De briques et de broc

J’ai rencontré une charmante femme qui collectionne nombre d’objets. Curieux de nature, je lui demandais tout de go, si elle était plutôt philopine (collectionneur de pin’s), Nœudelerophile (nœud papillon) ou pipomane (pipes). Peu accoutumée à ce langage châtié, elle me regarda comme si j’étais un vilain plangonophile  (collectionneur de poupées). Je la rassurai sur mes intentions en lui disant que j’étais un simple microtyrosémiophile (étiquettes de crèmes de gruyère), doublé d’un cumixaphile (boîtes d’allumettes)  et d’un libellocénophile (menus).

Elle fut rassurée et m’entraîna dans son logis. Sa maison était encombrée d’étagères et de cartons. L’objet était sa vie. Elle m’expliqua que le virus l’avait prise toute petite. Elle commença classiquement par les fèves de galettes des rois (favophilie) et les portes-clés (copocléphilie), puis plus tard les étiquettes de bouteilles de vin (œnosémiophilie) et les plaques de muselet de champagne (placomusophilie).

Mais sa vie fut bouleversée par la rencontre d’un tégestophile (tous objets sur la bière) avec une spécialisation dans les capsules (capsulophilie), les sous-bock de bière (tégestophilie) et les étiquettes (cervalabélophilie). Une amicale rivalité s’installa qui les poussa à explorer nombre de domaines : l’appertophilie : ouvre-boîtes, buticulamicrophilie : mignonnettes de boissons, buxidanicophilie : tabatières, chalunopantaxophilie : pendules neuchâteloises, cochliophilie : cuillères, ésitériophilie : Titres de transport, molubdotémophilie : taille-crayons, opercuphilie : couvercles de petits pots de crème, schoïnopenxatophilie : cordes de pendus, vitolphiluménie :boîtes à cigares…

Elle m’expliqua qu’étant diabétique, elle était passée de glycophile (morceaux de sucre emballés) à périglycophile (emballages de sucre vides). N’ayant de cesse, elle devenait puxisardinophile (boîtes de sardines), salinophile (salières) et saponiphile (savonnettes)

Devant se marier avec son tégestophile, elle est sure que le jour où elle aura un enfant, il naîtra collectionneur. Il sera tout d’abord ovokindersurprisophile (oeufs Kinder)…. Et puis… elle espère bien qu’il sera le 4ème brickostampaphile en France. Ces amateurs recherchent des briques estampillées d’usine. Ce passionné en possède plus de 2.000 et estime sa collection à plusieurs « briques ».

Vous savez que je suis Monaphile, si, si. Gardez précieusement l’étiquette de cette bouteille, je suis œnosémiophile à dater de ce jour. Avec ce que je bois, je devrais étoffer ma collection rapidement. Allez Mona, on commence avec un Banyuls Grand Cru, Cuvée Réservée 1991 de la Cave de l’Etoile. Une gourmandise.

Femmes 2010

C’est en lisant mon journal ce matin, dans un lieu privé que je fréquente quotidiennement, que je me suis aperçu que j’ai oublié la journée de la femme hier. Il me fallait réparer cet oubli… C’est fait.

Mona, avec un jour de retard : bonne fête. Je vous propose un Amarone 1998 cuvée Capitel Monte Olmi de la maison Tedeschi : l’impression de manger des cerises confites. Une douceur comme vous, ma belle !

Tue la

Nous sommes en mai 1872, Dubourg rentre chez lui. Il habite le quartier Latin, rue des Ecoles (Paris, 5°arrondissement). Il trouve sa jeune femme, Louise 22 ans, au lit avec un homme. Son sang ne fait qu’un tour, il attrape une épée qui décore le salon et en larde généreusement son épouse.

Il le fait sans crainte de la justice. En effet, à l’époque (pas si lointaine), « le mari outragé a le droit de se faire justice lui-même ab iratio[1]« .

De grands noms de la littérature donnent leur avis ainsi Alexandre Dumas, dans « l’homme et la femme (1872) » écrit :

Si rien ne peut l’empêcher de prostituer ton nom avec son corps, déclare-toi personnellement le juge et l’exécuteur de cette créature. Ce n’est pas la femme, ce n’est même pas une femme ; elle n’est pas de conception divine, elle est purement animale; c’est la guenon du pays de Nod[2], c’est la femelle de Caïn ; TUE-LA !

