Rendez-vous lingual

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L’autre matin, un gars qui venait de passer la nuit dans ma carrée s’exclama en partant. : On peut dire que toi, t’es la reine du baiser.
C’est vrai, disons le sans fausse modestie, quand il s’agit de rouler une pelle, un patin, une galoche ou de sucer la trogne, le museau ou encore de croquer les quenottes, de se faire des ventouses, je réponds présente et, à force de leçons, je suis devenue championne du bécot, de la fricassée de museau. Y’a des gars, quand je leur attrape la langue, ils deviennent fous. Ça leur fait comme un développement de personnalité si vous voyez ce que j’veux dire. Le mec dès que je lui nettoie les crocs avec ma lavette buccale, il sent qu’il va passer une nuit inoubliable. Il faut dire que le baiser déclenche une cascade de messages neuronaux et chimiques qui transmettent une excitation sexuelle euphorisante.

Le psychologue de l’évolution Gordon Gallup, de l’Université de l’État de New York affirme :

S’embrasser implique un échange d’informations extrêmement complexe – informations olfactives, tactiles et posturales qui reposent peut-être sur des mécanismes évolués et inconscients, permettant aux individus de déterminer dans quelle mesure ils sont génétiquement compatibles.

Il ajoute même que le baiser pourrait révéler si le partenaire est prêt à s’engager à élever des enfants.
Holà, doucement, tout de suite les gros mots. Moi je n’embrasse pas pour avoir des chiards mais uniquement pour mettre le mec en jambe pour qu’il me donne le max et qu’il reparte dans sa casbah et qu’il oublie mon adresse.

Mona une baveuse hors pair si ça vous dit …

Echange lingual

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J’ai déjà eu l’occasion de vous entretenir du French Kiss, cette spécialité si française que le monde entier a adopté sans jamais égaler notre savoir faire. Et pourtant je vous ai informés en son temps qu’un couple de Thaïlandais avait échangé un baiser de plus de 32 heures, de quoi avoir les lèvres en sucette. Malgré cette concurrence, notre réputation reste intacte. On vient de loin pour se rouler un patin dans la capitale de notre pays.

Mais rappelez-vous, j’avais déjà attiré votre attention, l’échange buccal n’est pas sans risque et je ne parle pas du mec qui vous mord sauvagement la langue mais de l’avalanche de saloperies que nous nous nous refilons par un simple bécot amoureux. Une équipe scientifique néerlandaise affirme qu’avec un simple baiser, nous échangeons 80 millions de bactéries. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à une vingtaine de couples de se prêter à une expérience. Un membre de chaque couple absorbait un yaourt contenant des bactéries qui ne logent habituellement pas dans notre palais. Après un baiser langoureux, un prélèvement était pratiqué sur son partenaire. On retrouvait en grand nombre les bactéries chez ce dernier.

Bon, c’est intéressant que des mecs s’intéressent à notre bouche. Mais en ce qui me concerne, cette information qui ne me semble pas nouvelle ne m’empêchera pas de bouffer de la langue. Moi sans échange de salive, je prends moins mon pied quand le gars commence à explorer mes roploplos ou mon arrière boutique.

Mona toujours été sentimentale. On se refait pas.

N’oubliez pas de vous croquer les quenottes

Et encore ce n'est que le second tome
Et encore ce n’est que le second tome

S’il fallait que je collationne tous les gonzes qui ont voulu me marida, il faudrait que je prenne un calepin épaisseur Pléiade. Et pourtant les mecs après avoir batifolé dans ma broussaille, je leur montre la sortie et les prie d’oublier mon adresse. J’en vois d’ici des qui vont me trouver inhumaine, cruelle, castratrice. C’est possible mais je tiens par-dessus tout à ma liberté ; ma liberté, toi qui m’as fait aimer même la solitude, toi qui m’as fait sourire quand je voyais finir une belle aventure, toi qui m’as protégé quand j’allais me cacher pour soigner mes blessures.

