C’est nichon, ni froid

Depuis longtemps, de fortes différences marquent le nord et le sud de la France. Au Nord, on parlait la langue d’oïl ; au Sud la langue d’oc. Au Nord, on utilise le beurre et le saindoux, les pommes de terre, la bière ; au Sud, l’huile d’olives, les légumes frais et le vin…

Au Nord, des femmes sont plutôt blondes, au Sud, souvent brunes…

Et, grâce à Ebay France, il va falloir ajouter bonnets C et D au Nord et bonnets A et B au Sud. Pour réaliser cette étude, Ebay a analysé les achats de lingerie réalisés durant un an sur son site. On relève notamment qu’en région PACA on aime le côté ostentatoire des sous-vêtements, puisque les soutiens-gorge dorés et les boxers argentés attirent toutes les convoitises. A l’inverse, les femmes en Ile-de-France préfèrent des culottes et des slips plus discrets même si elles ne dédaignent pas les sous-vêtements transparents. Dans les régions du Centre et en Corse, les femmes préfèrent les formes classiques et les couleurs sages, quand l’orange et le vert séduisent respectivement les femmes du Midi-Pyrénées et en Aquitaine. Qu’à Bordeaux, on préfère le vert ne m’étonne pas : on a toujours un verre de bon vin à la main.

Mais revenons à cette histoire de taille de bonnet. Les gens du Nord (ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor) ne doivent pas trop se réjouir. En effet, le Sydney Morning Herald rapporte qu’en 10 ans, les seins ont fortement grossi passant en moyenne de 75C à 80D. On donne plusieurs explications à ce phénomène :

L’alimentation a beaucoup changé et s’est diversifiée. Les femmes mangent plus de protéines (4 fois plus de porc et de poulet que dans les années 60).

Notre environnement aurait également une influence sur la production d’œstrogènes, notamment les pesticides et autres substances chimiques…

Enfin, et c’est peut-être la moins bonne nouvelle, si les poitrines sont plus grosses, c’est que les femmes en général sont aussi plus grosses. Selon les statistiques de l’OMS en 2007, 67,4% des femmes australiennes étaient en surpoids.

En France, les chiffres de l’INSEE évaluent à 21% des femmes en surcharge pondérale.

Voyez vous, ma Chère Mona, vous qui êtes du Sud et qui, malgré votre taille de guêpe, avez des formes fort généreuses, je me demande si ces gros bonnets du Nord ne sont pas dus au saindoux et à la bière. Bon en attendant, pour faire honneur au Sud, je vous invite à boire un grand vin du Domaine de Trévallon. Ce vin blanc 2006 est tout simplement  extraordinaire.

Pour moi, c’est sur, elle est tailleur…

Mlle Bertin, modiste 1747-1813

Marie-Jeanne Bertin est née en Picardie en 1747. En 1763, elle est engagée comme modiste[1] dans un atelier parisien. Sept ans plus tard, elle ouvre magasin rue du Faubourg Saint Honoré.

Devenue la protégée de la Duchesse de Chartres, elle devient vite la coqueluche de Paris avant d’être présentée à la Dauphine Marie-Antoinette qui lui demande de confectionner sa garde-robes. Or si Le budget du département de la toilette de la Dauphine s’élevait en 1773 à un total de 120.000 livres, il passe dès 1774 à 200.000 livres alors qu’elle devient Reine.

Les deux femmes passent tant de temps ensemble que le surnom de « ministre des modes » est attribuée à celle qui se fait maintenant appelée Rose Bertin. Mlle Bertin, ministre de la mode, coûtait d’ailleurs plus cher qu’un secrétaire d’État. Et les modes allaient se succéder à un rythme effréné. Elle se plaisait à dire qu’en matière de mode : « Il y a de nouveau que ce qui est oublié« . De leur rencontre, la mode des coiffures les plus exubérantes, des chapeaux les plus fous, des robes les plus luxueuses, puis des robes de campagne, s’établit.
La Cour se met au diapason et les commandes affluent. Mais nombre de nobles sont au bord de la ruine…. et ce flot de dépenses vaut à la Reine sarcasmes et pamphlets.


