Au bord d’elle

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Mona devant le JT

Bon vous savez que je vis sans gars ni chiards. Les mecs qui passent chez moi ne restent que le temps d’une nuit, petit déjeuner inclus (on n’est pas des sauvages). Même si, je suis rarement  seule pour mon repas du soir, il m’arrive de manger pénarde devant ma téloche comme unique compagne. Et pour me tenir informée, je me bloque devant le JT en ingérant ma pitance quotidienne. Mais avant cette grand-messe cathodique, il faut se farcir la pub. En picorant dans ma gamelle, j’ai le droit de visionner la vie sens dessus dessous du Canard WC, la fin sanglante des tampons et serviettes et, depuis 2013, la vie de deux allumettes vautrées sur un pageot dont l’une s’enflamme trop vite au goût de l’autre. Entre deux bouchées, une voix d’homme te balance que l’éjaculation précoce est un problème médical qui concerne un homme sur trois, heureusement des solutions existent renseignez-vous sur www.garderlecontrole.fr. Ils pourraient finir en nous souhaitant bon appétit. Je suis restée plantée, la fourchette en arrêt entre deux incisives, l’appétit coupé.

 

Je me dirigeais vers mon ordi et cherchais le site en question. Il m’apprenait qu’un homme sur cinq en souffre alors que la pub disait un homme sur trois, Sur une autre page, on reparlait d’ un homme sur trois. Bon, vous savez que je n’aime pas répandre ma vie privée, mais là, je suis obligée de m’appuyer sur mon expérience. Soit j’ai eu du bol, soit les gonzes qui ont mené l’enquête se sont gourés car c’est bien rare que je sois tombée sur un amant qui largue sa chantilly sur le bord du bénitier. Et pourtant y’en a quand même une belle chiadée qui s’est vautrée dans mes draps. Excusez, je le concède l’expression est plutôt crue, mais il faut appeler un chat, un chat…

Vous le savez peut-être mais la publicité pour des médicaments délivrés sur ordonnance est interdite. Or cette campagne d’information est apparue pile poil en même temps que le lancement du Priligy des Laboratoires Menarini ; et bien entendu la campagne de pub et les études ont été financées par ce labo. Une sorte de détournement légal de la loi. Quant au médoc, une chose est sûre, il n’est pas à portée de toutes les bourses : 8€ le cacheton non remboursé. Donc soit, il ne faut pas chercher trop souvent la grande secousse soit il faut avoir un porte-monnaie aussi bien rempli que les joyeuses d’un légionnaire après six mois de désert. Par contre, les utilisateurs ne semblent pas ravis ; peu constatent une amélioration suffisante pour accepter les effets secondaires qui semblent eux bien réels. Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article.

Mona pas fini son assiette. Elle mangera plus devant sa télé.

Au pied du lit

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Sur site du Dailymail, un article a attiré mon attention : « Les cinq idées qu’il a quand il vous voit nue pour la première fois« .

Vous imaginez la scène, le gars s’est dépoilé et il s’est allongé sur le lit vous regardant vous déloquer. C’est souvent comme ça que ça se passe car les nanas sont plus longues à se préparer. Dès que vous commencez ce strip-tease il se réjouit car il est sûr d’emmener le petit en promenade en zone humide. Youpi, youpi !

Puis le gars, il panique (si j’ose dire), il se met à transpirer intérieurement : est-ce que la taille de mon Popaul lui conviendra ? Aussi scrute-t-il votre réaction lorsque vos yeux se baladent sur son zizi-panpan. Attention jeune fille, une grimace peut vous priver d’une séance de rodéo sur sommier. Par contre un sourire l’aidera au développement de sa personnalité et il sera à l’aise pour vous jouer un solo de clarinette à moustaches.

Cependant le mec, alors que vous enlevez de plus en plus l’essentiel, il se dit : serai-je à la hauteur car si une femme peut simuler, le gars, lui il ne peut qu’assurer : peur de garder son petit mou comme une chipolata de cantine, de cracher trop vite son venin amoureux…; pendant ces réflexions, vous attaquez le soutif. Là le gars, il jauge s’il va avoir les mains pleines et ça lui fout le feu à son Eminence. Rapidement, il dresse chapiteau digne des plus grands cirques.

