Sa peine ne peut être tarie ?

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Méfiez-vous des tempéraments génésiques

Le courrier d’Octave Ergébelle ne peut me laisser indifférente. Et pourtant c’est un sujet déjà traité. Mais je ne peux pas vous laisser avec des doutes, des interrogations. Aussi, c’est à un médecin à qui je ferai appel pour vous répondre, mon cher Octave.

Mais reprenons un extrait de votre lettre : Ma femme me fuit, et notre régime matrimonial est tombé bien bas. Plus ça va, plus son poilu me devient inconnu et le ravivage de ma flamme devient aussi peu fréquent et aléatoire qu’un quinté de bourrins (le mot n’est pas judicieux) dans l’ordre. Et moi qui suis très porté sur la chose et qui ai de gros besoins, je me morfonds au fond de mon lit. Mona, aidez-moi, je vous en supplie à retrouver le goût de la vie. J’ai maigri je suis aigri. J’suis malade j’fais plus pipi ni caca. J’suis pas vieux mais j’en peux plus. Au secours !

Mon pauvre biquet. C’est vrai que vous avez le col roulé qui chatouille le cerveau. Ne seriez vous pas de tempérament génésique et n’auriez vous pas tellement sollicité votre partenaire qu’elle est épuisée ? Pour vous aider à réfléchir, lisez donc l’étude du Docteur Louis Seraine :

Un vieux médecin donna jadis le conseil suivant à un jeune homme : «Si votre constitution est faible et délicate, fuyez les plaisirs de l’amour: il y a ici une couche d’épines enfouie sous des roses. Mais l’excitant prolifique vous agite-t-il sans cesse, conduisez-vous selon votre âge : de 25 à 56, vivez sur le revenu ; de 36 à 45, faites des économies ; depuis 45 jusqu’à la fin, gardez précieusement le capital.» A l’exemple de ce praticien plein d’expérience, je vais classer, suivant les tempéraments, les âges, les climats, etc., les conseils que je dois donner sur ces délicates matières. On ne peut nier qu’il existe des tempéraments génésiques, c’est-à-dire chez lesquels l’activité sexuelle l’emporte sur toutes les autres fonctions. Cette prédominance est presque toujours un malheur, car elle ne s’établit qu’aux dépens de facultés plus précieuses. Du reste, elle est assez rare, du moins chez les hommes. Ces individus sont ordinairement colorés et bilieux, ce qui faisait dire aux anciens que le foie était le siège de la concupiscence. Chez l’homme comme chez la femme, ils présentent un système pileux noir, une odeur forte, les narines ouvertes, les lèvres rouges et pendantes, le corps maigre, mais très-musclé, les organes génitaux exagérés en dimension. Ils sont généralement peu intelligents, et en tout point ressemblent plus à des animaux qu’à des hommes. Au point de vue de la reproduction, on pourrait les comparer aux arbres qui fleurissent trop. Les femmes à tempérament génésique, comme la plupart de celles qu’on rencontre dans les lupanars, deviennent difficilement fécondes, et les hommes célèbres par leurs exploits vénériens ont rarement la joie d’être pères. M. Debay rapporte qu’un montagnard des Pyrénées-Orientales épousa successivement onze femmes dans l’intervalle de quinze ans. Ses embrassements étaient si multipliés et si fougueux, que toutes ses femmes moururent atteintes de désordres graves dans les parties vulvo-utérines. L’autorité s’opposa à ce qu’il contractât un douzième mariage. Les mêmes exemples se rencontrent chez les femmes. Tout le monde connaît l’insatiable salacité de Messaline, cette impératrice romaine qui, sous le nom de Lysisca, parcourait les lieux de débauche, défiait tous les hommes qu’elle rencontrait, et se retirait au point du jour, lasse, mais non rassasiée.

Bon, Octave Ergébelle, je dois vous dire qu’à la vue de la photo jointe à votre courrier, je trouve des points de ressemblance avec la description ci-dessus : système pileux noir, narines ouvertes… Aussi, je vous invite à consulter et à laisser votre pauvre femme dormir tranquille.

Mona fait ce qu’elle peut pour calmer Octave.

Sexes égaux ?

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C’était il y a 3 ans, Lépicurien s’appuyait sur les travaux du Docteur Auguste Debay pour vous présenter un régime garantissant, disait l’auteur, le sexe d’un bébé à naître. Bon, si j’en crois les nombreux courriers reçus, cette technique ne fonctionne pas à tous les coups, loin s’en faut même selon certains.