Elle habille également la Du Barry, Madame de Polignac, la Princesse de Lamballe et rapidement toute la Cour qui se doit de suivre la mode lancée par la Reine. Nombre de nobles, entrainées dans ce tourbillon, sont au bord de la ruine….

Avec la Révolution, les affaires ralentissent. Heureusement, la clientèle étrangère permet à Mlle Bertin de voyager en Allemagne, en Angleterre et d’échapper à la Terreur.

Craignant pour sa vie et voulant se rapprocher de ses clientes, elle se réfugie en Angleterre. En 1795, elle se rend en Russie. A son retour à Paris, elle habille Joséphine de Beauharnais et la Reine d’Espagne. Mais elle n’est plus en à la mode et se retire dans sa maison d’Epinay où elle vivra jusqu’au 22 septembre 1813.

Mona tours, c’est vous ?


[1] On se tromperait si l’on se figurait qu’une marchande de modes, au dix-huitième siècle, se contentait de fabriquer des chapeaux. Elle avait le monopole de l’ornementation des costumes. La couturière taillait, cousait, la modiste parait.

L’eau mine … et râle

dessin de Pétillon

Ah quelle belle époque ! Au début du XX° siècle, des ouvrages étaient publiés en France pour encourager le peuple à boire le jus de la treille. Il était alors possible d’écrire que le vin est meilleur que l’eau. On croit rêver. Dans notre monde aseptisé, avec notre principe de précaution, avec nos ligues anti-tout, les éditeurs de tels ouvrages se verraient, de nos jours, trainés devant les tribunaux pour incitation à l’alcoolisme…

Dans le but d’augmenter la consommation du vin et de faire en faveur de cette boisson une propagande utile, M. Raymond Brunet[1] a eu l’idée de réunir dans un volume de 150 pages, joliment édité et largement illustré, tous les arguments qui peuvent être donnés en faveur de la consommation du vin, ainsi que tous les inconvénients qui peuvent être présentés contre la consommation des autres boissons hygiéniques (bière et cidre), ainsi que contre la consommation des boissons tempérantes (café et thé) et surtout contre la consommation de l’eau.
Cet ouvrage renferme de nombreux documents scientifiques et techniques qui donnent une valeur indiscutable à la thèse soutenue par l’auteur.

Cet ouvrage est ainsi divisé:

  1. Le vin n’est pas nuisible;
  2. Le vin et la littérature;
  3. le vin et la religion;
  4. Le vin et la musique;
  5. Le vin est la meilleure des boissons;
  6. Le vin est un aliment; le vin est un remède;
  7. Le vin est une boisson antialcoolique;
  8. Les boissons tempérantes sont de mauvaises boissons;
  9. L’eau est une mauvaise boisson.

Ma chère Mona, à la mémoire de Brunet, nous porterons un toast avec ce Cheverny blanc du Domaine du Moulin : un vin frais, naturel et droit…


[1] ingénieur-Agronome professeur d’Œnologie à l’École de l’industrie hôtelière de Paris, propriétaire, viticulteur

Melongeons pas tout

Sur les marchés, regarder quelqu’un choisir un melon est un spectacle. Certaines femmes sentent le « derrière » de leur melon, le secouent frénétiquement ou même les font rouler de main en main, à la grande stupeur des marchands médusés.

Selon les connaisseurs, le principal critère est le poids. Plus un melon est lourd, proportionnellement à sa taille, meilleur il sera. Il devrait être ferme ou légèrement souple selon qu’on le préfère plus ou moins mûr. La présence d’une craquelure à la base du pédoncule (là où devrait se trouver la queue) est signe d’une maturité optimale. Il doit exhaler, autour du pédoncule, un parfum agréable sans être trop prononcé. Certains affirment qu’il doit compter exactement dix tranches. S’il en compte neuf ou onze, il sera, à leurs dires, fade et sans sucre. Pour d’autres, la présence d’une large auréole à la base du fruit, est signe de qualité, indiquant un melon femelle meilleur au goût. Pour les spécialistes, cette auréole est simplement liée à une variété. Et puis les scientifiques nous rappellent que le melon est un fruit et donc asexué.