Et enfin, vous larguez votre cache-frifri. Là le gars, il a les yeux qui se braquent. Il reluque votre baie des anges et prend connaissance de  votre pilosité. Moment délicat car si certains seront sensibles à votre ticket de métro ou votre entresol aussi déplumé qu’une dinde le jour de Thanksgiving, d’autres préfèreront une chatte style persan à poils longs. Question de goût et ça c’est pas inscrit sur sa frimousse. Y a des mecs pas forcément écolos, la forêt ratiboisée ça les effraie et leur Popaul peut rester aussi mou qu’un Flamby et refuser de vous escalader… 

Par contre, ne soyez pas complexée, si vous avez quelques belles poignées d’amour, un pétard gonflé comme une montgolfière prête à décoller; en effet, le gars, il vous avait déjà soupesée avant que vous enleviez même votre manteau. Au point où il en est, le gonze, il ne voit plus que vos appâts et ça occupe tout son cortex, il a les yeux tellement fixés sur vous qu’ils se dilatent genre le loup de Tex Avery. Par contre, il sera attentif à votre comportement. Une poupée qui après avoir fait tomber ses fringues cache le plus possible sa nudité ou garde sa petite culotte sera considérée comme une vieille classique genre position du missionnaire lumière éteinte. Mais, si vous prenez des poses suggestives, coquines, il se dit qu’il va passer un moment de rêve en votre compagnie ; ce qui lui fera oublier le refroidissement éventuel lié à la découverte d’un triangle trop ou pas assez cressonné.   

La nana, Monsieur, elle, elle regarde avec intérêt votre appareil à filer de l’affection et plus si affinité. Là encore les gars, rassurez-vous, généralement elles préfèrent des mecs pas trop généreusement dotés coté piston car elles n’ont pas envie de se faire péter la tirelire et la grande majorité préfère reluquer Rocco Zifredi en train de réaliser ses exploits dans leur téloche plutôt que dans leur pageot …

Et enfin, homme ou femme soyez certain que votre partenaire sera beaucoup plus indulgent que vous ne le pensez. Il ne recherche pas la perfection, il espère passer un bon moment. Et il sait qu’il n’est pas à un concours de miss ou de play-boy. D’ailleurs j’en profite pour vous rappeler que sortir son téléphone et le ou la prendre en photo nécessite son accord. Votre partenaire d’un soir n’a surement pas envie de se retrouver pour l’éternité à poil sur la toile Internet.  

Mona, je vois que vous avez lu ma prose. Expérimentée comme vous êtes, et renouvelant vos cavaliers chaque soir, pouvez-vous confirmer mes dires ? Ça encouragera nos lecteurs.
Votre accord me va droit au cœur comme ce Pontet Canet 2002. Un Cru Classé de Pauillac arrivé à son apogée. Des tanins parfaitement fondus et soyeux, un nez de cassis, de violette confirmé en bouche, des notes de cèdre. Le pied !

Non, je ne serai pas la poubelle

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Un cri de révolte ce matin. L’Insee constate que les inégalités se sont creusées en France : plus de 14% de la population vit sous le seuil de pauvreté et quand derrière ces chiffres, on met des humains, cela représente 8,7 millions de personnes. Et cela est d’autant plus inadmissible que la pauvreté s’accroit chez les jeunes. Qu’est-ce qu’un pays qui ne fait pas de place à sa jeunesse ? Comment une génération s’est-elle appropriée les emplois, les habitats, l’épargne sans préparer l’avenir de ses enfants ?

Et si on regarde au niveau mondial, les chiffres sont encore plus terribles : 1% des hommes possèdent 50% de la richesse, ce qui laisse 50% pour 99%. Certes, cette soustraction est facile à faire, mais il est indispensable de la poser. L’ONG Oxfam estime que les 67 individus les plus riches dans le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale…

Dans nos pays riches, on jette à tour de bras ! Nos poubelles regorgent d’aliments. Au niveau mondial, un tiers de la production d’aliments n’est pas consommée. Dans les pays pauvres, c’est surtout le manque d’infrastructures et de matériel qui en est la cause. Dans nos pays, ce sont nos dates de péremption et l’abondance qui sont à l’origine de ce gâchis. Et en plus les consommateurs que nous sommes jettent près de 100kg par an et par personne.