Mais vous nous connaissez, on ne résigne jamais au Journal Epicurien. Ne souhaitant pas jeter le discrédit sur notre publication qui ne s’appuie que sur des textes scientifiques, Lépicurien m’a demandé de trouver une autre méthode. Pour ce, après de longues recherches, j’ai mis la main sur un texte du XV° siècle de Mouhammad al-Nafzâwî qui a écrit un enseignement d’érotologie. Autant le professeur Debay prônait un régime alimentaire pour obtenir un résultat, l’auteur que je vous présente ne propose que des constatations physiques.

COMMENT PRÉVOIR LE SEXE DE L’ENFANT A NAITRE
Quant au sexe de l’enfant à naître : si le teint de la femme est luisant après qu’on a recensé les signes indiquant qu’elle est enceinte, s’il n’a pas changé de couleur, si son visage devient plus beau, moins rose que d’habitude, c’est un garçon. Si le mamelon du sein droit est plus rouge que l’autre, c’est aussi un garçon. Quand le nez de la femme saigne du côté droit, c’est un garçon qui va naître. Et il en va de même lorsque grossissent les mamelons des deux seins.
Les signes qui annoncent la naissance d’une fille sont nombreux : des taches brunes sur le corps, des saignements de nez du côté gauche, l’altération du teint, le mauvais état de la matrice, le délabrement de la santé jusqu’aux limites de la maladie, le noircissement des mamelons des seins, une lourdeur affectant le flanc gauche. Tout cela annonce que la femme va mettre au monde une fille.
Ces indications proviennent toutes de gens qui s’occupent de médecine, d’après des observations suivies, confrontées avec les résultats.

Bonjour l’égalité des sexes. Donc, le gars donnerait bon teint à sa mère, améliorerait ses boîtes à lait avec un joli téton vermillon alors que la fille donnerait des bouts de lolos noirs, un teint maladif. Je m’élève en faux. Ma mère m’a dit que jamais elle ne s’est sentie aussi bien que lorsque je baignais dans son ventre, qu’elle avait une paire de nibards de compétition et aucune tache sur le corps.
Enfin, si ça permet à certains d’entre vous de se croire à la naissance d’un héritier et non d’une pisseuse, grand bien vous fasse. Mais cette discrimination est intolérable. Même de l’autre coté de la Méditerranée, la femme est et restera l’avenir de l’homme, qu’on se le dise.

Mona pas de polichinelle dans le tiroir, mais quand même un balcon généreux agrémenté de bourgeons bien roses.

Encore un gland article

Alors les petits loups, vous vous adressez encore à Tata Mona en espérant qu’elle trouve un truc pour que votre flute fasse pan voire pan-pan. Je pensais qu’avec les diverses recettes déjà proposées, le problème était réglé. Il semble qu’il n’en ait rien et que vous avez toujours la tuyauterie aux abonnés absents. Heureusement, il y a Auguste, vous savez ce bon docteur Debay. Je l’ai usé jusqu’à la corde pour vous mes petits lapins. Il a laissé dans son livre que vous connaissez bien maintenant, une liste de pilules, pommades et potions diverses qui font revivre la pompe à plaisir et refleurir les joyeuses fanées, en tous cas, je l’espère. Allez, vas y mon petit Auguste, crache tes remèdes, t’es attendu (j’espère que cette terminaison un peu raide ne vous vexera pas) :

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DES APHRODISIAQUES OU SUBSTANCES QUI EXCITENT L’AMOUR
Le nom d’Aphrodisiaque (d’aphroditis, Vénus), a été donné aux diverses substances alimentaires et médicamenteuses capables de réveiller ou d’accroître l’appétit vénérien, soit en excitant l’économie entière, soit en portant une stimulation directe sut les organes génitaux. Plusieurs de ces substances sont très dangereuses et quelquefois mortelles. Malgré ces dangers, les invalides de Cythère ont cherché, en tout temps, les moyens d’exciter en eux, de raviver les feux de l’amour physique devenus languissants et de les rallumer lorsqu’ils étaient éteints.
Mais nous prévenons le lecteur que plusieurs de ces préparations étant d’énergiques stimulants, des excitants violents et quelquefois incendiaires, on ne doit en faire usage que sous la direction d’un médecin.

wine_in_glassVIN APHRODISIAQUE.
Gousses de vanille … 30 gr
Cannelle … 30 gr
Genseng … 30 gr
Rhubarbe … 30 gr
Vin de Malaga 1 lit.
Faites macérer pendant quinze jours ces substances dans le vin, en ayant soin d’agiter chaque jour. Filtrez et ajoutez 15 gouttes de teinture d’ambre. On peut remplacer le Malaga par du vin vieux de Chablis.