Et comme dit Woody Allen : Le mariage c’est la mort de l’espoir. Quant à Jules Sandeau, il ajoute : Le mariage est un dîner qui commence par le dessert.

Le temps fait son œuvre et use les époux. Au fur et à mesure, la flamme amoureuse se réduit. Moi je ne veux que le dessert et chaque soir, j’aime à changer de pâtissier… et profiter de leurs spécialités.

Et ce n’est pas à la lecture de l’étude publiée par des chercheurs de l’université d’Oxford que je vais changer d’avis. Au début d’une relation, les amoureux s’embrassent comme des tourtereaux. Ils passent leur temps à s’échanger leurs langues. Puis quand ils se sont bagués l’annulaire, petit à petit leurs baisers se raréfient. Près de 20% des couples peuvent passer une semaine sans se rouler de pelles. Et lorsqu’ils se bécotent, 40% des mariés, ça dure cinq secondes. Inconcevable pour moi !

Moi, le mec qui passe dans mon pieu, il a intérêt à me galocher un max faute de quoi, il a aucun espoir de s’activer sur mon triangle à cresson. Qu’on se le dise.
Mona une langue, c’est pour s’en servir.

Un bonne façon de prendre langue

C'est pas un bon coup
C’est pas un bon coup

Bon les gars, vous savez que j’ai perdu mon berlingot y a un bail et je ne compte plus le nombre de gaziers qui m’ont relevé le compteur ou si vous préférez de mecs qui ont gigoté plus ou moins longtemps entre mes superbes cannes. Aussi je me sens suffisamment expérimentée pour vous parler du baiser, non pas du simple baveux qu’on fait fait sur la joue mais du vrai french kiss, selon les Anglo-saxons, familièrement appelé chez nous patin, pelle, bécot ou baiser lingual.

Selon une étude anglaise, les femmes prennent la chose bien plus au sérieux que les gars. Comme si en bécotant, elles estimaient la qualité de reproducteur et soupesaient les chances que ce soit celui qui leur bombera un jour prochain la guérite et assurera sa descendance. Nous les gonzesses, c’est plus fort que nous, on aspire généralement à la maternité (même si je suis l’exemple vivant du contraire). Alors que vous mes chéris, c’est juste une introduction (si j’ose dire) à une bonne partie de jambes en l’air.
Selon les chercheurs près des deux tiers des femmes cassent une relation lorsque le gonze ne leur nettoie pas convenablement les chicots. Alors les gars, ne vous contentez pas d’un coup de langue ou deux avant de lui glisser votre paquet à bonheur entre ses flûtes ; suivez des cours si besoin est avant d’enfourner votre menteuse dans celle qui vous fait flamber au point de penser à la marida.

Avec le temps, le baiser reste pour Madame un testeur des rapports (si j’ose dire) de son couple.

Vous voyez mes petits chats, nous sommes toujours en train de vous jauger… Il faut que le gars, il besogne dur dans notre bec. Moi, j’aime bien que lorsque le gars il ressort sa bavarde de mon entonnoir pavé de dominos d’ivoire, il me fasse un diagnostic sur l’état de mes amygdales. Ben oui, ça rassure.

Et puis pour le même prix, je vous glisse quelques informations pratiques sur le patin : lorsque deux personnes se bécotent, elles échangent en moyenne 9 mg d’eau, 0,45 mg de sel et 0,7 mg de graisse. Sympa, non ?
Une bonne pelle à la frenchy sollicite 34 muscles du cou et du visage en brûlant 4 calories par minute alors qu’en envoyant le petit au cirque, les deux tourtereaux perdent jusqu’à 270 calories chaque heure, ce qui devrait vous encourager à faire craquer régulièrement votre sommier et même à remettre le couvert autant que faire se peut…

Mona des dents bien blanches… et vous ?