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Je crois que chacun doit prendre conscience que ça ne peut durer. Aussi je prends l’engagement à dater de ce jour de ne plus acheter que ce qui me sera nécessaire et de ne pas détruire de nourriture. J’ai proposé à Lépicurien de me rejoindre dans cet engagement et je vous propose de faire de même. Nous sommes déjà à 180kg de gagné. Avec vous, cette petite goutte d’eau peut devenir un ru et qui sait un océan…

Mona bon espoir.

J’en suis bleu

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La France est-elle coupée en deux ? Une question qui vous la coupe (si j’ose dire). Mais il faut se rendre à l’évidence : les mâles de l’Est de l’hexagone et plus particulièrement ceux du Sud-Est sont les plus gros consommateurs de Viagra. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Celtipharm et publiée en exclusivité dans le Télégramme. Vous voulez des preuves, des chiffres ?

Si on prend 100 comme base moyenne de consommation au niveau national, on relève (si j’ose dire) des chiffres nettement supérieurs :

-Var 244, Haute-Corse 244, Gard, 189, Haute-Savoie 219 ; en remontant vers l’Est, Rhône 190, Côte d’Or 203, Haut-Rhin 218, Moselle 259…

Par contre dans l’Ouest et le Nord, les besoins sont moindres :

-Nord 101, Finistère 107, Maine et Loire 89, Charente 77, Hautes-Pyrénées 87, seule exception la région parisienne avec par exemple Hauts de Seine 200.

Même si je ne suis pas scientifique (ça se saurait), je vais vous apporter mon éclairage sur ces chiffres. Tout d’abord, le cacheton n’est pas à portée de toutes les bourses (si j’ose dire). La consommation devrait augmenter depuis que ce médicament est tombé dans le domaine public en juin 2013. Son prix a autant baissé que le dard d’une braguette réformée. La Bretagne ou le Nord ont surement un revenu moyen moins élevé que l’Alsace ou la Côte d’Azur. Moins de pognon, moins de cachetons. Et puis ne dit-on pas : Nord moi le noeud ?

Et puis si la Haute Corse bouffe du viagra c’est surement parce que Popaul est toujours fatigué et plutôt prêt à faire la sieste que la grande rencontre sur sommier à ressorts. Quant à la Haute-Savoie, pour la grande glisse ou l’escalade du Mont de Venus, il faut bien un petit remontant ou remonte pente (si j’ose dire). Par contre pour le Rhône et la Côte d’Or, j’ai du mal à admettre cette absorption excessive de sildénafil ; oh les gars, le Pinot Noir ou la Syrah sont des excitants et reconstituants puissants qui devraient donner à votre scoubidou de calcif suffisamment de force pour tenir tout seul.  Reste le cas de la Moselle, sont-ce les Suisses et les Allemands qui viennent faire provision de médicaments couleur schtroumpf ?  Il faut l’espérer. Sinon, les filles quand votre boîte à ouvrages vous démange, faudra aller voir à l’Ouest pour un ramonage digne de ce nom.

A l’inverse, les Charentais ont bien compris que le Pineau la rend ferme et raide (avec un coup de Pineau, pine en haut, si j’ose dire). Du côté d’Angers, ils ont toujours la baïonnette « en joue » (blague de potache). Bien entendu pour les Hautes Pyrénées, la présence de Lourdes fait des miracles. Et nos amis Bretons avec leur chouchen et leur far, ils n’ont ni problème de gland, ni de pruneaux.  Bon ben voilà le tour de France est dressé (si j’ose dire).

Mona, en vous voyant on sait qu’on n’aura pas besoin de médocs (jeu de mot facile, je sais) pour hisser le pavillon. Ah ça, non, c’est sûr ! Bon, damned, je m’égare, comme disait un de mes amis agent de la SNCF, passons à la dégustation de ce Saumur-Champigny : le P’tit Domaine 2010. Une belle matière, des tanins ronds et des notes de fruits rouges. De quoi reprendre des forces, si vous voyez ce que je veux dire, Mona.

On tient le bambou ?