Lépicurien lui fait confiance à Hara-Kiri pour choisir ses melons. Il me dit qu’il en est très content.

Mona pas d’accord pour soupeser son melon… et pourtant elle a pas pris le melon.


Messieurs les Anglais, tirez les premiers

Diane tirant la chasse avant d’y aller (d’après Giuseppe Cesari 1568-1640)

John Harington (1561 – 1612) est un courtisan gourmet distingué. Filleul de la Reine Elisabeth 1er d’Angleterre, on lui attribue l’invention de la chasse d’eau. Ce dont on est sûr, c’est qu’il publia une satire rabelaisienne sur les lieux d’aisance.

Sir John a écrit un certain nombre de conseils sur le vin :

« Choisissez un vin que vous pourrez servir toute l’année.
Bien parfumé, ayant bon goût et une couleur limpide.
Cinq qualités font la réputation du divin liquide.
Vigueur, beauté, parfum, fraîcheur et vivacité. »

Et également :

« Le muscat blanc, le vin de Candie et le grec
Donnent à l’homme de l’esprit,
Et la rondeur au corps… »

Il affirme que le vin des Canaries et le Madère rendent indispensable l’usage de la canne, pour ne pas rouler à terre. Mais son conseil le plus célèbre reste celui-ci :

« Le vin, les femmes, les bains chauds par nature ou par artifice,
Qu’ils en abusent ou en usent, font aux hommes malheur ou bénéfice ».

A la mémoire de John Harington et Walter Closet, l’Europe reconnaissante ! Oui, Mona, buvons. Sortez deux verres, je vous prie. Je vous invite à déguster un Alsace 2008 de Marcel Deiss. Du bel ouvrage.

La cave se rebiffe

Le texte qui suit est tiré d’une revue professionnelle de 1913. Un médecin encourage à boire du vin pour éviter l’opération de l’appendicite. De nos jours, je ne suis pas certain que l’on puisse encore écrire cela sans s’attirer les foudres de la loi Evin.

Le vin va réapparaître sur nos tables et ce sera justice. Le réquisitoire du Docteur Gagey s’étaye sur des témoignages particulièrement impressionnants. Il nous cite plusieurs familles de sa clientèle où, seuls, les buveurs d’eau sont frappés et où ils le sont tous. Cette constatation lui ayant paru intéressante, il s’est informé auprès de quelques-uns de ses confrères et a recueilli d’eux des renseignements concordants.
Dans la région où il exerce, les amateurs de vin sont en très grande majorité, mais la proportion de ceux-ci dont l’appendice devient malade, est infime au regard de ce qui se passe  chez les dissidents qui le dédaignent ou le redoutent.Il est instructif aussi de remarquer avec lui que l’appendicite est devenue singulièrement fréquente depuis vingt-cinq ans, c’est-à-dire depuis la grande invasion phylloxérique[1] qui, raréfiant le vin naturel, favorisa la falsification, amena l’abandon de la boisson coutumière.On la rencontre aussi de préférence dans les classes où boire de l’eau est devenu une mode beaucoup, plus facilement que dans les milieux populaires, moins accessibles aux suggestions du snobisme et à ses exagérations hygiéniques.
Et c’est bien l’eau, l’eau seule, qu’il faudrait accuser et non des impuretés quelconques véhiculées par elle. Parmi les sujets qui ont attiré l’attention du Dr Gagey, une bonne partie s’abreuvait d’eaux minérales ou d’infusions chaudes. Ce sont là, par définition, des boissons où les microbes ne fréquentent guère. Aussi faut-il en arriver, comme explication, à celle que nous esquissions plus haut.

Mona, vous n’avez pas été opérée de l’appendicite. Bon alors, on va boire un coup pour éviter le bistouri…  Rien ne vaut le préventif. Par ces chaleurs, je vous invite à titiller une bouteille de Raisins Gaulois, un vin de table de Marcel Lapierre, un roi du Gamay…


[1] Phylloxera : insecte originaire des États-Unis a provoqué une grave crise du vignoble européen à partir de 1863.