SIROP APHRODISIAQUE A L USAGE DES HOMMES.
Mou de quinquina …8 gr.
Racine de genseng … 60 gr
Cinéraire sibérienne … 30 gr
Gousses de vanille, . . . 30 gr
Semences de cardamome … 60 gr
Cacao …60 gr
Sucre blanc … 1 kilogr.
Ambre gris … 1 gr.
Musc ou civette …2 centigr.
Faites macérer toutes ces substances dans suffisante quantité de bon vin ; filtrez ensuite avec le plus grand soin, et mettez en bouteille que vous boucherez hermétiquement.

zizipanpanPASTILLES DE GENSENG.
Genseng en poudre …… 250 gr.
Vanille … 500 gr
Teinture d’ambre … 10 gouttes.
Huile de cannelle … 50 cl
Divisez la masse en pastilles de 1gr. et demi.
Ces pastilles, très excitantes, ont la propriété dit-on, de ranimer les forces éteintes des organes génitaux.

EMPLÂTRE APHRODISIAQUE.
Emplâtre diapalme 60 gr
Benjoin … 4 gr
Baume du Pérou … 4 gr

Amalgamez au bain-marie, retirez du feu et ajoutez :
Ambre … 120 gr
Musc … 20 gr
Pendant que la masse est encore liquide, étendez sur des morceaux de peau une couche de quelques millimètres d’épaisseur, et appliquez sur la région lombaire, ou sur la région sacrée, pour y rester quelques jours.

bainaphroBAIN APHRODISIAQUE
Romarin … 500 gr.
Sauge … 500 gr
Origan … 500 gr
Menthe … 500 gr
Fleurs de camomille … 500 gr
Eau bouillante … 3 lit.

Laissez infuser pendant douze heures, puis ajoutez :
Teinture de genièvre 60 gr.
Id. de muscade 60 gr
Verser le tout dans l’eau du bain au moment d’y entrer.

Mona plus de solutions pour vous si çà ne marche pas. Merci pour votre attention, … dur, dur…

Il n’y a que le premier papa qui goûte

L’ami Auguste ne rate pas une occasion de nous instruire sur les choses de la vie. Aujourd’hui, il nous avertit des risques à pratiquer la chose si on n’est pas au top de sa forme. Avant de penser à bomber la guérite, à Maman, vérifiez que vous êtes pas en train de pomper dans les rinçures pour que vos enfants à venir ne souffrent pas d’une faible constitution :

M. Théophile V***, homme du monde, qui n’avait reçu de ses parents qu’une très faible santé, arriva jusqu’à l’âge de trente ans sans songer à se marier. D’une intelligence aussi développée que sa constitution physique était chétive, il avait jugé que son état valétudinaire lui défendait les plaisirs du mariage. Cependant le désir d’avoir des enfants et de vivre au milieu d’une famille dont il serait l’idole devint si vif, si pressant, qu’il se décida subitement à prendre femme. Son médecin, consulté, lui donna des conseils qu’il suivit ponctuellement.

siesteThéophile V*** alla choisir en province une femme de vingt-quatre ans, fraîche, bien constituée, pleine de force et de santé. Après dix mois de mariage, il eut le bonheur de se voir père d’une jolie fille, qui ressemblait à sa mère par sa bonne constitution. Sa femme lui donna encore deux autres enfants aussi beaux que le premier. Mais, il faut le dire, Théophile avait suivi strictement le régime des hommes qui veulent avoir une belle progéniture. Avant de s’approcher de sa femme, il s’était soumis, pendant un mois, aux règles de la continence et à une alimentation fortifiante. Une fois sa femme enceinte, il s’était interdit toute caresse amoureuse qui eût pu gêner le travail de la gestation.

Le même mariage va nous montrer la triste influence qu’exerce, sur la progéniture, l’état antihygiénique des parents.

man-exhaustedForcé de quitter sa femme pour remplir une mission diplomatique, Théophile revint, après quelques mois, fatigué, épuisé de veilles, de soirées, de parties aristocratiques auxquelles sa position sociale l’obligeait de prendre part. Le soir de son arrivée, il eut l’imprudence de s’approcher de sa femme; la fécondation s’ensuivit ; mais le fruit qu’elle donna ne ressembla en rien aux premiers. Ce quatrième enfant, malgré tous les soins dont fut entouré son berceau, resta toujours malingre et chétif. On eût dit que ses parents épuisés ne lui avaient pas transmis une assez forte dose de vitalité ; il crût cependant, mais fluet, étiolé, semblable à une plante qui s’allonge comme un fil et se dessèche, bientôt. M. Théophile, s’accusant intérieurement d’avoir donné le jour à un être si faible, eut la douleur de le voir mourir avant sa cinquième année. Cette perte fut pour lui un constant remords, car il avait l’expérience du passé, et l’homme sage, avant de céder à l’attrait du plaisir, doit en calculer froidement les conséquences.