Attention aux langues étrangères

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Vous savez que je n’ai pas pour habitude de livrer ma vie privée à la vindicte populaire. Je préfère répondre aux nombreuses questions que vous avez la gentillesse de m’adresser. Mais le cas que je vais vous conter pourra rendre service à tel ou telle d’entre vous.

Je venais de faire la connaissance d’un jeune mâle qui m’avait tapé dans l’œil et je sentais qu’il allait me proposer un dernier verre et me montrer la couleur de sa couette et sa collection d’estampes japonaises. Je ne suis pas farouche, comme vous le subodorez, et toujours à la recherche de moments de plaisir partagé. Aussi j’acceptais sa proposition et montais dans son appart. Il n’attendit pas longtemps pour passer son bras sur mes épaules et pour examiner mes amygdales en plongeant sa menteuse dans ma boîte à dominos en cherchant d’éventuelles carries. A croire que le mec était dentiste car il passa un moment dans  mon soupirail à chicots. Après ce lavage de muqueuse, le gars me dirigea vers sa carrée en commençant un examen minutieux de mes boîtes à lait. Il ne mit pas longtemps à se déloquer. Comme il était plutôt bien membré, je pouvais espérer une nuit d’amour de première bourre. Mais le gars rapidement commença à haleter grave et à grossir comme un bibendum. Sa peau se mit à rosir comme un vin de Provence. Puis, il s’affaissa sur un voltaire. Au lieu de jouer avec son matos, je dus sonner le 15. Comme sa case était au centre de Paris, on vit rapidement débouler le Samu. Bon, ben, c’est fini pour ce soir. Tirez le rideau plutôt que la nouille à Pèpère.
Le lendemain, je rendis visite à mon Roméo à l’hosto de la Sale Pétri Sienne. Il était branché sur une perf et avait retrouvé sa taille de guêpe. Comme je lui demandais ce qui lui était arrivé, il me dit tout de go que l’origine de son mal venait de moi. Les bras m’en tombent. Comme assommée par cette déclaration, je lui proposais de lui présenter mon carnet de santé et de vaccinations, mes résultats d’analyse sanguins, mon dernier frottis et tutti quanti.  

Le malade branché s’expliqua. Il était allergique aux crustacés et avait complètement oublié qu’au cours de notre dîner pré-bagatelle, j’avais étripé une belle assiette de langoustines. Et lorsqu’il m’avait roulé une pelle en nettoyant mes ratiches, il avait ingurgité quelques particules des demoiselles de la mer. Et ce baiser qui aurait du déclencher chez lui un développement de Popaul l’avait terrassé.

Alors les frangines, avant de becquoter un nouvel amoureux, demandez lui un bulletin de santé, ça vous évitera un manque au pieu et une visite à la planque à malades.

Mona pas d’allergies et son four est toujours sur le qui-vive. A bon entendeur, salut !

Quand la bise fut venue…

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Annick Paçouvan est inquiète. Elle a 42 ans et n’a jamais connu le loup, pis encore, un garçon ne lui a jamais becqueté les muqueuse linguales. Autant dire qu’elle attend toujours le Prince Charmant. Avis à la gente masculine. Vous pouvez laisser, sur ce blog, un message à Annick que je m’empresserai de lui transmettre, la pauvrette ne peut plus se permettre d’attendre trop. Bon, il faut dire que la belle, si j’en crois la photo qu’elle m’a envoyée, a une bouche vraiment large et des babines franchement massives. Or ce type de goulot un peu trop évasé peut faire peur aux Don Juan de votre quartier et vous laisser dans le même état que Jeanne d’Arc. Il semble qu’une bouche en cul de poule soit plus recherchée par les vendeurs de salive. Octave Uzane, déjà cité dans ce journal, rappelait dans son Calendrier de Vénus que…

La bouche féminine, pour coquettement appeler le baiser et évoquer le désir, doit être plus petite que grande, d’une heureuse harmonie, les lèvres bien tournées, délicates, ni trop écarlates ni trop pâles, colorées d’une pointe de carmin, légèrement retroussée aux commissures et scintillantes sous l’humidité des caresses attendues. Le rire y doit creuser des fossettes friponnes au bas même du visage, et découvrir, comme d’un écrin sort un rang de perles, des dents petites, bien enchâssées également dans le vermeil des gencives et dont l’émail soit d’une blancheur japonaise à peine irisée.