Bavière du tout

Admirez les magnifiques courbes de Mona melette norvégienne

Il est des recettes entourées de mystère. L’omelette norvégienne en fait assurément partie. Pourquoi omelette, pourquoi norvégienne ?
En effet, ce dessert n’est ni une omelette, ni d’origine norvégienne…
C’est du blanc d’œuf battu qui contient de la glace posée sur une génoise. Alors ?

Il faut remonter à 1867, Exposition Universelle de Paris qui est entièrement dédiée à la fée Électricité. Le Chef du Grand Hôtel de Paris veut créer un dessert en hommage à la Science. Il s’appuie sur les travaux du Comte de Rumford qui avait établi que le blanc d’œuf battu est un mauvais conducteur de chaleur. Battu en neige, le blanc d’œuf joue le rôle d’isolant et, tout en dorant, il protège la glace de la chaleur du four.
Ce comte de Rumford était américain et avait longtemps vécu en Bavière avant de s’installer à Paris. Le Chef, répondant au nom de Balzac, veut lui rendre hommage ; mais peu averti en géographie, il aurait situé la Bavière en Norvège…On dit que ce dessert fut servi pour la première fois à une délégation chinoise. En tout cas, cette recette améliorée par d’autres chefs deviendra un grand classique de la cuisine française dès la fin du XIXe siècle…

Mona-melette, c’est vous ?

Un pot et taxes

C’était, il y a une semaine… défilé, feux d’artifices, bals populaires. Les Français ont fêté leur Fête Nationale.

Dans nos manuels d’histoire, on nous a toujours appris que la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, était due à un mouvement lié au manque de pain. La Reine Marie-Antoinette aurait lâché sa fameuse boutade : « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche… ». Et si en fait la Révolution avait trouvé son origine dans le prix du vin.

L’octroi était une contribution prélevée dans des pavillons dédiés à cette taxe placés à l’entrée des villes. L’impôt portait sur nombre de produits de base tel que l’huile, le sucre, le vin.

En 1784, pour financer les hôpitaux et le déficit du royaume (déjà !), la monarchie fait construire une vaste enceinte d’octroi autour de Paris. Nombre de mastroquets, de guinguettes sont pris dans la nasse…Ils doivent disparaître ou déménager plus loin ; pour s’arsouiller à peu de frais, le parisien devra faire un très long chemin. Le mécontentement s’installe : «le mur murant Paris rend Paris murmurant » selon le dicton prêté à Beaumarchais.

En 1788, on suspend temporairement les travaux. Las ! Vignerons de banlieue, débitants, tenanciers et consommateurs se liguent contre les barrières honnies… On s’organise. Depuis la zone franche, le vin est transvasé dans des outres puis, du haut d’échafaudages, expédié par dessus le mur. Le procédé, fort peu discret, est à haut risque. De plus industrieux percent des trous dans la paroi, installent de véritables « vinoducs » (plus de 70) et font fortune.

Juillet 89, taverniers et tenanciers conduisent l’insurrection de la populace ; le 11 quelques barrières sont incendiées; le 12 et le13 c’est l’attaque : des charrois de futailles pleines entrent dans Paris !

Une fois la Bastille prise, les insurgés proclament « enfin, nous allons boire le vin à trois sous, il y a trop longtemps que nous le payons douze sous ».

L’octroi sera rétabli en 1798 et ne disparaitra complètement qu’un 1943. De nos jours, c’est la TVA qui est appliquée sur tous les produits, mais, le percepteur est le marchand. Plus discret et moins de risque de voir le peuple se lever contre cet impôt…!

Mona, pas besoin de vinoducs. Si vous voulez bien amener deux verres, je vous propose un vin de Cour-Cheverny. Cette minuscule appellation produit des vins à base du cépage Romorantin. Ce vin blanc du Domaine des Huards 2004 est frais, miellé et plein de fruits blancs. Un délice.

Bio dynamite

Dans mon vin tout est naturel...

