culte de la mandragore faisait rage dans toute l’Europe. De nos jours, les seuls ou presque à s’en souvenir, sont les guérisseurs du Maghreb qui utilisent racines et baies de cette plante pour confectionner d’énigmatiques philtres d’amour et des préparations culinaires aphrodisiaques. Et là, je me dis que je tiens peut-être enfin LA potion.

MandragoreLa mandragore est une plante mystérieuse certes, puisque cette solanacée qui pousse en Tunisie et en Grèce, mais aussi en Sicile et en particulier autour des collines de la ville de Troina, a des racines dont la forme évoque le corps humain. Les habitants qui la connaissent sous le surnom de mannerone récoltent ses racines en automne par nuits de pleine lune.

Des légendes qui se perdent dans la nuit des temps la font naître du sperme d’Adam ou de la « larme équivoque du pendu ». On est sûr depuis plus de deux mille ans que la mandragore donne l’ardeur amoureuse aux hommes et rend les femmes fertiles. Le bruit courre aussi qu’en posséder une racine apporte la fortune et la richesse. Une chose en tout cas est certaine : au-delà de cinq grammes absorbés par un individu, la plante peut devenir vénéneuse car elle appartient à la même famille que la belladone. Il faut enfin préciser qu’elle est la principale protagoniste d’une comédie piquante de Machiavel, La Mandragore (1520), qu’elle possède des vertus curatives, enfin que son action antispasmodique la recommande à petites doses pour les spasmes biliaires et l’asthme bronchique.

A Madère, il est une recette, jalousement transmise de génération en génération. De nos jours encore, ceux qui la connaissent s’en régalent à la fin septembre, moment où il est possible de se procurer en provenance du Maroc, ou de Tunisie, un morceau de racine. Au comble de l’excitation, les participants à cette bacchanale se doivent d’initier au « culte de Vénus » un jeune compagnon grâce à la participation de dames complaisantes du voisinage. D’abord, tous banquettent en buvant du vin de Madère, puis on chante le fado. Après quoi chacun disparaît tout naturellement dans l’ombre accueillante des ruelles… Pour vous plonger dans cette ambiance torride sans bouger de votre banquette en simili cuir, voici en exclusivité, la recette du :

VIN DE MADÈRE À LA MANDRAGORE

Pour 1 personne

Ingrédients : 1 verre de madère et 2g de racine de mandragore. Râpez la mandragore. Mettez-la à infuser 2 h dans le verre de madère. Filtrez, et offrez à qui vous désirez paraître irrésistible.
Attention, la mandragore est toxique. Je décline toute responsabilité en cas d’incident consécutif à son ingestion au-delà des quantités prescrites et uniquement après avis médical.

Par contre, les Portugais du continent, ne buvant pas de Madère, mais du Porto se privent de plaisirs ravageurs…

Bon Mona, ressortez donc le Madère Bual 10 ans d’âge de chez Barbeito, je vais râper la plante du bonheur… bah, bien sûr deux verres … j’hallucine.

Jean, André, Robert et les autres… passent au rouge

Les statistiques sont formelles : la Bretagne et le Nord restent les deux régions qui « éclusent le plus ». Un article d’Ouest France vaut son pesant de cacahuètes. Aucun scénariste n’aurait oser pousser le bouchon si loin.

Vomir lors de l'alcootest, est ce que çà aggrave mon cas ?
Vomir lors de l'alcootest, est ce que çà aggrave mon cas ?

Voici les faits qui se sont déroulés à Questembert (Morbihan). Les gendarmes du lieu effectuent un contrôle de vitesse et d’alcoolémie. Jean, 68 ans, arrêté pour excès de vitesse, est fortement suspecté de dépasser le taux d’alcool autorisé. Néanmoins, il refuse de « façon virulente » de souffler dans l’éthylomètre au prétexte qu’il ne veut pas « attraper le sida des poulets ». Le conducteur récalcitrant et son passager André sont conduits à la brigade. Jean est verbalisé, son véhicule est immobilisé, son permis retiré. Jean rentre à pied chez lui. Quant à André, « bien fatigué », il appelle un ami, Robert, pour venir le chercher.

Les gendarmes continuent leurs contrôles et surprennent Robert à plus de 70 Km/h pour 50 autorisés. Arrêté, ce dernier a une haleine fort chargée. Son permis lui est immédiatement confisqué. André qui est toujours là, téléphone à un autre ami pour venir le chercher.
Quelques minutes plus tard, un véhicule se gare devant la gendarmerie. Les gendarmes n’ont aucun mal à reconnaître le conducteur. Il s’agit de Jean. Le véhicule est immobilisé. Jean passera la nuit au trou (normand ? ndlr) et sera convoqué devant le juge de Vannes.