Le plus mince défaut buccal, pour un raffiné, est la mort des baisers d’amour ; il ne faut point qu’une bouche soit ce qu’on appelait au seizième siècle un abreuvoir à mouches, elle doit, au contraire, prendre des airs musqués et affriander les yeux qui la contemplent. Certaines bouches ne sont qu’avaloirs sans expression ; les lèvres grasses y bobandinent (se pavaner, se mirer), les lourdes lippées (bouchées) y entrent, et les caquets (Gloussement particulier de la poule quand elle va pondre) en sortent, ce sont cavernes bien aviandées (repues) où tombent lèche-frions (lèche-frites) de cuisine, mais où ne parviennent point les hautises (bienfaits ?) des gentilles accolades.

Sur les bouches coïntes (gracieuses) et mutines, on peut bailler le Baiser à la pincette qui donne moins d’importance au caprice du moment. Pinçant doucement les deux joues des doigts, il est ainsi loisible de dérober amoureusement un long et sonore attouchement des lèvres, dont on se défend toujours trop tard!

Voilà le travail, ma chère Annick Paçouvan. A votre âge, je ne vois que la chirurgie esthétique pour attirer le chaland. Deux ou trois coups de bistouris et le tour est joué, vous attirerez les gigolos comme une fleur attire les abeilles.

Mona a des ourlets parfaits pour rouler des pelles. Et vous ?

Vos baisers, vendez les…

Dans nos campagnes, beaucoup de coutumes ont disparu. Ainsi, dans le Marais mouillé de Vendée ou Marais breton, aux alentours de Challans, existait une tradition bien curieuse. Un jeune Maraichin et une jeune Maraichine, au moment où leurs sens s’éveillaient étaient invités par leurs parents à s’embrasser. Le jeune Maraichin portait un chapeau à bords très larges et la jeune fille ouvrait un parapluie et tenait en sa main un mouchoir. Le dimanche ou les jours de fête, les jeunes tourtereaux pouvaient s’embrasser mais non comme deux amis, mais bouche à bouche. Comme le précisent des articles du temps jadis, il s’agissait d’accouplement bucco-lingual. L’expression peut vous sembler un peu compliquée et loin de notre roulage de patin contemporain, mais çà fait bien dans une conversation. Pour se protéger des regards indiscrets, la jeune fille déployait son pébroque et couvrait ce que le chapeau de son cavalier ne cachait pas avec son mouchoir. Mais, souvent les jeunes utilisaient une salle de l’auberge pour leurs ébats.

Cette coutume était un passage obligé pour que les sexes apprennent à se connaître et que les jeunes soient admis sur la liste des candidats aux prochaines noces. Un médecin vendéen soutenait que ce baiser amoureux n’entraînait pas l’acte de chair. Mais, on note quand même que 25% des jeunes femmes du Marais se mariaient après s’être fait arrondir le globe. Vive le Maraichinage… vive la mariée et vive le bébé !

Mona, il souvent difficile de ne pas succomber. Alors autant éviter les tentations ! Mais non, je rigole. Allez, tendez votre verre. On boit un Saumur Champigny Les Rogelins 1997 de Mr Legrand. Et dire que ces grands vins de Loire sont souvent bus dans les brasseries parisiennes à peine sortis du fût. Un infanticide ?

Des lèvres et des dents

Monsieur, gardez vos parasites et bactéries...

Depuis le début de cette année, le record du baiser amoureux le plus long est détenu par un couple de Thaïlandais. Ils ont tenu 32 heures 7 minutes et 14 secondes. Sachant que deux personnes en contact labial échangent par baiser en moyenne 40.000 parasites, 250 types de bactéries, 9mg d’eau, 0,7g d’albumine, 0,45mg de sel et 0,71mg de graisse, combien ont-ils troqué de sel et de graisse en 32 heures ?