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Y a-t-il besoin de vous redire que j’ai un petit faible pour Louis XVI et Marie Antoinette ? Ces souverains n’ont pas eu de chance et leur mort ne grandit pas notre pays. Bon, je ne vais pas vous refaire un couplet (et non un couperet) sur ce thème.

Je vais plutôt remonter dans le temps et les retrouver alors qu’ils venaient de s’unir par les liens sacrés du mariage, le 16 mai 1770. Durant le festin des noces, le Dauphin se serait empiffré. Louis XV lui glissa à l’oreille avec un air entendu : « Ne vous chargez pas trop l’estomac pour cette nuit« . Mais le dauphin répondit : « Pourquoi donc? Je dors toujours mieux quand j’ai bien soupé! » Le Roi faillit tomber à la reverse, lui qui était fort porté sur la chose se posait des questions sur son petit-fils pourtant appelé aux plus hautes fonctions.

Les jeunes tourtereaux furent placés dans le lit conjugal après que la jeune mariée eut enlevé son voilage de noces. Et la nuit fut fort calme ; le Dauphin se leva fort tôt pour aller à la chasse. Durant de longues années, le mariage ne fut pas vraiment con-sommé.

Même si tous les historiens ne sont pas d’accord, il est généralement admis que Loulou souffrait d’un phimosis qui l’empêchait de visiter en profondeur la boîte à bonheur de Toinette. De plus, ce moment de bonheur se transformait en souffrance pour lui. On comprend qu’il ne cherchait pas à visiter les sous-sols de sa moitié. Et il faudra attendre décembre 1778 pour que la Reine donne enfin naissance à une fille et ainsi faire taire les ragots. Durant ces huit longues années, Loulou avait le disjoncteur en rade. Lui qui était si doué pour bricoler les serrures, il n’avait pas trouvé la clé pour donner du bonheur à sa légitime royale. Souffrant du manche quand ce dernier se raidissait, Louis ne pouvait pas larguer sa gelée royale dans le pot que lui présentait sa dame.

Bon, il faut dire, à sa décharge (si j’ose dire) que la Marie-Antoinette qui deviendra une bien jolie femme était encore en devenir. Fort jeune, elle n’avait guère d’appâts à présenter à son homme pour le dégeler. Loulou qui essayait vainement d’en faire sa femme ne connut qu’échec sur échec.  Aussi il s’intéressait de moins en moins à sa partageuse de pageot. C’est humain, merde ! Il avait beau dire : « J’en Prince pour toi », il n’arrivait pas à mettre coquette au chaud.

On soupçonne Marie-Antoinette d’avoir cherché ailleurs un gars capable de lui jouer le grand air de la Flûte Enchantée. Et un nom revient souvent : Axel de Fersen, ambassadeur de Suède qui lui avait un équipement en parfait état de marche et qui était toujours prêt à rendre service à une nana dans le besoin. Et comme en plus, le Suédois est beau comme un soleil, on peut comprendre que la petite aurait pu se laisser aller.

Quant à Loulou, pressé par Louis XV et le reste de la famille royale, il consulte tous les toubibs qui lui déconseillent l’opération et lui prédisent une amélioration avec le temps.

Alors comment Louis fit-il pour se débrider son matériel à donner des frissons ? On peut penser qu’à force de mettre sa sentinelle à col roulé sur le qui-vive, le frein finit par se débloquer et permit  enfin de hisser le grand froc (comme on dit dans la marine) et de pratiquer une gymnastique sous baldaquin bien méritée.

C’est pas pour me jeter des fleurs, mais voilà encore une fois, je vous donne une page culturelle d’une haute tenue. L’histoire revisitée par votre Mona, c’est quand même plus bandant (si j’ose dire) que les cours de la Sorbonne.

Mona réellement un don pour rendre vivant l’histoire de France.