Zola s’insurge :

M. Dumas nous crie, d’une voix de croquemitaine : « Si ta femme te trompe, tue-là ».
« Tue-là », c’est bête. .. C’est un homme audacieux, diable! Il vous dit de tuer, lui, sans toutes les sensibleries d’usage. Ah! ce grand innocent, vous avez pesé votre pavé, vous l’avez taillé pendant deux mois, vous en avez calculé la chute.
Eh non! vous êtes « bébête » avec vos gros yeux.
La question de la femme, l’éternelle lutte du féminin et du masculin, comme dit Mr Dumas, n’a de solution que dans l’usage commun de la vie. On pardonne, on tue selon son tempérament, sans que les législateurs ni les moralistes puissent intervenir. C’est le drame humain.
Mais il y avait, vous devez le comprendre un certain ragoût à conseiller le meurtre. Ce philosophe qui tue est la coqueluche des bourgeois bien mis.
Mon jugement est sévère, je le sais : ce n’est ni un penseur ni un écrivain original. Il a un style absolument factice, manquant de véritable haleine, empruntant une fausse chaleur à tout un système de phrases exclamatives. On lui a fait dans la littérature contemporaine une place mensongère, où il ne se tient que par le gonflement de toute sa personne, il en descendra vite.

Finalement le meurtrier Dubourg sera condamné à cinq ans de prison. En effet, on découvrira qu’il avait contraint sa femme à partager sa couche avec sa maîtresse. Dans les attendus du jugement, on peut lire que le mari « avait poussé dans la voie de la démoralisation avant de prétendre se venger. »

Mona pas de mari, heureusement ?


[1] Cette locution latine désigne l’acte réalisé de façon irréfléchie, sous l’effet de la colère ou de la folie.

[2] Le lieu, d’après le livre de la Genèse,  situé à l’Est d’Éden où aurait fui Caïn après avoir tué son frère Abel.

Rien à déclamer ?

Eugène Labiche régna sur le théâtre comique durant le second empire : plus d’une centaine de pièces à son actif. Et pourtant, il dut attendre 1880 (il avait 65 ans et plus de 40 ans de carrière) pour être élu à l’Académie Française. Il ne jamais autant invité à dîner en ville qu’après son élection. Devant l’afflux des invitations, il s’exclamait:
– Mais je ne savais pas qu’on était nourri!

A une de ces soirées « littéraires », comme aimaient en donner les femmes du monde de cette époque, la maîtresse de maison dirigeait avec autorité la conversation. Chacun devait parler et briller à son tour. Labiche, pendant le repas, fit un signe pour prendre la parole, mais la maîtresse femme lui fit comprendre que son tour n’était pas venu.

Quelque temps après, alors que les convives étaient au salon pour boire le café, elle se tourna vers lui en souriant aimablement :

– Eh bien! Monsieur Labiche, que vouliez-vous nous dire?
– Rien, Madame, rien…
-Mais enfin vous avez levé la main tout à l’heure.
– Oh! Madame, répondit-il, çà n’a plus d’importance : je voulais seulement qu’on me passât le sel.

Bon Mona, laissez moi parler sans retard, je vous prie ; j’ai seulement besoin de deux verres. Avec Labiche, que pensez vous d’un Pomerol : Tour Maillet 2006. Sur sa jeunesse, ce vin offre des jolis fruits et une note de vanille.

Espace de vins

David Scott, l’astronaute américain, aime Jules Verne et la Bourgogne Il participera à plusieurs chapitres du Clos Vougeot[1], et notamment en présence de Jean-Jules, le petit-fils de l’écrivain. Lors de la mission Apollo XV[2], Irwin et Scott, à bord de la jeep lunaire, s’approchent d’un magnifique cratère que David, quelques heures avant le décollage, a baptisé « Cratère Saint-Georges[3] ». Il y dépose une étiquette de vin de Nuits Saint Georges en hommage à Jules Verne et Félix Tisserand[4]. Dans le roman Autour de la Lune, il y a, dans la fusée, une cave secrète qui recèle des bouteilles de Vin de Nuits. « Vin généreux, distillé par le soleil sur les coteaux de Bourgogne », dixit Jules Verne.

