Le chant des vaches qui rient

Montserrat Caballé et Maria Callas
Montserrat Caballé et Maria Callas

Maria de Montserrat Viviana Concepción Caballé i Folch est plus connue sous le nom de Montserrat Caballé. C’est l’une des sopranos les plus célèbres au monde. Cette diva espagnole cache le trésor de sa voix au sein du coffre … fort d’une généreuse poitrine. Elle est « charpentée » et, dans le microcosme impitoyable de l’art lyrique, on lui applique cette métaphore qui a déjà servi pour d’autres : « Cette diva, c’est un éléphant qui aurait avalé un rossignol ».
Lorsqu’on demandait à Maria Callas, sa grande rivale, comment, elle restait si mince quand nombre de divas étaient confortablement enveloppées :
– « Mon médecin m’a recommandé de faire beaucoup de sport. Alors, chaque matin, je fais systématiquement trois fois le tour de Montserrat Caballé. »

Mona phone

Le Pinard

Le Champagne, c’est du pinard à ressort (San Antonio)

Le pinard, çà devrait être obligatoire (Coluche)

J’ai comme toi pour me réconforter
Le quart de pinard
Qui met tant de différence entre nous et les Boches (Apollinaire)

Le+PinardL’origine la plus probable de ce vocable est une déformation de “pinot” le cépage roi de la Bourgogne et du Champagne. On l’utilise, dans le langage vulgaire, dés le XVIIème siècle. Il fut glorifié et personnifié pendant la guerre de 14/18 : le “ père pinard ”.
Une autre historiette court sur le mot. Au XIX° siècle, le docteur Adolphe Pinard (spécialiste en obstétrique) aurait travaillé pour l’armée. Sur ses conseils, on aurait complété les rations de vin avecdu mercure pour protéger les soldats contre les maladies honteuses !… Le bon docteur est mort en 1934 à 90 ans ! Il n’avait pas du consommer beaucoup de sa mixture pour parvenir à cet âge !
Il n’a jamais revendiqué un rôle quelconque dans l’heureuse issue de la grande guerre, pourtant la victoire est toujours revendiquée par beaucoup de pères. Seule la défaite est orpheline.

Durant cette Grande Guerre, on retrouve dans nombre de lettres de soldats des allusions au fameux picrate. Au sens propre, ce mot désigne le sel de l’acide picrique, utilisé dans la fabrication des explosifs. Dans les tranchées, le gros vin rouge qui « attaquait » et était destructeur fut ainsi nommé.

Bon Mona, si on faisait une petite rincette ; mais du bon, pas du genre Clinton[1] qui tache…si vous voyez ce que je veux dire.

[1] Cépage teinturier interdit en France depuis 1935 comme le sont les cinq autres du même groupe : le Noah, l’Herbemont, l’Isabelle, le Jacquez et l’Othello.

L’enfer, c’est les hôtes

table-selectNée Euphrasie Héloïse Lydie de Neuville, Madame Aubernon vivait séparée de Georges Aubernon, conseiller d’Etat. A dater de 1874, elle tint un salon littéraire, bourgeois et très discipliné où se retrouvèrent entre autres Alexandre Dumas Fils, Marcel Proust, Anatole France, Guy de Maupassant, Aristide Briand, Alfred de Vigny, Charles Leconte de Lisle, Gabriel Fauré et Camille Saint-Saëns… Excusez du peu. Madame Aubernon de Neuville était appelée dans le tout Paris « la Précieuse Radicale ». Et l’on parlait de ses dîners « débats » qui se déroulaient le mercredi . En effet, autoritaire, cette dame dirigeait tout, même la conversation ! Elle donnait la parole à chacun de ses invités en agitant vivement une précieuse sonnette en porcelaine.

renan
Ernest Renan

L’un de ses hôtes réguliers était Ernest Renan, écrivain et philosophe réputé et âgé alors d’une cinquantaine d’années. Au cours d’un dîner, comme l’exigeait le règlement de Madame Auberton, il leva la main. La maîtresse des lieux lui ordonna :

« Ce n’est pas encore votre tour, vous parlerez plus tard ! »
Lorsqu’un quart d’heure après, elle lui dit :
 » Maintenant, vous avez la parole »
Renan répondit :
« Excusez-moi, mais, tout à l’heure, je voulais simplement redemander des petits pois ! Maintenant, je n’ai rien à dire ».