Envoyez vos réponses à mona-mour@c’est.toi.

Une question complémentaire pour départager les ex-æquo : combien le couple ayant battu le record aura cramé de calories ? Je vous donne un indice : à chaque minute, un baiser fait perdre 4 calories aux bécoteurs. 

C’est pas avec un baiser que je vais perdre le surplus de calories accumulé durant les fêtes. Faudra aller plus loin…

Mona tendu la perche ?

Frenchement kiss

Mona ramenant un entraineur...

Ma chère Mona, vous m’avez demandé de vous aider à être de meilleure humeur. Je vous ai déjà donné quelques pistes dans un article récent. Mais je vous avais promis quelques compléments sur le baiser.

Le sujet est délicat car les expériences, essentiellement menées par des chercheurs américains, soulignent les bienfaits du « baiser sensuel ». Il est bon de noter que dans la langue (si j’ose dire) de Shakespeare, on appelle ce baiser : « french kiss ». Aussi, bien que n’ayant aucune compétence pour vous donner des conseils médicaux, je suis bien français et à ce titre mes vues sur le baiser sont naturellement intéressantes. Qu’on se le dise !

Une expérience a été menée aux States avec des couples mariées. On a demandé à une partie d’entre eux d’augmenter le nombre de baisers quotidiens.

Il ressort de diverses études que les couples, ayant pratiqué avec plus d’assiduité le French Kiss, ont un bilan sanguin (cholestérol notamment) meilleur. Ils sont également moins stressés. Et plus fort, encore, ils perdent du poids car un baiser torride brûle beaucoup de calories. Toujours plus fort, le baiser réduit les problèmes d’ordre digestif, urinaire et dentaires[1]. Et cerise sur le gâteau (et non le gâteux), les couples qui s’embrassent beaucoup vivent plus vieux…

Qui dit baisers fréquents, dit logiquement « activité nocturne plus régulière ». Et çà c’est bon pour le cœur.

Alors, Mona, vous voulez maigrir, avoir un beau bilan sanguin, un cœur de jeune fille… embrassez et « plus si affinité ».

Vous comprenez que le sujet était délicat… mais tellement utile que j’ai jugé indispensable de vous informer sur les bienfaits d’un peu de gymnastique nocturne !

Comment çà, vous n’avez pas de petit copain actuellement ? Ne comptez pas sur moi, je tiens à préserver un rapport (si j’ose dire) purement professionnel avec vous. Mais par contre, lancez un SOS, je suis certain qu’un lecteur se proposera pour entamer une thérapie avec vous.

Tout çà m’a desséché la langue. Pour pallier à cela, je vous invite à laver deux verres pour goûter la cuvée Eos du Château de Lugagnac 2007. Un bel assemblage bordelais de Sémillon et de Sauvignon gris qui allie puissance et élégance. Un apéro idéal.


[1] L’étude ne dit pas si c’est parce qu’un baiser prolongé empêche le dépôt de la plaque dentaire. Dommage


Ma chère Mona, vous m’avez demandé de vous aider à être de meilleure humeur. Je vous ai déjà donné quelques pistes dans un article récent. Mais je vous avais promis quelques compléments sur le baiser.

Le sujet est délicat car les expériences, essentiellement menées par des chercheurs américains, soulignent les bienfaits du « baiser sensuel ». Il est bon de noter que dans la langue (si j’ose dire) de Shakespeare, on appelle ce baiser : french kiss. Aussi, bien que n’ayant aucune compétence pour vous donner des conseils médicaux, je suis bien français et à ce titre mes vues sur le baiser sont naturellement intéressantes.

Une expérience a été menée aux States avec des couples mariées. On a demandé à une partie d’entre eux d’augmenter le nombre de baisers quotidiennement.