David Scott est moins terre à terre ; il proclame que le Nuits-Saint-Georges est : « Le meilleur carburant liquide pour propulser les cœurs dans la joie ». Avec sa place du « Cratère Saint-Georges », Nuits-Saint-Georges doit être la seule commune de France jumelée avec la Lune.

*****

1985 : Discovery décolle. Patrick Baudry emporte dans ses bagages quelques flacons de Lynch-Bages…Il les rapportera sur terre. Le vin du Médoc n’est plus le meilleur vin du monde ;  il est élevé au rang de meilleur vin de l’univers actuellement connu.

Mona, je vous invite à boire un Lynch-Bages 2004, vite deux verres… une belle structure et des arômes de fruits noirs. La classe.



[1]Siège de  la Confrérie des Chevaliers du Tastevin

[2] En Juillet 1971

[3] Nom pas reconnu officiellement par la Nasa

[4]Astronome français (Nuits-Saint-Georges 1845-Paris 1896). Ses principaux travaux concernent la Lune.

La Pieta

En 1499, Michel-Ange livre la statue que lui a commandé le cardinal Jean Bilhères de Lagraulas, ambassadeur du Roi de France auprès du Vatican. Cette Piéta[1] était destinée à orner la chapelle Sainte Pétronille[2]. Située dans l’ancienne Basilique[3] constantinienne du Vatican, c’était la chapelle des rois de France.

En 1503, le Pape Jules II fait raser l’édifice pour construire une église moderne. Il faudra attendre 1626 pour voir la Basilique Saint Pierre achevée telle que nous la connaissons aujourd’hui. La Piéta y trouvera sa place.

En 1972, la statue est mutilée par un déséquilibré, qui la frappe de 15 coups de marteau. Elle est désormais exposée derrière une vitre pare-balle, ce qui ne permet plus de la voir de près…

Cette Piéta, d’une hauteur de 1,74m et sculptée dans un seul bloc de marbre de Carrare, a toujours été considérée comme une merveille artistique. Elle a été, d’ailleurs, inscrite au Patrimoine Mondial par l’Unesco en 1984. Artistique et spiritualité se mêlent avec une telle virtuosité qu’on a peine à croire que Michel-Ange n’était même pas âgé de 25 ans…

Giorgio Vasari est un peintre, un architecte et un écrivain contemporain qui est surtout connu comme l’auteur des Vite de’ più eccellenti pittori, scultori e architettori, premier recueil d’histoire de l’Art. Édité une première fois en 1550, il fait l’objet d’une seconde édition en 1568. La première édition, contrairement à celle de 1568, ne comportait que les biographies d’artistes décédés, à une exception près : Michel-Ange.

Vasari rapporte cette anecdote :

Michel-Ange quitta Rome en 1501 pour retourner à Florence. Avant son départ, il rend visite à la Piéta et il croise des visiteurs Lombards. Ils sont particulièrement élogieux en la contemplant. Le sculpteur est fier en écoutant leurs louanges jusqu’à ce que l’un d’eux demande qui est l’auteur de ce chef d’œuvre. La réponse qu’il entend le glace : « Elle est de Gobbo le Milanais.« 

Michel-Ange revient la nuit même, une lanterne à la main, et grave sur le ruban de la robe de la Vierge : « Michael Angelus Bonarotus florent(inus) faciebat« [4]. C’est la seule œuvre signée, de façon très visible, de la main du maître florentin.

Mona pas signé son article : modeste…


Pour en savoir plus sur ce chef d’oeuvre, trois adresses qui méritent votre attention :

La Piéta de Michel-Ange par Jean-Marc Baché

Textes & Prétextes

ICHTUS


[1] Statue ou tableau représentant la Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ détaché de la croix.
[2] Fille de Saint Pierre.
[3] Construite au cours du IV° siècle.
[4] C’est Michel-Ange, le Florentin, qui l’a réalisée.