On ne sait pas ce qui se dit ou se fit après. Il faut dire que Renan avait déjà écrit que « la vie en commun rend commun »…

La mode des salons créait une forte concurrence. Petit à petit, l’influence de Madame Aubernon diminua. Son salon se vida de ses membres les plus prestigieux. Un jour, croisant Anatole France dans la rue, elle l’interpela :
– Il paraît que vous ne viendrez plus chez moi parce que mes dîners vous ennuient.
-Madame, je l’ai peut-être dit, mais ce n’était pas à répéter.

Pour finir, impossible de ne pas évoquer Samuel Pozzi, chirurgien célèbre et homme du monde. Il fit succomber Aubernon pour qui il était « L’amour médecin ». Mari volage et infidèle, il consolait sa femme en lui déclarant : « Je ne vous ai pas trompée, je vous ai complétée ».

Mona son salon toujours ouvert pour vous.

Talleyrand forme Grand

Hier, Mona a évoqué avec panache le boiteux. Je vais, si j’ose dire, lui emboiter le pas.

de gauche à droite : Madame de Staël, Talleyrand, Madame Grand
de gauche à droite : Madame de Staël, Talleyrand, Madame Grand

Madame de Staël avait exercé une forte influence sur Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. En effet, durant la révolution, ce dernier dut s’exiler en Angleterre, puis aux Etats Unis. C’est Madame de Staël (elle fut sa maîtresse) qui le fit rayer de la liste des émigrés et sollicita de Barras, membre du Directoire, le poste de ministre des Affaires Etrangères pour son protégé.  Mais Catherine Grand, rencontrée aux Etats-Unis d’Amérique, avait fait tourner la tête du « diable boiteux. » Or tout opposait les deux femmes : Madame de Staël était considérée comme une intellectuelle mais franchement laide. Madame Grand, quant à elle, était d’une grande beauté[1]. Par contre, elle semblait incapable d’avoir une idée pouvant rivaliser avec celui qu’elle avait su charmer. On demanda à M. Talleyrand comment il pouvait rester avec une personne si peu « intelligente ». – « Cela me repose, » répondit-il.

Il faut dire que Catherine Grand semble avoir été la seule femme à le rendre heureux « physiquement ». Madame de Flahaut, qui fut une des maitresses du grand homme, disait de lui « Il n’est pas fort dans la chose mais suave dans la manière ».
D’ailleurs, c’est bien Catherine qui devint sa femme et Princesse de Bénévent.

On raconte que Madame de Staël, plutôt jalouse de la belle, demanda un jour à Talleyrand laquelle il sauverait d’elle ou de Madame Grand si elles tombaient à l’eau.
Cette demande n’avait été faite que pour l’embarrasser ; cependant Talleyrand ne le fut pas. Il lui répondit du tac au tac :
« Je suis sûr, Madame, que vous nagez comme un ange. Aussi, c’est Madame Grand que je sauverai ».

Bon c’est pas tout çà, Mona, débouchons la dive bouteille et buvons le jus de la treille.


[1] La Duchesse d’Abrantès écrit à son sujet: « Elle était grande, parfaitement faite, et ses cheveux, du plus beau blond cendré, tombaient en chignon flottant sur ses épaules. Ils la doublèrent et furent charmés en la voyant : une peau de cygne, des yeux bleus admirables de douceur, un nez retroussé et un ensemble parfaitement élégant. »

Talleyrand verse du vin

talleyrand-verreNapoléon ne supportait pas de rester longtemps à table lors des dîners officiels. Aussi, il demanda à Talleyrand de recevoir à sa place les hôtes de la France. La réputation, en matière de gastronomie, du Ministre des Affaires Etrangères n’est plus à faire. Avec son cuisinier, le célèbre Carême, il servait les meilleurs mets et vins à sa table.

D’ailleurs, en 1801, il se porte acquéreur du Château Haut-Brion. Et même, si le fameux classement n’existait pas encore, ce cru était déjà fort connu depuis plus de 150 ans

La famille de Pontac, créateur et propriétaire du domaine ouvre à Londres, en 1666, une taverne à « l’Enseigne de Pontac » qui devient rapidement l’établissement à la mode. Haut-Brion y est le premier vin du Bordelais vendu sous son nom. Dès le 10 avril 1663, dans son fameux journal[1], Samuel Pepys en parle : « Je bus une sorte de vin français appelé Ho-Bryan (Haut-Brion) qui avait un bon goût très particulier que je n’avais jamais rencontré… »

Talleyrand revendit Haut-Brion dès 1804, mais ce vin fut toujours servi régulièrement à sa table.