Louis XIV demandait à son médecin pourquoi les enfants qu’il avait de sa femme étaient chétifs ou difformes, tandis que ceux que lui donnaient ses maîtresses étaient beaux et vigoureux.
– « Sire, lui répondit le médecin, c’est parce que vous ne donnez à la reine que les rinçures. »

Répétons encore ici qu’une trop vive ardeur en amour, de même que les excès vénériens, nuit à la fécondation, La salacité ou la soif immodérée des voluptés sensuelles sont également les ennemis d’une belle procréation.

Comme il y va Auguste. Rinçures, c’est trivial mon vieux ! Enfin Mona, çà ne doit pas nous empêcher de boire à la mémoire du Doc. Allez on fait péter Château Simone 2001 : un merveilleux vin blanc des Bouches du Rhône en appellation Palette. Un vin qui redonne des forces, si  vous voyez ce que je veux dire, ma chère Mona.

Au fond du trou ?

Oh, faut voir le courrier que je reçois. Vous me faîtes de la peine mes petits loups. Coté chaudière, malgré le temps qu’il fait, vous ne constatez pas d’amélioration. Même avec le starter, vous tournez au ralenti et encore, certains s’en contenteraient. Vous me dîtes qu’à part le tuteur à tomates, vous n’espérez plus rien. Comme je vous l’ai dit, j’suis pas sexologue tous sexes, mais je peux pas vous laisser avec le caramel fondu.

Aussi les gars, je vous invite à essayer encore un truc. Notre bon Auguste rapporte la guérison d’un baron dont le chalumeau était complètement éteint. C’est un de ses collègues, le Dr Tissot qui lui prescrivit ce traitement :

zizi-coitUn jeune baron d’un tempérament fort amoureux s’était tellement épuisé avec des courtisanes, qu’arrivé à l’âge de trente ans ses organes s’endormirent comme frappés de paralysie. Alors on lui conseilla de se marier ; mais ni les douces caresses de sa femme, ni ses violents désirs pour lui prouver son amour, ne purent lui faire retrouver sa virilité. Désespéré de cet état de choses, il alla consulter le Docteur Tissot, qui lui ordonna lé régime suivant :

A six heures du matin, le baron prenait six onces de décoction de quinquina dans laquelle on versait deux cuillerées de vin de Madère ; une heure après, dix onces de lait de chèvre, fraîchement trait, sucré et aromatisé avec quelques gouttes d’eau de fleur d’oranger. A midi, il mangeait un poulet rôti, un verre de vieux bourgogne étendu d’eau ; à la suite du repas, une promenade d’une heure, exercice de la chasse ou de l’équitation. A quatre heures, une seconde dose de quinquina semblable à la première. A cinq heures, un bain froid de dix minutes ; au sortir du bain, nouvelle promenade d’une heure, et repos d’une heure, au retour de la promenade, soit au lit, soit sur un canapé. A sept heures, c’était un souper composé de viandes succulentes et de bon vin de Bourgogne trempé d’eau, puis une promenade à pied ou a cheval d’une heure. Enfin, à neuf heures et demie, avant de se coucher, une seconde dose de lait de chèvre aromatisé avec de l’essence de vanille.

Telle fut la prompte efficacité de ce traitement, ajoute Tissot, qu’au bout de quinze jours, le baron s’écria, lorsque j’entrai chez lui :

« Dieu soit loué et, grâce à vous, mon cher docteur, j’ai retrouvé les signes extérieurs de ma virilité. »

Allez, quinze jours, çà passe vite et …
… Mona tend un développement énorme de votre personnalité… Courage et espérance, mes cocos.

Et pour vous, mes petites chéries, un joli fessier de mec sous la douche…


Ovaire jouir et nuit

C’est encore notre bon Auguste qui tient le crachoir aujourd’hui. C’est devenu un copain. Il a écrit tellement de choses savoureuses que nous ne voudrions pas être les seuls à lire ces bonnes pages. Notre ami Auguste va vous expliquer comment il faut faire pour tirer (si j’ose dire) le bon numéro : garçon ou fille au choix avec Auguste. Alors lisez avec attention, exécutez et dîtes nous dans 9 mois si pèpère Debay il voit juste… En attendant, je comprends pourquoi je n’ai eu que des garçons. Vous m’imaginez en train de me nourrir de potage, épinards et en plus, sans vin… et çà pendant 25 jours…

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ALIMENTATION ET RÉGIME PROPRES A LA DÉTERMINATION MÂLE OU FEMELLE.