La vie des seins

En Sicile, à Catane, existe un savoureux dessert à base de fruits rouges communément appelé : les seins d’Agathe. Un fruit rouge, généralement, une framboise est posée au centre du gâteau. Avouez que la présentation est assez suggestive. C’est en l’honneur de Saint Agathe, patronne de Catane, de la Sicile mais également des nourrices et des fondeurs de cloches que l’on peut se régaler.

Sainte Agathe, fêtée le 5 février, est née au IIIe siècle à Catane, dans une famille noble. Elle était d’une grande beauté et honorait Dieu avec ferveur. Quintien, proconsul de Sicile, mais homme de basse extraction, souhaitait par-dessus tout l’épouser, pour jouir de la beauté et de la fortune d’une telle épouse.

Agathe ayant refusé ses avances, Quintien la jeta en prison et la fit torturer. On lui arracha les seins à l’aide de tenailles mais elle fut guérie par l’apôtre Pierre. Jetée sur un grill, transpercée, elle rendit l’âme et sa mort fut accompagnée d’un tremblement de terre qui ébranla toute la ville.

Un an après sa mort, l’Etna entra en éruption, déversant un flot de lave en direction de Catane. Les habitants s’emparèrent du voile qui recouvrait la sépulture d’Agathe et le placèrent devant le feu qui s’arrêta aussitôt, épargnant ainsi la ville.

Depuis, on invoque son nom pour se protéger des tremblements de terre, des éruptions volcaniques ou des incendies.

Au XVII° siècle, Francisco de Zurbaran peignit la sainte tenant un plateau sur lequel sont posés ses deux « saints ». En regardant, je me demande si le Maître n’a pas plutôt peint des pâtisseries.

Revenons à nos tétons. Ces petits gâteaux pourront agréablement être servis avec un Passito de Pantelleria, ce vin sublime d’une île qui touche la Sicile. Quand on sait que Carole Bouquet y a un vignoble fort réputé, on se met à rêver que la taille des pâtisseries soit suffisamment généreuse (genre 90 C)…  pour remplir la main d’un honnête homme. Dieu nous entende !!

En attendant, ma chère Mona, je vous invite à partager cette douceur : Passito de Pantelleria Ben Ryé 2007. Un nez de raisins secs, d’abricot et d’agrumes confits. De somptueuses saveurs de miel lui donnent une longueur exceptionnelle.  Que du bonheur !

Prince Monseigneur

En France, nos dirigeants ont toujours eu besoin de beaucoup d’argent. Dans les discussions de comptoir, on entend parfois « l’Etat, c’est un voleur ».

Ben alors que devaient dire les nobles au cours du règne de Charles IX. Non seulement le nom de ce roi est attaché au massacre de la Saint Barthélémy, mais il utilisait parfois des moyens curieux pour remplir sa cassette.

Ainsi, en l’année de grâce 1570, le roi organise au Louvre, un bal invitant tous les « people » du temps.

On peut y croiser des princes de sang comme Louis, prince de Condé, Antoine de Bourbon, Jeanne d’Albret, Henri de Navarre. Sont aussi conviés des Grands du royaume : Claude, duc d’Aumale, Jacques, duc de Nemours et François, duc de Montmorency et le duc de Nevers. Les chefs de guerre sont également présents : Armand de Biron, François, baron des Adrets

Charles IX a demandé à des malfrats[1] de se joindre à la fête. Habillés en beau drap, ils se mêlent aux convives et subtilisent aux danseurs, broches, agrafes, diamants et bracelets.

Après le bal, le roi réunit ces chenapans et leur demande de lui remettre le butin. Il est évalué à plus de 100.000 livres[2]. Il les renvoie après leur avoir fait la morale. Il se gardera bien de rendre à leurs propriétaires les bijoux et les ajoutera à son trésor.

Mona pas de bijou. Vous voulez lui en offrir ?


[1] Happe-bourse, tire-laine…

[2] Un cuisinier touche environ 100 livres par an, une maison de ville se vend 200 à 300 livres.