Comme tout amateur, Talleyrand ne se cantonnait pas aux vins d’une seule provenance. Ainsi, un jour qu’il avait fait servir un Châteauneuf-du-Pape. Un de ses hôtes vida son verre d’un trait. Trop courtois pour faire directement une leçon à un invité,  Talleyrand se tourna vers sa voisine :

« Quand un vin a une belle robe, chère Duchesse, il le faut contempler longtemps du regard. Puis vous l’approchez, vous le humez et d’un grand soupir, vous imaginez tout ce qu’il évoque en vous …chaleur, tendresse, apaisement… Alors… vous reposez le verre… pour en parler. Un peu plus tard, vous oserez le porter à vos lèvres, comme la main d’une jolie femme… et ce geste-là vous permettra d’aller plus avant… Ne pensez-vous pas qu’on ne jouit vraiment que de ce dont on sait se frustrer ?… »

Bravo, çà c’est envoyé, mon Charlot

Enfin une petite annonce : Monsieur le Président de la République, vous qui ne buvez pas de vin, si vous avez besoin d’une quelqu’une pour tenir place aux repas de la République, je suis disponible….

Votre Mona tend une réponse


[1] Ce journal couvre la période 1660-1669. Il est en langage codé. Ce n’est qu’en 1822, qu’il sera décrypté. Et c’est seulement depuis 1983, qu’il a été publié intégralement et non expurgé.

Cures à Passy

bain-moyen-age2Depuis longtemps, on a exploité les vertus des eaux pour la santé. Aller prendre les eaux était une activité très prisée des nobles et puissants. Sous forme de bains ou par absorption, les cures étaient un moyen de garder ou de retrouver une bonne forme. Ainsi, près de Paris de nombreuses sources étaient exploitées. Celles de Passy datent de 1657.  C’est dans cette même paroisse qu’en 1719, l’abbé Le Ragois en découvrit d’autres qui eurent beaucoup de succès. On disait en particulier qu’elles guérissaient la stérilité. Il y eut affluence à Passy, les curistes avaient pour traitement, outre le verre d’eau habituel, d’exécuter une marche sautillante, avec pirouette tous les cinq pas.
Dans l’établissement de bains, on trouvait également des salles de jeux et de bal, qui devaient fortement contribuer …  à la guérison des femmes stériles, disent les mauvaises langues !alcool-grossesse

En souvenir de ces sources ferrugineuses aujourd’hui épuisées, on a baptisé une des rues située entre  l’Avenue du Président Kennedy et la rue Raynouard : « rue des Eaux » -XVI° arrondissement. C’est là que se tient le Musée du Vin de Paris. Nombre de Parisiens ont organisé, dans ses celliers du XV° siècle, l’enterrement de leur vie de garçon et pas qu’avec de l’eau.

En voyant le logo sur les bouteilles de vin, je me demande s’il vaut mieux tomber enceinte ou ivre morte.

Votre Mona vinée.

Un génie coulant

« Nous avions terminé notre dîner avec un excellent camembert et, lorsque je fus seul, je restai un moment accoudé à la table, réfléchissant aux problèmes rencontrés par le « super mou » de ce fromage coulant. Je me levai et me rendis dans montres-mollesmon atelier pour donner, selon mon habitude, un dernier coup d’œil à mon travail Le tableau que j’étais en train de peindre représentait un paysage de Port Lligat. Ce paysage devait servir de toile de fond à quelque idée, mais laquelle ? Il me fallait une idée surprenante et je ne la trouvais pas. J’allais éteindre la lumière lorsque je vis littéralement la solution : deux montres molles dont l’une pendait lamentablement à la branche de l’olivier. Malgré ma migraine, je préparai ma palette et me mis à l’oeuvre : Deux heures après, quand Gala revint du cinéma, le tableau, qui devait devenir l’un de mes plus célèbres, était achevé. »
Salvador Dali (1931)

Désormais, nul ne peut l’ignorer: c’est le propre du temps et du camembert que de couler! Mais hélas, avec les faux camemberts qui déshonorent nos assiettes, Dali aurait eu du mal à écrire cela (voir article du 24 mars).