Procréation mâle : Dans un mariage où les procréations sont ordinairement femelles, il faut, pour obtenir un garçon, que les deux époux se soumettent au régime suivant :

Régime de l’homme. Pendant vingt ou vingt cinq jours, l’homme prendra exclusivement des aliments substantiels et azotés : bifteck, rosbif, côtelettes, gigot de mouton, chevreuil, gibier noir, etc. Ces viandes sont d’autant plus réparatrices et stimulantes qu’elles contiennent plus d’osmazome. Il devra se livrer à des exercices physiques propres à augmenter l’activité des fonctions nutritives. La natation, les bains de mer ou de rivière, en été, sont un précieux moyen qu’il ne doit pas négliger. S’il est d’un tempérament très lymphatique, si sa constitution le rend tiède en amour, il devra, vers le quinzième jour de son régime, user de quelques aliments réputés aphrodisiaques, la truffe, par exemple, la morille, le homard, les écrevisses, le poisson ; enfin, deux verres par jour de l’hypocras aphrodisiaque indiqué au formulaire. La flagellation est aussi un puissant moyen d’excitation génitale, dont on pourra se servir au besoin. Pendant toute la durée de ce régime, l’homme devra se priver de tout plaisir amoureux.

Régime de la femme. La femme suivra un régime opposé. Elle se nourrira de soupes, de potages maigres, de viandes blanches, agneau, poulet, etc.; d’aliments féculents et mucilagineux, tels que vermicelle, semoule, tapioca, macaroni, carottes, navets, laitues, petits pois, épinards et toute espèce de légumes. Elle fera usage de boissons aqueuses et rafraîchissantes, telles qu’orangeade, limonade, eau de groseilles, émulsions, etc. Elle prendra des bains entiers, plutôt chauds que tièdes, et gardera, autant que possible, le repos.

Après vingt ou vingt-cinq jours de ce régime, les époux choisiront, pour se rendre le devoir conjugal, la veille ou le jour même de l’apparition des règles, car c’est à cette époque, assurément, que la fécondation est plus certaine. Pendant l’accomplissement de ce devoir, l’homme déploiera toutes ses puissances affectives et génitales, c’est à dire toutes ses forces physiques et morales réunies, et arrêtera sa pensée sur le sexe de l’enfant qu’il veut procréer. La femme, au lieu de tressaillir sous cette brûlante étreinte, devra attendre la fécondation dans le recueillement, et fixer également sa pensée sur les attributs du sexe mâle.

Procréation femelle : Dans le mariage où la procréation mâle prédomine, les deux époux devront suivre le régime suivant :

Régime de l’homme. Sa nourriture sera exclusivement tirée des aliments hydro-carbonés, c’est à dire exempte d’azote. Potages maigres, macaroni, riz au lait, épinards, laitue et toute espèce de légumes verts. Il pourra néanmoins se permettre l’usage des viandes blanches. Ses boissons devront être rafraîchissantes, aqueuses, diurétiques : les limonades, l’eau de groseilles, les émulsions d’amandes, l’eau pure. Il se privera complètement de vin et de boissons alcoolisées.

Régime de la femme. La femme suivra le régime contraire. Elle usera d’aliments stimulants et nutritifs, de boissons excitantes, et prendra un exercice modéré.

Après vingt à vingt-cinq jours, les époux choisiront la veille ou le jour même de l’apparition des règles pour opérer l’acte générateur. L’un et l’autre, pendant l’embrassement vénérien, arrêteront leur pensée sur le sexe qu’ils désirent procréer.

Tels sont les moyens hygiéniques et physiologiques qu’offre l’art de procréer le sexe qu’on désire. Dans la majorité des cas, ces moyens bien dirigés ont couronné l’attente des époux ; et, quand le succès n’a pas eu lieu, c’est sans doute parce que le régime avait été mal observé d’un côté ou de l’autre.

CONSEILS AUX FEMMES.