Ça… mes cœurs

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Sam Daiprime semble abattu dans les lignes qu’il m’a adressées. Sa femme vient de lui annoncer tout cru qu’à dater de ce jour et de cette nuit, elle ne l’autoriserait plus à envoyer son petit gladiateur dans sa fosse aux ours. En un mot, ce pauvre Sam n’avait plus qu’à se la rouler et à se la mettre sur l’oreille. Le malheureux se voyait comme dans un cauchemar passer ses nuits sur la béquille. Mais Maman était inébranlable (si j’ose dire), elle considérait que Sam ayant fêté son 50ème anniversaire, il était dans la tranche d’âge la plus affectée par les accidents cardiaques. Emma Daiprime affirmait que la gymnastique nocturne pouvait être fatale au palpitant de son mari. Ne se voyant pas si tôt toute vêtue de noir, elle était sure que fermer à double tour sa tirelire, c’était pour le bien-être de son husband (si j’ose dire).

Ma chère Emma, c’est une femme qui vous parle. Moi Mona, je dois vous dire que dans mon plumard, j’ai en eu des gonzes de tout âge. Alors vous pouvez me faire confiance, j’en connais un rayon sur les cinquantenaires. Et je vous le dis : vous faîtes erreur. D’ailleurs, les cardio sont unanimes. La culbute sur matelas est plutôt bonne pour la santé du cœur. Selon certains toubibs cette activité protégerait le muscle cardiaque. En effet, les allers et retours sont une très bonne activité physique. Chaque galipette, c’est l’équivalent de 20 mn de jogging. De plus, dans notre société stressante, une bonne crampette rend plus zen. Pour bien dormir, pour oublier ses soucis, une bonne partie de jambes en l’air, il n’y a rien de tel. Alors pour que votre Sam conserve la forme, ouvrez régulièrement votre cage d’amour à son petit oiseau.

Allez mes petits chats, je vous embrasse. 

Mona un cœur de jeune fille. 

Fesses Noces en Bretagne

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Je viens de passer deux jours en pays Breton. Il y avait longtemps que je n’avais pas posé mes valoches en terre buveuse. Et c’est avec plaisir que j’ai pu constater de mes yeux que la consommation de tout type de boissons contenant au moins un soupçon d’alcool n’avait pas périclité. Il faut dire que j’étais invité à un mariage et que dans ces circonstances, les Armoricains éclusent en une journée ce que d’autres boiraient en une année. Après avoir mangé et bu au-delà du raisonnable, ils se mettent à danser. N’étant pas familier de leurs coutumes folkloriques, je pensais que dans l’état où ils étaient, ils ne pouvaient que danser une bourrée (je n’ai même pas honte). J’interrogeais des invités du cru qui bien que déjà plutôt cuits, nièrent que la bourrée était un hommage anticipé à la nuit de noces de la jeune fille promise (cuitée, comme dirait Coluche). Réunissant les quelques neurones disponibles pas encore imbibés, ces autochtones affirmaient également que cette  danse n’avait pas de lien non plus avec l’état d’ébriété qui régnait en maître au cours de ce dîner fortement arrosé. Mais un homme coiffé d’un large chapeau noir et véritable puits de science encore peu aviné me dit que j’insultais la Bretagne en parlant de Bourrée. En effet, me dit-il cette danse vient du centre de la France et se danse en couple alors que traditionnellement les Bretons dansent en groupe comme dans l’an-dro. Moi-même fatigué par une absorption inhabituelle de chouchen, je le remerciais en ajoutant : je comprends que vous ayez choisi une chorégraphie de groupe. Ça vous permet de tenir debout plus facilement qu’à deux. L’homme s’éloigna de moi, le regard aussi noir que son costume.

Mona, vous connaissez la Bretagne ? Non ? Je pense qu’ils seraient contents de vous initier les Bretons ! Bon en attendant, je vous présente ce Pécharmant, le Domaine des Costes 2010 cuvée Tradition.
Un très joli vin rouge (agriculture biologique) et tellement digeste que Mona en a repris un second verre…     

Après l’amour

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Même si je ne vous dis pas tout, vous savez que des mecs j’en ai vu défilé dans mon pieu… Si je les réunissais tous, j’aurais de quoi organiser un défilé genre 14 juillet. Non, non, je n’exagère pas ! Aussi je comprends mes petites chattes que vous fassiez appel à cette longue expérience pour répondre à vos questions.