Ils ont des chapons ronds, vive les Bretons !!!bretons

En lisant cette scène, je dois vous avouer que j’ai beaucoup ri. Je pense qu’elle ferait une bonne scène de film comique (genre les Gendarmes avec Louis de Funes). Bien entendu, je n’oublie pas que nos « poivre et celtes » étaient au volant et que ce n’est pas bien… et qu’en toute circonstance, il faut boire avec modération….
Mais enfin, je n’oublie surtout pas que sans les Bretons, nos stocks de vins seraient en forte hausse.

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-Aussi, Mona, portons un toast à la santé des Bretons.
– Mona,
petra ‘po d’evañ? (que voulez vous boire ?)
– Chistr (un verre de cidre)
– On va boire un cidre d’Eric Bordelet mais … chistr eus Domfront eo (c’est un cidre de Domfront dans l’Orne).
et on se dit quand même : Yec’hed mat (à ta santé)

Si vous trouvez des fautes de breton, n’hésitez pas : corrigez ou buvez pour oublier

Mae West et Dali

mae-westMary Jane West dite Mae West (1893-1980) était une actrice américaine sexe-symbole des années 1920 à 1940 à la réputation sulfureuse.

Artiste de théâtre et de music-hall venue tard au cinéma, elle a imposé en quelques films, avant que les codes de pudeur américains eussent raison de ses excès, l’image comique d’une femme au verbe haut, souvent obscène, la démarche chaloupée et le poing sur la hanche. Elle fut scénariste et dialoguiste de presque tous ses films : « Night after Night » (1932), « Lady Lou » (1933), « Go West Young Man » (1936), « Mon petit poussin chéri » (1940).

Durant la seconde guerre mondiale, les aviateurs américains avaient nommé Mae West leurs gilets de sauvetage en hommage à sa généreuse poitrine. De nos jours, dans l’aviation, les gilets  gonflables sont toujours appelés couramment des Mae West.

Quelques répliques de Mae West  ont choqué nombre de ses contemporains :

« Hé, dans ta poche, c’est ton revolver ou t’es juste content de me voir ? »

« Les hommes aiment la profondeur chez les femmes, mais seulement dans leur décolleté. »

En 1934, Dali réalise le Visage de Mae West. Près de quarante ans plus tard, Dali recrée son œuvre en trois dimensions au musée de Figueres (Catalogne). Cette salle Mae West abrite un sofa, une cheminée et deux tableaux qui représentent le visage de l’actrice. Le divan est d’une rare sensualité… (voir vidéo 3D en fin d’article)


En 1967, elle est sur la fameuse pochette du légendaire « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » des Beatles.

Mais je vous invite expressément à découvrir un disque de Mae West sorti en 1966 : « Way Out West ». Une voix sensuelle, des titres de légende. Difficile de croire que la Dame avait 73 ans ! Un petit détour par ce site s’impose pour écouter cette perle.

Mona, si vous voulez que je vous chante « When a man loves a woman », il va falloir envoyer du carburant. Oui, je boirai bien un joli vin d’Empordà de mon ami Diego Soto…. Un  vin Catalan s’impose en mémoire de Dali. Ce vignoble est habité par Dali (voir absolument sa maison à Port Lligat qui fut sa seule vraie demeure). Allez envoyez les verres. Et faîtes couler le jus de la treille.

L’abbé s’en mêle

L’Evêque faisait la tournée des cures aux alentours de la bonne ville de Jarnac. A la tombée de la nuit, un incident (cheval fourbu, essieu cassé ?) le contraignit à dormir sur place. L’abbé lui fit bon accueil. On dîna à la fortune du pot et, par compensation, on fit largement honneur aux vins. Déjà en ce temps là, que ce soit en Bourgogne, en Médoc ou en Charente, une  » cave de curé », çà voulait dire quelque chose ! Buffet trop souvent vide, cellier presque toujours plein.
L’abbé céda sa chambre à l’évêque et alla bivouaquer dans la pièce principale…

homme_pisseEn pleine nuit, Monseigneur fut réveillé par un besoin pressant… N’ayant pas retrouvé la bougie, c’est à tâtons, dans le noir, qu’il essaya de trouver les lieux d’aisance… mais il se retrouva dans la cuisine. Parvenu à l’extrême limite de la rétention, il attrapa le premier récipient venu pour se soulager. Catastrophe ! Ce qu’il avait pris pour une casserole était en fait une écumoire…
L’abbé, réveillé par tant de raffut, s’inquiéta :

« Cà va t-y, Monseigneur ? Etes-vous souffrant ? »

« Non, l’abbé, non, je ne souffre pas…. Je sulfate ».

Mona, sortez donc deux verres. Je vous sers un vin des Hospices de Beaune. C’est forcément bon pour la santé.