Si l’on rencontre des femmes trop amoureuses, il y en a beaucoup plus qui pèchent par l’excès contraire, et mettent une indifférence, une frigidité dans l’accomplissement du devoir conjugal, à glacer un mari qui en est quelquefois intérieurement scandalisé. Pour peu que cela se renouvelle, celui-ci va chercher aux bras d’une maîtresse le désir amoureux qu’il n’a pu trouver chez sa femme. De là, l’éloignement, l’abandon, les reproches, les chagrins, les brusqueries et tous les désordres qui s’ensuivent.
L’homme est brutal, c’est vrai : sans s’inquiéter de l’état physique et moral dans lequel peut se trouver sa femme, il veut, il exiger qu’on lui accorde ce qu’il désire. Un refus ferait naître sa mauvaise humeur et parfois un orage !…

O femmes ! Suivez ces conseils : cédez aux besoins de votre mari pour mieux vous l’attacher. Malgré votre aversion momentanée pour les plaisirs qu’il sollicite, efforcez-vous de le satisfaire, agissez de fuse et simulez le spasme du plaisir : cette innocente supercherie vous est permise lorsqu’il s’agit de s’attacher un mari. Croyez-moi, accordez de bonne grâce et sans hésiter ce qu’on exigerait de force. Vous le savez, hélas I l’homme, embrasé de désirs, est fougueux, parfois brutal !… Ayez le bon esprit d’éteindre dans vos caresses les ardeurs de cette fièvre génitale : c’est le seul moyen de vous débarrasser de ses importunités.
O femmes! Suivez mes conseils, ils vous assureront la paix et peut-être le bonheur dans le mariage

CONSEILS AUX HOMMES.

Messieurs les maris, qui tenez à conserver l’estime de votre femme, soyez, a votre tour, moins despotes dans vos volontés. Avant d’exiger en maître ce que votre appétit convoite, roucoulez en amoureux. Consultez son état physique, ses dispositions morales; respectez les jours néfastes ; ne l’importunez pas de vos désirs dans ces moments d’agacement nerveux où l’âme est triste et les sens sont peu disposés au plaisir. Lorsque vous voyez indifférence et répulsion, soyez assez sages pour remettre à plus tard. N’emportez jamais de force et brusquement ce qu’on vous refuse ; car, prenez-y garde, la femme, irritée, peut aller chercher aux bras d’un amant ce qu’elle ne trouve pas dans son mari. Réfléchissez-y, messieurs, ce point mérite toute votre attention.

Soyez toujours aimables auprès de vos femmes; provoquez avec douceur et tendresse l’éveil de leurs sens endormis ; charmez d’abord leurs oreilles par les notes harmonieuses du langage d’amour; employez simultanément les excitants de l’âme et du corps, et quand, par vos caresses et vos délicieux préludes, vous aurez dissipé l’indifférence et allumé leurs désirs, oh ! alors vous n’aurez plus à vous plaindre de leur froideur.

Merci, Colette. Bon Mona, tout çà c’est gentil, mais çà m’excite les muqueuses. Allez sortez donc deux verres, on va boire un Saumur-Champigny fabuleux : Le Clos Rougeard les Poyeux 2002 : un vin d’anthologie qui déclenche en moi tellement de choses que …..

Un baise-seller

Dans un article récent, je vous ai présenté ce bon docteur Auguste Debay. Cet homme de science a pondu un ouvrage en 1849 qui fut réédité, réédité, réédité. Comme quoi, la chose intéresse. Ce bouquin regorge (si j’ose dire) de bons conseils que je vous livrerai au fur et à mesure de vos envies d’apprendre les choses de la vie. Alors aujourd’hui, encore un article qui va vous passionner. Combien de fois doit-on bricoler par semaine ou si vous préférez combien de fois doit on sortir son matériel sur l’établi ? On dit toujours c’est pas le nombre de fois qui compte mais les sentiments et l’intensité de la chose. Ouais, ouais, mais n’empêche que tout le monde aime savoir s’il est dans la norme et s’il peut pas solliciter un peu plus son (sa) partenaire.

Allez Auguste, c’est à toi mon grand, on est tout joui.

amour

De même que les autres fonctions de notre économie, la fonction génitale doit être assujettie à des règles hygiéniques, si l’on veut la conserver intacte et longtemps. Les infractions à ces règles, souvent renouvelées, flétrissent bientôt l’organe et lui font perdre sa vigueur.

La vie sexuelle de l’homme renferme trois périodes : la première, celle de la jeunesse sexuelle, commence dès l’enfance et va jusqu’à vingt et un ans — la seconde, celle de la vigueur sexuelle, occupe l’intervalle de vingt et un a quarante ou quarante-cinq ans — la troisième, celle de la décadence sexuelle, commence à quarante ou quarante-cinq ans révolus et finit à soixante ans. Or ceux qui ont su se ménager pendant les deux premières périodes conservent encore, dans la troisième, une remarquable aptitude.