De ce pas, je vais chez mon fromager rendre hommage à Salvador.

Mona fineur, c’est vous…

Trempé comme une soupe

Vous faites attention à votre ligne ? Mangez cette soupe et mangez varié. Un bol de 500ml de cette soupe, c'est seulement 120 kcal et vous vous sentirez rassasié pendant un long moment !
Sur le pack, on lit : "Vous faites attention à votre ligne ? Mangez cette soupe et mangez varié. Un bol de 500ml de cette soupe, c'est seulement 120 kcal et vous vous sentirez rassasié pendant un long moment !"

De nos jours, beaucoup ignorent que la soupe existe autrement qu’en tetrabrick ou en sachet.

Alors d’où vient cette expression : « trempé comme une soupe ?

C’est une expression d’évidence populaire : hormis le potage roboratif de ramadan (Chorba) ou la consistante garbure su Sud Ouest, la soupe est plutôt d’essence liquide, voire d’une fluidité extrême lorsqu’elle est bouillon de légumes.

Cela n’a pas été toujours le cas. Antan, la soupe était le « morceau de pain » que l’on trempait dans le potage… Pour les gens du commun, du peuple, ce bouillon maigre avec du pain rassis constituait souvent l’unique repas quotidien. Les plus pauvres et les soldats  consommaient du brouet qui est un bouillon additionné de céréales broyées.
Au fil du temps, le sens du mot « soupe » dériva et désigna le liquide rendu plus nourrissant par l’ajout de pain.

D’ailleurs de nos jours encore, lorsque l’on trempe sa soupe, on verse toujours le bouillon sur les croûtons. Comme quoi, l’expression ne fut pas toujours une expression de La Palice.

Mona mis un peu de vin pour faire chabrot[1]


[1] Diluer un reste de soupe en versant un peu de vin rouge et boire directement à l’assiette. Cette pratique très courante jadis se pratique encore notamment dans les campagnes.

chabro

Censure les mains

Mona a pondu hier un bel article dans lequel elle rappelle que Charles Baudelaire, poète maudit, fut objet de la « censure », en 1857, pour « Les Fleurs du Mal », seul livre qui fut publié de son vivant : six poèmes furent retranchés sur décision de la 6ème Chambre correctionnelle de Paris. Pour la petite histoire, le procureur avait un nom prédestiné : Pinard... Il faut dire que la presse de l’époque emmenée par le Figaro tirait à boulets rouges sur le poète. A titre d’exemple, voici deux extraits :

Il y a des moments où l’on doute de l’état mental de M. Baudelaire ; il y en a où l’on ne doute plus ; c’est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes mots, des mêmes pensées. L’odieux y coudoie l’ignoble; le repoussant s’y allie à l’infect. Jamais on ne vit mordre et même mâcher autant de seins dans si peu de pages; jamais on n’assista à une semblable revue de démons, de fœtus, de diables, de chloroses, de chats et de vermine. Ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du cœur; encore si c’était pour les guérir, mais elles sont incurables.
… Si l’on comprend qu’à vingt ans l’imagination d’un poète puisse se laisser entraîner à traiter de semblables sujets, rien ne peut justifier un homme de plus de trente d’avoir donné la publicité du livre à de semblables monstruosités.
Gustave BOURDIN, Le Figaro, 5 juillet 1857.

Je vous parlais récemment de Madame Bovary, ce scandaleux succès, qui est à la fois une ignominie littéraire, une calamité morale et un symptôme social. Ce hideux roman de Madame Bovary est une lecture de piété en comparaison d’un volume de poésies qui vient de paraître, ces jours-ci, sous le titre de Fleurs du mal. L’auteur est un monsieur Baudelaire, qui a traduit Edgar Poe, et qui, depuis dix ans, passe pour un grand homme dans un de ces petits cénacles d’où partent des immondices de la presse bohème et réaliste. Rien ne peut donner une idée du tissu d’infamies et de saletés que renferme ce volume !
Les citations même ne sont pas possibles à une plume honnête.
Le Journal de Bruxelles, 15 juillet 1857.