On parle de plus en plus de produits bio, et c’est tant mieux. Mais les autorités européennes ont sorti des textes qui englobent sous cette dénomination un nombre de produits qui ne devraient pas avoir leur place sous cette dénomination. Pour permettre notamment aux agriculteurs espagnols d’écouler leur camelote, ils ont autorisé l’utilisation de produits chimiques, d’antibiotiques en quantité trop importante.

En matière de vins, on ne peut pas parler de vins bio (contrairement à ce que l’on dit habituellement) mais de vins issus de raisins biologiques. En effet, à ce jour, seuls des textes encadrent la culture et rien ne règlemente la vinification.

Mais le processus est lancé. Et une lutte oppose les petits producteurs bio et les grosses sociétés et coopératives qui souhaitent pouvoir pasteuriser les moûts et utiliser des levures exogènes. Les « petits », eux crient au scandale en argumentant que la culture bio doit permettre d’utiliser les levures indigènes de leur terroir.

Je vous rappelle qu’il y a quelques années, ce sont les fromages au lait cru qui ont failli disparaitre. Et là encore, les grands groupes laitiers voulaient nous montrer que pasteurisation et lait écrémé ne modifiaient pas le goût des fromages. Il suffit de regarder certains plateaux de fromages proposés dans les restaurants pour se rendre compte que nombre de fromages sont sans goût, sans odeur. En un mot, ils sont plus prêts du plâtre que du lait.

Je souhaite que les vins bio ne tombent pas aux mains des financiers qui se foutent comme d’une guigne du bon goût.

Vive la France des fromages qui puent et des vins de terroir.

Mona pas sa langue dans sa poche. Et vous ?

Risque de frigide ère

Vous allez dire : il y avait longtemps. On pensait que les grosses chaleurs l’avait calmé. Et pourtant, en lisant Pline dans mes latrines, je ne pouvais pas vous cacher cette jolie page du chaud latin…

On ne se méfie pas assez de ce que l’on mange. Heureusement, Pline, dans son Histoire Naturelle, nous met en garde. Alors si cet été, lors d’un voyage, on vous propose des mets inconnus, attention, çà peut être pire que les oreillons. A bon entendeur, salut !

Un lézard qu’on a fait mourir dans de l’urine d’homme est antiaphrodisiaque pour celui qui a rendu l’urine; car, selon les mages, cet animal entre dans les philtres. On attribue la même propriété à la fiente d’escargot et à celle de pigeon prise avec de l’huile et du vin.
On range parmi les aphrodisiaques pour les hommes : la partie droite d’un poumon de vautour, attachée avec un morceau de peau de grue; cinq jaunes d’œufs de pigeon, avalés dans du miel avec un denier de saindoux;  les moineaux ou les œufs de moineau, en aliment; le testicule droit d’un coq attaché avec de la peau de bélier.
On prétend que la cendre d’ibis, employée en friction avec de la graisse d’oie et de l’huile d’iris après la conception, empêche l’avortement, et que les testicules d’un coq de combat, qu’on frotte de graisse d’oie et qu’on attache avec de la peau de bélier, sont antiaphrodisiaques et même effet si l’on place, sous le lit, les testicules d’un coq avec du sang de l’oiseau. Les crins de la queue d’une mule, arrachés pendant qu’elle est saillie, font concevoir les femmes malgré elles, si on les attache entre eux pendant le coït (dur d’être à ce qu’on fait avec tout çà – ndlr).
Un homme qui urine dans de l’urine de chien devient, dit-on, plus froid pour l’amour. Chose singulière, si elle est vraie !
De la cendre de stellion[1] enveloppée dans un linge est aphrodisiaque tenue dans la main gauche, et antiaphrodisiaque tenue dans la main droite. Le sang de chauve-souris reçu sur des flocons de laine, et mis sous la tête des femmes, les excite à l’amour, ainsi que la langue d’oie prise eu aliment ou en boisson.

Bon, ma petite Mona, une chose est sure : le vin seul ne peut pas être mauvais pour la libido lorsqu’on en abuse pas (du vin, bien entendu). Alors, je vous propose un Chablis 2007 de chez Laurent Tribut. Un vin ciselé, avec une belle acidité ; belle longueur en bouche. Du bonheur, quoi !


[1] Lézard