Les médecins et physiologistes qui se sont occupés de la question hygiénique des organes génitaux et de la fonction génésique, question de la plus haute importance pour le mariage et ses fruits, ont établi les règles suivantes :

De vingt à trente ans, l’homme marié peut exercer ses droits deux à quatre fois la semaine, en laissant un jour d’intervalle entre chaque fois. S’épuiser par un coït répété cinq et six fois dans un jour, ainsi que le font beaucoup de jeunes gens, c’est se préparer des regrets pour plus tard.

coupleDe trente à quarante ans, l’homme doit se borner à deux fois par semaine.

De quarante à cinquante, — une fois.

De cinquante à soixante, — une fois en quinze jours et moins encore, si l’on n’en ressent pas le besoin.

La continence est une nécessité pour la seconde vieillesse; le sexagénaire ne doit aller que très rarement porter sa mesquine offrande sur l’autel de Vénus ; car, à cette époque de la vie, la liqueur séminale est très lente à se reproduire. Le septuagénaire devrait s’abstenir du coït; l’énorme déperdition de fluide nerveux qui en résulte replonge dans un épuisement toujours nuisible à sa constitution. Il devrait se tenir en garde contre les fallacieux désirs nés d’une imagination lubrique, et bien se pénétrer de cette vérité, que, pour une faible éjaculation, qui tient plutôt de la douleur que du plaisir, il compromet sa santé et abrège sa vie. Les exemples de vieillards morts pendant ou à la suite du coït ne sont pas rares.

Mes petites cocottes, si en lisant ces lignes, vous vous êtes dites : « Ouf, bon ben, çà va : une fois par semaine, c’est bon vu son âge », vous vous méprenez. Depuis 1849, l’espérance de vie a bien augmenté. Et je parle sous le contrôle de mes deux seins : je pense qu’on peut passer à deux fois par semaine, voire plus si affinité.
En dessous, mes Chéries, autorisez votre homme à vous apporter l’aspirine ou bien ne craignez pas de le voir tremper son biscuit dans d’autres tasses. Tiens, pour vous donner des idées, écoutez donc la grande Colette Renard

(à ne pas mettre entre toutes les oreilles)


Mona pris plaisir à faire le point sur la chose, et vous ?

Ah, ces mots lassent

Décidément les gars, sous votre superbe affichée, vous êtes plutôt des angoissés et des mous du bout ! Vous allez dire que je ne vous ai pas habitués à parler comme çà, aussi direct et aussi vert. Mais je dois vous dire que, comme à chaque fois que je vous concocte un article sur les problèmes liés à vos amygdales, vous me déversez (mais peut-on employer ce mot) des tonnes de mails.

Tel me remercie chaudement pour la recette de la pommade de jeune bouc qui a eu les effets escomptés sur Madame (félicitations mes coquines); tel autre se plaint d’avoir son joujou pas plus gros qu’un compte-gouttes et me demande de l’aider à développer sa personnalité…

zizienberneMais un grand nombre de vos écrits me confirme la justesse d’une statistique que j’ai lue avec effroi : la peur ou la réalité de la panne. Vous m’écrivez par exemple que « vous avez le poireau qu’est toujours en Suisse » ou en berne, si vous préférez, ou bien « le bec-verseur asséché » ou même « le scoubidou en plein démaillage ».

Dur, dur (oh, pardon!!), je compatis…

Mais, je suis désolée, mes petits choux, mais je suis pas Mimi Gringoire. Mais comme je vous aime, et vous le savez bien, je me suis penchée (là c’est le bon terme) sur votre problème. Mais comme j’ suis pas toubib, je vous glisse un extrait d’un bouquin écrit par le Docteur Auguste Debay : « Hygiène et physiologie du mariage« . Certes, l’ouvrage date un peu (1849), mais je suis sure que nombre d’entre vous verront le bout du tunnel (j’espère que cette formule ne froissera personne) avec les traitements ci-dessous exposés.

Mais tout d’abord, le Doc nous apprend à reconnaître le rabougri du fondement :

IMG00200-20091125-1317Les principaux caractères de l’impuissance, en général, sont : un teint blanc, étiolé, la couleur blond pâle des cheveux, la rareté des poils et de la barbe; les chairs mollasses, les formes empâtées par une graisse diffluente, un timbre de voix aigu, une parole lente, les yeux mornes, le regard terne, sans chaleur, les épaules étroites; l’odeur fade ou aigre dans la transpiration; les testicules peu volumineux, les bourses pendantes; le membre viril allongé, petit, flasque, le gland ridé, etc., etc..

Cette description doit retenir notre attention Mesdames. Ces signes ne vous laisseront pas espérer un concerto pour sommier et ressorts digne de Mozart. Alors dès que vous zieutez un gars répondant à ce signalement, passez votre chemin. C’est pas lui qui tirera la chevillette avant que vous soyez Mère Grand.