Ainsi Thérèse Téaulit m’écrit. Son Roméo, à peine lui a-t-il fait don de sa liqueur de Cupidon, qu’il la laisse tomber comme un vieux sac, s’endort quasi immédiatement et se met à ronfler rapidement comme une locomotive à vapeur traversant les plaines du Far West. Et moi, qui, comblée et détendue, ne rêve que de parler, d’échanger avec le cavalier de mes cuisses, ajoute notre lectrice romantique, je me retrouve seule et abandonnée auprès d’une loque rugissante et bruyante.

Ma chère Thérèse, croyez-moi, nous sommes toutes confrontées à cette situation. Combien de fois, me suis-je moi-même retrouvée seule dans un lit à coté d’un ronfleur. Je ne sais plus quel gars a écrit :

Les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles, tandis que les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir parler avec eux.

Non seulement cette phrase est belle, mais énonce une vérité qui est source de tant d’incompréhension entre les deux sexes.

Mais les frangines, ne jetons pas à la pierre au mufle qui, à peine satisfait, nous oublie, nous ignore et nous trompe dans les bras de Morphée. Nous une fois qu’on a commencé le rodéo nocturne, on peut remettre ça dans la foulée et l’excitation a tendance à nous tenir en éveil. Le géniteur, lui, une fois qu’il a balancé sa béchamel, il a une hormone qui se libère et lui fait l’effet du marchand de sable dans Bonne Nuit les Petits. La prolactine, puisque tel est son nom, en endormant notre arroseur de cresson l’aide à reconstituer le glycogène perdu en faisant ses pompes sur notre bide. Et puis, pour peu que nous ayons émis un cri durant l’acte ou que nous l’ayons félicité pour sa performance, l’épandeur  de bouillon générarif, satisfait de sa séance de gym sur sommier et fier comme un coq sur son tas de fumier, il a tout sa carcasse qui est envahie par l’euphorisante dopamine qui l’incite à se détendre et à pioncer.

Voilà, ma petite Thérèse Téaulit, encore une fois nous sommes si différents, hommes et femmes qu’il nous faut toujours faire des cons-promis qui peuvent vite devenir, si les choses se passent bien des cons-sentant.

Mona été con-sensuelle sur ce coup là !


Une femme qui dit du mâle

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J’avais autorisé Mona à publier un texte sensible. Faut-il contraindre les mâles à pisser assis ? Je pressentais que ce sujet pouvait exciter les féministes de tout poil (ou au contraire à la motte de Venus aussi déplumée que le Mont Ventoux) et les faire réagir. Mais je ne pensais pas de cette façon. En effet, Mona a glissé dans mon courrier la lettre que lui a adressée Edith Donc. Je reprends son propos :

 Lorsque Dieu créa Adam et Ève, il leur dit
-Il ne me reste que deux cadeaux : le premier, c’est l’art de faire pipi debout…..
Adam ne le laissa pas continuer et s’écria :
– Pour moi !!! Pour moi !!! Pour moi !!! S’il te plait, Seigneur, je le veux ce cadeau ! S’il te plait ! Cela va énormément faciliter ma vie ! S’il te plait !!! Donne-le moi !!! »
Ève acquiesça, ajoutant que pour elle, cela n’avait aucune importance.
Dieu alors offrit ce cadeau à Adam, lequel se mit à crier de joie !
Il courrait partout dans le Jardin d’Eden, faisant pipi contre tous les arbres et arbustes, allant vers la plage où il faisait sur le sable des dessins ….
Il n’arrêta pas de manifester ainsi son immense bonheur !!!!.
Dieu et Ève contemplaient l’homme fou de joie. Ève demanda alors :
-Seigneur, quel est l’autre cadeau ?
Et Dieu répondit :
-Le cerveau, Ève ! Le cerveau ! Et il est pour toi !!!!

Cette Edith rajoute perfidement : Envoie cela à toutes les femmes auxquelles tu voudras bien offrir un sourire. Et aux hommes qui en plus de faire pipi debout, ont de l’humour !

Bon les filles, qu’est ce que c’est, une révolte, une révolution ? On vous laisse ça et crac, vous prenez tout. Doucement les basses ! Un mec ça reste un mec et ça pisse fièrement debout. En matière de chiottes, y’a pas d’humour. Tout ce qui tourne autour de Popaul, c’est sacré. Alors Edith, tes histoires à la tord moi le nœud, tu les gardes pour toi. Et si mon éducation m’y autorisait, je te dirai même où tu peux te les mettre. Et si t’es jalouse, je te rappelle qu’il existe une méthode pour que, vous les femmes, vous puissiez arroser les pissenlits sans mouiller vos godasses, comme un vrai gars.