A la table d’Erasme

Avec la Renaissance, l’homme acquiert plus de raffinement et apporte plus d’attention à son image notamment lorsqu’il est à table. En 1530, Erasme, le théologien et humaniste néerlandais, publie un ouvrage « De la civilité puérile » considéré comme l’un des textes fondateurs de l’éducation des enfants. Il réunit tous les codes de politesse souhaitables à l’époque. Dans cet ouvrage, l’auteur consacre une bonne partie à la table. Pour permettre aux jeunes de lire conseils qui s’avèrent toujours utiles de nos jours, il vous suffira de dépenser 2 euros ; c’est peu pour une bonne éducation  :

« Ne t’assoies pas sans t’être lavé les mains et nettoie avec soin tes ongles. En essuyant tes mains, chasse aussi de ton esprit toute idée chagrine ; dans un repas, il ne faut ni paraître triste, ni attrister personne. […]  La gaieté est de mise à table, mais non l’effronterie. »

Mais Erasme va plus loin, il n’oublie pas nombre de détails qui permettront de rester à table avec confort :
« Aie soin de lâcher auparavant ton urine, à l’écart, et si besoin est, de soulager ton ventre. Il est inconvenant de se livrer à ses besoins naturels, d’une manière effrontée et impudique, comme les paysans n’ayant jamais fréquenté des personnes honorables et bien élevées. Vous ne vous soulagerez point devant les portes et les fenêtres des chambres réservées aux femmes et aux hommes de la cour. N’oubliez pas que saluer quelqu’un qui urine ou défèque est impoli. »

Au moment de passer à table :
« Si par hasard, tu te trouves trop serré, il est à propos de relâcher ta ceinture. Si on distribue des serviettes, pose la sur ton épaule gauche ou ton bras. Si tu t’attables avec des gens de qualité, ôte ton chapeau et veille à être bien peigné. »

Lorsque les plats arrivent sur la table :
« Ne plonge pas le premier tes mains : on te tiendra pour un goinfre. De même, c’est d’un paysan que de plonger ses doigts dans la sauce. Il est discourtois de lécher ses doigts graisseux ou de les nettoyer à l’aide de sa veste. Il vaut mieux se servir de la nappe ou d’une serviette. Lécher à coups de langue ce qui reste dans son assiette, c’est agir en chat et non en homme. Poser un coude ou les deux sur la table n’est excusable que pour un malade ou un vieillard. »

Erasme se soucie également de l’hygiène buccale :
« Blanchir les dents avec une poudre n’est bon que pour les jeunes filles, les frotter de sel est fort dommageable aux gencives et de se servir de son urine au même effet, c’est aux Espagnols de le faire. »

Etant soucieux du moindre détail, il écrit :
« Certains recommandent de retenir un vent en serrant les fesses. Et bien, il est mal d’attraper une maladie en voulant être poli. Si l’on peut sortir, il faut le faire à l’écart. Sinon, il faut suivre le très vieux précepte : cacher le bruit avec une toux… »

Bon Mona, votre éducation (grâce au programme Erasmus ?) est si parfaite que je n’ai pas besoin de vous rappeler que pour boire, il faut des verres… Alors, buvons à la mémoire de Desiderius Erasmus, fils illégitime d’un prêtre de Gouda et d’une fille de médecin de Mons. Je vous invite à déguster un Schloss Gobelsburg Eiswein Grüner Veltliner 2006. Ce vin de glace autrichien offre des arômes de miel, de coing… Une merveille !

Pythie, pythie, tout est pythie dans notre vie…

Horoscope-picture-frame-or-mirrorA chaque début d’année, on lit son horoscope, on se souhaite du bonheur, surtout nous, Mesdames. Saviez vous que les deux étaient  liés pour nos ancêtres ? En effet, le mot bonheur est composé de l’adjectif bon et d’un vieux mot français : heur. Ce mot est tiré du latin hora qui signifie heure. Or, autrefois, on était persuadé que l’heure de naissance avait une influence sur toute la vie du petit être qui arrivait au monde. Aussi, on faisait tirer l’horoscope du nouveau-né. Et on connaissait la destinée qui lui était réservée : sa part de bon-heur et de mal-heur.

Mona stre, c’est vous. C’est donc du bonheur !