Mais venons en à ce qui vous tracasse, mes petits poulets, Auguste va tout vous expliquer sur les causes et vous proposer des traitements qui, je l’espère, rendront à votre paupol  santé et prospérité. Assez parlé, place à la science :

Le traitement de l’impuissance varie selon les circonstances, les tempéraments, les âges et les causes qui l’ont amenée et qui l’entretiennent. Pour être plus clair dans notre exposé, et afin d’être bien saisi des personnes étrangères à la médecine, nous établirons lés catégories suivantes :

  1. L’impuissance qui accompagne naturellement la vieillesse n’a point de remède. Chaque âge a ses plaisirs, de même que chaque saison a ses fleurs. Le vieillard ne doit plus penser à la procréation.smoking_impotence
  2. L’impuissance par vice ou imperfection des organes génitaux appartient au domaine de la chirurgie, et demande une main habile pour être guérie.
  3. L’impuissance par influence morale, telle que la timidité, la honte, la crainte, les folles terreurs d’une imagination crédule, etc., exige une médication entièrement morale; elle cesse aussitôt que l’influence est détruite.
  4. L’impuissance par concentration de l’activité nerveuse au cerveau; — par l’exaltation des sentiments d’amour et de respect— par la fougue des désirs exige des habitudes tout a fait opposées, c’est-à-dire le repos de l’esprit, l’exercice physique, les distractions, les voyages, la vie et les travaux de la campagne; —les bains tièdes, etc. Dans les cas d’impuissance causée, soit par un amour excessif de la personne, soit par la fougue des désirs, on recommande l’exercice physique et les distractions ; mais il est, en outre, nécessaire de s’éloigner, pour quelque temps, de l’objet adoré; chasser les idées ou les images qui pourraient entretenir l’exaltation cérébrale; se mettre à un régime alimentaire doux et faire usage de boissons tempérantes, l’eau de laitue, le petit-lait, les émulsions d’amandes, etc., enfin tout ce qui est propre à combattre l’éréthisme, dont la violence enchaîne les facultés viriles.
  5. L’impuissance due a l’atonie des organes génitaux (et c’est la plus commune) exige un traitement tonique et réparateur, afin de réveiller le système nerveux génital engourdi, de ranimer les forces musculaires épuisées, de revivifier le tissu érectile du pénis par des aphrodisiaques employés sagement et avec modération. Ce genre d’impuissance étant le plus général, le plus difficile a combattre, et se rencontrant spécialement chez les hommes mariés d’un âge mûr, c’est sur lui que les médecins ont le plus porté leur attention, notre tâche est d’exposer les traitements les plus efficaces qui ont été dirigés contre cette maladie.
    Le sujet frappé de cette impuissance sera d’abord mis à un régime substantiel propre à relever ses forces délabrées : les viandes rôties, les consommés de viandes, les gélatines, les poissons, les écrevisses, etc. ; — les truffes, les artichauts, le persil musqué, la roquette, les asperges, les alliacés, les semences de cacao, et une foule de plantes alimentaires que nous indiquerons au chapitre des aphrodisiaques, ont une action marquée sur les organes de la génération. Les vins vieux, les cordiaux à dose modérée, les boissons ferrugineuses dans lesquelles il entre du quinquina, sont d’excellents toniques dans les cas d’épuisement sans signe d’excitation

    A cette nourriture confortante on joindra les exercices physiques, la chasse, l’équitation, l’escrime, la danse, la natation, la gymnastique, s’il est possible; et de temps en temps des bains froids en été, tièdes en hiver. Les douches d’eau aromatique, les douches de vapeur de même nature sur les parties génitales, les frictions avec un liniment aphrodisiaque sur la colonne vertébrale, à l’intérieur des cuisses, sur le périnée et sur le corps même de la verge; la rubéfaction de la peau des lombes et de la partie interne des cuisses, au moyen d’une friction ammoniacale ou de l’application d’un cataplasme sinapisé. Les lotions d’eau salée, très froide, sur les parties génitales, renouvelées trois fois par jour pendant huit a dix minutes chaque fois, ont été souvent couronnées de succès; — les bains de marc de raisin, de boue ferrugineuse ; les immersions dans les décoctions de plantes aromatiques ou crucifères, etc. Si tous ces moyens échouaient, il serait nécessaire d’en venir aux liniments ambrés, musqués, ammoniacaux, cantharidés ; à la flagellation, à l’urtication, enfin au galvanisme et à l’électricité.

Mona cuisiné de la viande rôtie, des écrevisses et des truffes. Si çà vous dit…