Non, mais merde, Mona, je ne vais pas me laisser empapaouter par une pisseuse. A l’avenir, je surveillerai davantage vos écrits et les censurerai si nécessaire. Tenez le pour dit. De l’humour pourquoi pas, mais masculin. Y’a pas marqué Journal Epicurienne que je sache ! N’oubliez jamais que vous n’êtes que des femmes. Et toc !

Pour retrouver notre calme, rien de tel qu’un jus de la treille. Servez-moi, femme, de La Pialade 2008. Encore un Côtes du Rhône vinifié par Rayas. On reconnait la patte d’Emmanuel Reynaud. Moi je suis fan ! Rien à rajouter.

C’est un Pise aller sans retour ?

Retour au pays de Slow Food
Retour au pays de Slow Food

Vous en ai-je déjà parlé ? Je n’en suis pas certaine. Dans mes veines coule du sang florentin. Certes mes aïeux sont venus en France il y a plus de cinq cents ans, mais je reste toujours attachée aux pays de mes ancêtres. D’ailleurs, j’adore les pâtes, la panna cota, l’osso bucco, le tiramisu et les bottes… italiennes. Hé, vous voyez je suis ritale et fière de mes racines. Vous allez me dire, mes petits chats, que vous êtes ravis de rentrer un peu plus dans mon intimité mais perque je vous confie ça maintenant.

Parce que j’ai tellement honte de la France, que je vais prendre ma valise et retourner au pays de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Si vous vous tenez informés, vous ne pouvez ignorer que plus le temps passe, plus la France se complait à manger de la merde.

Tout d’abord, Mc Donald’s France est considérée par sa maison mère comme une société très performante, innovante. Plus de 1200 boutiques (je me refuse à appeler ces endroits restaurants) distribuent leurs hamburgers et nuggets dans l’hexagone et les files s’allongent devant leurs drives. C’est bien simple, cette simple vision est pour moi source de boutons et d’urticaire.  Comme si ça ne suffisait pas, Burger Bing, autre chaîne américaine de fast-food vient d’annoncer l’ouverture de 25 boutiques dès cette année. Il faut dire que leur premier lieu de vente ouvert à Paris Saint Lazare ne désemplit pas. Escoffier doit se retourner dans sa tombe.

Et dans l’article que je viens de lire, une étude du Cabinet de Conseil en Marketing et Développement de la Restauration (GIRA) confirme mes mauvais pressentiments : la France devient le pays de la malbouffe. Oui, vous lisez bien, je n’invente rien. Tenez pour vous en convaincre, je reprends les paroles de Bernard Boutboul patron du Gira : en 2000, on comptait un burger vendu pour neuf sandwichs ; en 2007, un pour sept, et en 2013, un pour deux. Il se vend 970 millions de burgers en douce France ; purée de ta sœur.

Voilà Français, vous glissez dans la fange. Vous pays de Rabelais, de Carême, de Grimod de la Reynière, de Brillat-Savarin, de Curnonsky, d’Escoffier, nos ancêtres doivent nous vômir

Et comme si cela ne suffisait pas, le même journal relève que les livres de junk-food, cette bouffe de restauration rapide, fleurissent chez les éditeurs. Les Frenchies veulent refaire chez eux les kebabs, burgers, acras qu’ils avalent sur le pouce dans la rue. Ainsi le jeune chef Brice Morvent écrit en introduction de son bouquin : La junk food correspond à une envie subite, une addiction, une tentation irrépressible qui nous assaille à chaque coin de rue et dans chaque grande surface. Pourtant, on sait bien qu’elle n’est pas bonne, et on ne sait pas ce qu’elle contient. L’idée de ce livre est de désindustrialiser et d’humaniser la junk food, en élaborant soi-même ses recettes avec de vrais et bons produits.

Bon après tout ça, vous comprenez pourquoi je veux fuir et rejoindre le pays de Slow-food où les Amerloques se sont cassé les dents avec leur malbouffe.

Mona les boules (de buffala ?)