Victor Hugo, qui avait aussi connu la censure, tenta de consoler Baudelaire en lui écrivant : « Vous venez de recevoir une des plus rares décorations que le système actuel puisse accorder. »

Cette même année 1857, Gustave Flaubert fut également poursuivi devant la même Chambre correctionnelle pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » à la parution de Madame Bovary.
Plus chanceux que Baudelaire, il fut acquitté. A la sortie du tribunal, Flaubert s’écria : « La censure, quelle qu’elle soit, me paraît une monstruosité, une chose pire que l’homicide ; l’attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. »

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« Messieurs les censeurs, bonsoir », dira en 1971, Maurice Clavel… Et il faudra 92 ans (le 31 mai 1949) à la justice pour annuler le jugement rendu à l’encontre de Baudelaire.

Mona, deux verres et versez nous l’âme du vin …
Comment ? Rouge ? Evidemment.
Après, on boira une p’tite gueuse à la santé de nos amis Belges pour leur montrer qu’on les aime bien, hein, Mona…

Hum, c’est du Belge

baudelaire-t-shirtAlors qu’il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands poètes français, Charles Baudelaire fut quasiment ignoré par ses contemporains. Il n’a publié de son vivant qu’un seul recueil, les « Fleurs du mal » et encore une version expurgée suite à une condamnation[1] pour immoralité.

En 1864, à 43 ans, usé par la vie et criblé de dettes, il fuit la France et va donner une série de conférences en Belgique. Se plaignant de ne pas avoir reçu le cachet convenu, malade, et ne pouvant rentrer à Paris, il déverse sa haine dans « Pauvre Belgique ». C’est un texte complètement décousu, aux phrases inachevées… mais particulièrement violent.

Les histoires belges, à coté, c’est de la rigolade. Je vous invite à lire quelques extraits : attention, c’est un coup à se fâcher brutalement avec tous les sujets d’Albert II.
Etienne, Francis… allez, je vous aime, une fois !!
Mona nie Cordy, une fois


Le visage belge ou plutôt bruxellois, obscur, informe, blafard ou vineux, bizarre construction des mâchoires, stupidité menaçante.

La démarche des Belges, folle et lourde. Ils marchent en regardant derrière eux, et se cognent sans cesse.

Affreuse laideur des enfants. Pouilleux, crasseux, morveux, ignobles. Laideur et saleté. Même propres, ils seraient encore hideux.

Peuple siffleur et qui rit sans motif, aux éclats. Signe de crétinisme.belgique

Tous les Belges, sans exception, ont le crâne vide

Pas de femmes, pas d’amour. Pourquoi?

Pas de galanterie chez l’homme, pas de pudeur chez la femme. La pudeur, objet prohibé, ou dont on ne sent pas le besoin. Portrait général de la Flamande, ou du moins de la Brabançonne. (La Wallonne, mise de côté, provisoirement.)

Type général de physionomie, analogue à celui du mouton et du bélier. Le sourire, impossible, à cause de la récalcitrante des muscles et de la structure des dents et des mâchoires.

belg-manneken_pis-copieLe teint, en général, blafard, quelquefois vineux. Les cheveux jaunes. Les jambes, les gorges, énormes, pleines de suif. Les pieds, horreur!

En général une précocité d’embonpoint monstrueux, un gonflement marécageux, conséquence de l’humidité de l’atmosphère et de la goinfrerie des femmes.

La puanteur des femmes. Anecdotes. Obscénité des dames belges. Anecdotes de latrines et de coins de rue.

Quant à l’amour, en référer aux ordures des anciens peintres flamands. Amours de sexagénaires. Ce peuple n’a pas changé, et les peintres flamands sont encore vrais.

Ici, il y a des femelles. Il n’y a pas de femmes.

Il est difficile d’assigner une place au Belge dans l’échelle des êtres. Cependant on peut affirmer qu’il doit être classé entre le singe et le mollusque. Il y a de la place.

A quel échelon de l’espèce humaine ou de l’espèce simiesque placer un Belge?

Un cadavre de peuple. Un cadavre bavard, créé par la diplomatie.

La Belgique est un bâton merdeux ; c’est là surtout ce qui crée son inviolabilité. Ne touchez pas à la Belgique!


[1] Cette censure ne sera levée qu’en 1949.