Il ressort de diverses études que les couples ayant pratiqué avec plus d’assiduité le French Kiss, ont un bilan sanguin (cholestérol notamment) meilleur. Ils sont également moins stressés. Et plus fort, encore, ils perdant du poids car un baiser torride brûle beaucoup de calories. Toujours plus fort, le baiser réduit les problèmes d’ordre digestif, urinaire et dentaires[1]. Et cerise sur le gâteau (et non le gâteux), les couples qui s’embrassent beaucoup vivent plus vieux…

Qui dit baiser fréquents, dit logiquement activité nocturne plus régulière. Et çà c’est bon pour le cœur.

Alors, Mona, vous voulez maigrir, avoir un beau bilan sanguin, un cœur de jeune fille… embrassez et plus si affinité.

Vous comprenez que le sujet était délicat… mais tellement utile que j’ai jugé indispensable de vous inciter à cette pratique.

Comment çà, vous n’avez pas de petit copain actuellement. Ne comptez pas sur moi, je tiens à préserver un lien purement professionnel avec vous. Mais par contre, lancez un SOS, je suis certain qu’un lecteur se proposera pour entamer une thérapie avec vous.

Tout çà m’a desséché la langue. Pour pallier à cela, je vous invite à laver deux verres pour goûter la cuvée Eos du Château de Lugagnac 2007. Un bel assemblage de Sémillon et de Sauvignon gris qui allie puissance et élégance. Un apéro idéal.


[1] L’étude ne dit pas si c’est parce que un baiser prolongé empêche le dépôt de la plaque dentaire. Dommage

Baise, c’est l’heure…

Baiser selon Hara-Kiri

Ma Chère Mona, vous m’avez ému. Votre volonté de tout faire pour être de bonne humeur est remarquable. Aussi, c’est avec plaisir que j’ai consulté nombre de spécialistes du sujet, et notamment du tryptophane et de la synthétisation de la sérotonine. Il ressort que régime et alimentation équilibrée fonctionnent mal. De nombreuses femmes souffrent de carences de tryptophane car elles ne mangent que rarement riz complet, macaroni, lentilles, poissons gras œufs, soja, avocat, pain de blé complet, banane, datte ou noix qui sont pourtant les aliments naturellement riches en précurseurs de la sérotonine.

Alors que faire ? Je vous donne deux pistes :

  1. Pour votre alimentation, si votre praticien vous a recommandé un goûter assez riche, il a du vous conseiller un dîner léger à base de légumes et de laitages. Comme dit l’adage : le matin mange comme un roi, le midi comme un prince et le soir comme un pauvre…
    Mais, je ne peux vous aider. Seule votre volonté vous permettra de manger aussi léger le soir ; et je ne serai pas à vos cotés pour vous encourager.
  2. Par contre, des études menées par des chercheurs américains ont retenu mon attention. Et là, je peux intervenir pour votre équilibre humoral. Ainsi pour Tiffany Field (Université de Miami), les bises et baisers favoriseraient la production de sérotonine. Or les Français se bisent beaucoup plus que les anglo-saxons. Alors pour favoriser votre bonne humeur, je vous propose que nous augmentions le nombre de bises à votre arrivée et votre départ du bureau. Plutôt que de se contenter d’une seule bise (à la marseillaise), de deux bises (à la parisienne) passons à quatre bises comme en Auvergne. Et si le traitement ne suffit pas, je suis prêt à faire des pauses au cours de la journée pour des séances supplémentaires.

Si vous le voulez bien, je vous décrirai un autre jour, les avantages pour votre santé liés au baiser.

En attendant, pour le moral, je pense qu’un petit coup (à boire) vous fera le plus grand bien. Sortez donc deux verres, je vous prie et buvons à votre « sérotonine ». Et ce sera un simple Bourgogne générique 2006 mais magnifiquement vinifié par Christian Amiot-Servelle. Quelle jolie expression du Pinot noir.